J'entends mal : quand faut-il appareiller ?
Il n’est pas toujours facile de prendre la décision de se faire appareiller. Mais lorsque la perte auditive devient un véritable handicap, sauter le pas peut vous changer la vie !
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La prévalence de la perte auditive augmente à mesure que l’on avance en âge, même si elle peut évidemment survenir à n’importe quel moment de la vie. Comme la presbytie avec la vision, la presbyacousie est une baisse de l’audition liée à l’âge. Physiologique, elle est notamment caractérisée par une dégradation de la perception des sons aigus. Les personnes touchées commencent à augmenter le son de leur télévision, à faire répéter, à avoir des difficultés à suivre une conversation avec plusieurs personnes ou dans un environnement bruyant, certains bruits autrefois anodins deviennent gênants. Certaines personnes peuvent également entendre des bourdonnements ou des sifflements, il s’agit d’acouphènes.
Perte d’audition : il faut consulter !
La perte d’audition n’est pas une fatalité mais elle est souvent vécue comme l’expression concrète, et douloureuse, de l’âge qui avance. Elle peut survenir dès 50 ans et il n’est jamais trop tôt pour réagir. Nous ne sommes pas tous égaux face à la perte auditive : certaines personnes très âgées entendent toujours très bien, alors que de jeunes retraités semblent déjà gênés. Il existe d’importantes disparités d’un individu à l’autre, notamment liées à des facteurs génétiques. Quoi qu’il en soit, il est important de ne pas tarder à consulter son médecin généraliste qui orientera vers un ORL afin de réaliser un test d’audiométrie. Il ne faut pas se limiter aux tests disponibles sur internet ou aux tests proposés en boutique par les fabricants d’appareils auditifs. Un véritable examen s’impose avec un médecin spécialiste afin d’identifier précisément la perte auditive mais aussi de diagnostiquer une éventuelle cause plus sérieuse à cette dédragatation de l’audition.
Comment savoir si j’ai besoin d’un appareil auditif ?
Là encore, il convient de s’en remettre au diagnostic du médecin qui évaluera la nécessité d’appareiller en fonction du niveau de surdité. Mais la décision est celle du patient, qui est seul décisionnaire et seul capable d’évaluer si sa surdité l’handicape suffisamment au quotidien pour accepter les contraintes liées au port de l’appareil.
Deux attitudes sont possibles : appareiller même lorsqu’il s’agit d’une baisse d’audition modérée (mais vouée à augmenter) afin de s’habiter à l’appareillage, ou attendre que l’appareil soit indispensable tant la gène est forte. On estime généralement que la perte auditive devient réellement handicapante lorsqu’elle est supérieure à 30 décibels. Autre point important à prendre en compte, si l’appareil auditif aide évidemment à mieux entendre, son rôle ne s’arrête pas là. Entendre c’est aussi communiquer, être pleinement présent au monde, avoir des interactions sociales. Sans quoi, la surdité peut conduire à un véritable isolement. Lorsqu’une personne hésite, un coup de pouce de l’entourage peut être nécessaire !
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