La saison 7 de « Skam » sans pandémie vous booste-t-elle le moral ?
- Skam France propose une septième saison dans un univers optimiste où la pandémie mondiale n’a pas profondément changé nos modes de vie.
- Déborah Hassoun et Shirley Monsarrat ont souhaité inclure davantage de légèreté dans le scénario.
- Le fossé se creuse entre le quotidien des fans et celui des personnages de Skam ».
Dans la saison 7 de Skam diffusée actuellement sur France TV Slash, le
Covid-19 n’est mentionné qu’une seule fois. Lorsque Tiffany dit à sa mère dans l’épisode 2 : « Comment tu veux que je continue à avancer si tu m’enfermes comme si j’avais le Covid. » Dans cette fiction, les personnages ne sont pas confrontés à la pandémie mondiale – du moins pas comme nous. Si notre quotidien tourne autour de la crise sanitaire et que
l’isolement et la détresse psychologique des jeunes deviennent un problème de santé publique, les personnages de Skam, eux, évoluent dans une réalité parallèle, privilégiée.
« On a fait le choix du monde d’après »
La saison 6 avait été écrite et tournée bien avant l’épidémie de Covid-19. Diffusée en plein confinement au printemps dernier, la série a commencé à se détacher d’une réalité qu’elle n’avait pas pu anticiper, mettant en danger cette capacité d’être une fiction hyperréaliste, diffusée en temps réel fictif pour offrir une série miroir de la vraie vie des lycéens. « On perd de cette pertinence dont on était très content en saison 5, qui avait débuté le 31 décembre, et était calée à la réalité. J’espère que les gens apprécieront quand même… », s’inquiétait alors Nils Rahou, le directeur de collection des saisons 3 à 6 dans les colonnes de 20 Minutes.
La nouvelle directrice de la collection, Déborah Hassoun, a fait le pari d’une fiction optimiste et d’« un monde où le Covid a existé, mais où il n’existe pas comme on le connaît aujourd’hui », explique-t-elle à 20 Minutes. Et de préciser les motivations de son choix : « Lors du tournage, on ne savait où on en serait lors de la diffusion. On a fait le choix du monde d’après. Il n’était pas question de voir les personnages masqués. Tout le monde est saturé du monde actuel. En allumant leur télé, les spectateurs veulent voir le monde tel qu’il était ou qu’il sera. »
Un souffle de comédie dans le drame
« On avait aussi envie d’amener de la comédie d’autant plus dans cette période assez sombre que l’on traverse », confie la réalisatrice Shirley Monsarrat. « L’idée est d’avoir des sujets compliqués, difficiles, mais en étant à hauteur d’adolescence, donc avec une certaine légèreté, des moments de joie et de groupe. On avait ça avec le Gang et le Crew, d’autant plus avec la Mif. Avant, il y avait un peu les garçons d’un côté, les filles, de l’autre, on avait envie d’un groupe très mélangé, métissé, plus LGBT aussi, avec un rapport au monde qui n’est pas le même. Ils ont vécu des trucs difficiles mais c’est un groupe où l’on sait se moquer de soi-même », détaille Déborah Hassoun.
Personnages aux psychologies plus complexes, autodérision, scènes d’amitiés touchantes et rires adolescents… La septième saison de Skam propose, avec finesse, des personnages plus résilients, qui affrontent les problèmes qu’ils rencontrent différemment, avec une plus grande maturité qui fait la part belle à l’humour et à la solidarité. Finalement, eux aussi apparaissent changés, à la fois graves et plein d’espoirs.
Au printemps dernier, 20 Minutes avait
interrogé les fans de la série qui s’étaient accordés pour dire que la série, loin de la crise sanitaire, leur offrait une bouffée d’air frais. Mais qu’en est-il après ces nombreux mois ?
Est-ce que Skam vous remonte le moral ou au contraire vous plombe en vous rappelant tout ce que vous ne pouvez plus faire ? Est-ce qu’il vous arrive de jalouser les personnages de la série en raison de leurs activités (sans couvre-feu, sans confinements successifs et menace de contamination) ? Vous préfériez Skam avant, quand c’était vraiment réaliste, ou maintenant ? La saison 7 traite d’un thème grave (le déni de grossesse), est-ce que les touches d’humour rendent cela plus facile à aborder selon vous ? Trouvez-vous l’autodérision et la résilience dont font preuve les héros de la MIF inspirantes ou décalées par rapport à votre propre quotidien ? Donnez-nous votre avis dans le formulaire ci-dessous !
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