José Garcia se laisse emporter dans un « Torrent » de mensonges

  • Dans « Le Torrent », José Garcia est éblouissant dans le rôle d’un homme qui s’empêtre dans le mensonge pour expliquer la disparition de sa jeune femme.
  • Capucine Valmary et André Dussollier lui donnent la réplique dans ce thriller signé Anne Le Ny.

José Garcia revient dans un superbe rôle qui démontre que le cinéma d’auteur lui va comme un gant. Le Torrent d’Anne Le Ny lui offre le rôle d’un notable de province dont la bascule quand sa jeune épouse disparaît après une violente dispute et qu’il reste seul face à sa grande fille d’un premier mariage (Capucine Valmary) et à son beau-père (André Dussollier).

« Mon personnage fait partie de ces hommes qui ont réussi professionnellement et qui estiment que leur famille va bien parce qu’ils ont les moyens de leur faire de beaux cadeaux, confie José Garcia à 20 Minutes. Il ne se rend absolument pas compte qu’il n’est pas présent pour les siens et notamment pour sa fille de 18 ans qu’il a toujours négligée. » José Garcia apporte une gravité exceptionnelle à cet homme d’affaires brisé, s’enfonçant dans le mensonge jusqu’à ne plus pourvoir s’en extirper.

Amateur de complexité

« Je ne vais vers le cinéma d’auteur que lorsque les rôles sont complexes, insiste José Garcia. Cela ne m’intéresse que si les films sont très bien écrits. J’ai trouvé l’exigence que je cherchais dans celui-ci. » Ce suspense familial brode allégrement autour d’un drame auquel le spectateur a assisté. Il est donc très satisfaisant pour le public de voir le héros s’embourber dans une situation inextricable. « Contrairement aux comédies auxquelles je participe parfois, je n’avais pas besoin d’en rajouter pour faire vivre les situations : tout était déjà sur le papier », insiste le comédien. La réalisatrice et scénariste Anne Le Ny, à laquelle on doit notamment Ceux qui restent, Les Invitées de mon père et La Monnaie de leur pièce, lui offre de beaux face-à-face avec André Dussollier qui contribuent largement au plaisir qu’on éprouve à plonger avec eux dans les paysages majestueux des Vosges.

Le rosé Garcia

Après ce thriller angoissant, on verra José Garcia en propriétaire de bar fan du Surréalisme dans le film espagnol Esperando a Dali de David Pujol et dans Astérix et Obélix : L’empire du milieu de Guillaume Canet. Cet acteur versatile n’est vraiment jamais là où pourrait l’attendre. Il a même parrainé un vin, malicieusement baptisé le rosé Garcia ! « J’aime surprendre les autres et moi-même, dit-il. C’est comme cela que je me maintiens en forme. » Une forme aussi éblouissante que son jeu dans Le Torrent.

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