Journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies : 5 chiffres qui prouvent que le chemin est encore long
Aujourd’hui est la 17ème journée mondiale contre les LGBTphobies, pourtant les inégalités, violences et discriminations persistent toujours en France et aux quatre coins du monde…
Dans 69 pays sur 193, l’homosexualité est encore un crime
L’Asie et l’Afrique sont les deux continents avec le plus de pays où l’homosexualité est punie par la loi. Dans 11 États, les relations sexuelles entre personnes du même sexe sont passibles de la peine de mort, tels qu’en Arabie saoudite, au Brunei, en Iran, en Mauritanie, au Nigeria et au Yémen. Il y a quatre ans, le Français Fabien Azoulay a été emprisonné en Turquie pour avoir commandé de la drogue sur internet. Toujours en détention, il serait victime, d’après ses proches, de torture, de sévices et d’harcèlement moral en raison de son homosexualité, et de son appartenance à la religion juive.
Seuls 57 pays sur 193 protègent légalement les personnes LGBTQIA+
Moins de 30 % des pays protègent leurs citoyens LGBTQIA+ contre les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle. D’ailleurs, seuls 11 pays ont inscrit cette protection dans leur Constitution, ce qui n’est pas le cas de la France. Ces lois protègent de manière générale contre les discriminations à l’emploi, les violences LGBTphobes. Elles s’assurent de l’égalité des individus face à la loi qu’importe leur orientation sexuelle. Pourtant, certaines inégalités subsistent telles que celles concernant les familles homoparentales, ou encore le droit au statut de père ou de mère pour un parent trans.
Seulement 5 pays interdisent les thérapies de conversion
Selon l’ONU, minimum 69 pays seraient concernés par ces thérapies visant à faire changer la sexualité et/ou le genre des personnes LGBTQIA+. C’est grâce à des stages religieux, des rituels s’apparentant à la torture, des médicaments ou encore des électrochocs que ces thérapies tentent de changer ceux qui y sont amenés. Malgré les appels de nombreuses personnalités et citoyens récemment, aucune loi en France n’interdit les thérapies de conversion comme l’ont fait le Brésil, l’Équateur, Malte, l’Albanie et l’Allemagne.
En France, les témoignages de LGBTphobie ont augmenté de 26 % en 2019
En 2019, SOS homophobie a recueilli 2 396 témoignages, soit une augmentation de 26 % par rapport à 2018. Le nombre de témoignages reçus est le deuxième plus élevé depuis la création de ce rapport annuel derrière celui de 2013, année de l’adoption de la loi pour le mariage pour tou·te·s en France. Les LGBTphobies apparaissent dans 31 % des cas sur internet, suivi par les lieux publics (13 %) puis de l’entourage (10 %). À propos des personnes trans, SOS Homophobie a enregistré une augmentation de près de 130 % des signalements d’agressions physiques.
En France, le risque de suicide est 4 fois plus élevé pour les personnes LGBTQIA+
Le risque de suicide est d’ailleurs 7 fois plus élevé chez les personnes trans. En 2014, 56 % d’entre elles déclaraient avoir fait une dépression suite à des actes transphobes, et 18 % une tentative de suicide. Concernant les femmes bisexuelles et lesbiennes, 24 % d’entre elles déclarent avoir connu un épisode dépressif au cours de l’année passée, contre 13 % des femmes hétérosexuelles. Chez les hommes, ils sont 15 %, contre 6 % des hétérosexuels.
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