La petite Mia retrouvée dans un squat en Suisse, 5 hommes mis en examen

Après six jours de recherches, la petite Mia, âgée de 8 ans, disparue depuis le 13 avril, et sa mère ont été retrouvées dans une usine désaffectée à Sainte-Croix, en Suisse, le dimanche 18 avril. La mère, âgée de 28 ans, a été placée en garde à vue. La fillette est « en bonne santé ».

Cinq hommes ont été mis en examen pour enlèvement en bande organisée d’une mineure de 15 ans et association de malfaiteurs, a annoncé le procureur de la République de Nancy. Quatre ont été placés en détention provisoire, relaie Franceinfo. L’un deux, connu sous le pseudo de Jeannot, a été placé sous contrôle judiciaire.

Le rapt de Mia organisé « comme une opération militaire »

Pendant six jours, 200 gendarmes ont été mobilisés pour retrouver Mia, enlevée au domicile de sa grand-mère, dans les Vosges, mardi 13 avril. Le rapt de la petite fille a été organisé « comme une opération militaire », a estimé le procureur de la République de Nancy François Péran, le 18 avril. L’enlèvement a été nommé « opération Lima », et représenterait un budget de « un budget de 3 000 euros ».

Les cinq hommes mis en examen, sont âgés de 23 à 60 ans. Ils ne sont pas connus de la justice, mais sont « contre l’État » et « opposés à la dictature sanitaire », a souligné le procureur de la République. Ils se sont rencontrés sur les réseaux sociaux.

Dans un point presse organisé le 16 avril, le procureur de la République a précisé que les ravisseurs ont été contactés par Lola Montemaggi. L’un deux, interpellé mercredi 14 avril à Paris, s’est dit « fier » de son action, estimant avoir agi « à la Arsène Lupin ». Un sixième individu, interpellé, n’a pas encore été présenté au juge d’instruction. 

Selon le procureur de la République, les six pensent « que les enfants placés dans le cadre de la protection de l’enfance sont enlevés injustement à leurs parents. »

Quatre d’entre eux étaient présents dans les Vosges. Trois se sont ensuite chargés de passer la frontière franco-suisse. En Suisse, une septième personne, nommée Roméo, a pris en charge Mia et sa mère, dans son véhicule. Un mandat d’arrêt international a été émis contre l’homme né en 1980.

Un mandat d’arrêt européen va également être délivré pour ramener la mère âgée de Mia en France.

La petite fille confiée à sa grand-mère par la justice

La petite fille a été enlevée le 14 avril aux Poulières, une commune des Vosges située à trente kilomètres d’Épinal, par trois hommes avant d’être remise à sa mère. Deux d’entre eux se sont fait passer pour des éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse, tandis qu’un troisième attendait dans la voiture. Après avoir laissé Mia, la grand-mère a appelé les services concernés, qui lui ont confirmé qu’aucun éducateur ne devait passer.

Mia a été confiée à sa grand-mère maternelle après une décision de la justice, la désignant en qualité de « tiers digne de confiance ». Elle est suivie par le juge des enfants. Dans une conférence de presse donnée le 14 avril, Nicolas Heitz, procureur de la République d’Épinal, a évoqué des « faits de violences verbales de la part de la maman, également à l’encontre de sa propre mère ».

La petite Mia sera remise à sa grand-mère par la gendarmerie française. 

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