Jean-Claude Bourret : « Notre âme survit à la mort physique »
« Nous avons une âme, qui survit après notre mort. Cela se démontre scientifiquement. » Le sous-titre du dernier livre coécrit par Jean-Claude Bourret et Jean-Pierre Petit annonce la couleur. C’est la couleur de l’espoir, celle de la fin de la mort de notre conscience, la fin de la mort telle que la pensée matérialiste a propagé depuis le siècle des « lumières ».
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Journaliste, ancien rédacteur en chef de France-Inter, FR3, TF 1, La Cinq et d’RMC, Jean-Claude Bourret s’est passionné pour le journalisme scientifique. Sa rencontre avec Jean-Pierre PETIT, ancien directeur de recherche au CNRS, auteur de plus de cent publications dans les domaines de l’astrophysiques, de la cosmologue et de la physique des plasmas a été déterminante. Ils ont précédemment écrit à quatre mains deux best-sellers chez le même éditeur : « OVNI, l’extraordinaire découverte » et « Contacts cosmiques« . Cette fois, les deux compères s’attaquent à l’ultime tabou : la survivance de l’âme après la mort du corps physique. Présenté sous forme de dialogue, ce livre dense en information est pourtant très agréable à lire. Avec la volonté de toujours vulgariser des concepts scientifiques parfois hermétiques, les co-auteurs n’hésitent pas à entrer dans le dur des sujets, afin de nourrir les lecteurs scientifiques sans perdre les autres.
Pour vous donner envie d’en savoir davantage, l’éditeur nous a autorisé à publier ici un avant-goût de cet ouvrage qui fera sans doute bouger les lignes, à savoir le prologue :
— J.-C. Bourret : Cher Jean-Pierre, nous allons attaquer ce troisième livre ensemble. Je voudrais, en tout bien tout honneur, exercer mon droit de coauteur. Dans tout ce que vous nous racontez, et dont je me fais le témoin, il y a toujours un fort contenu scientifique que je m’efforce de suivre tant bien que mal. S’agissant des deux premiers ouvrages, vous avez mis mes neurones à rude épreuve et je pense que cela a été la même chose pour une grande majorité de nos lecteurs. D’après les conversations que nous avons eues, depuis des mois, il est clair que ce troisième ouvrage va nous emmener plus loin encore que les ouvrages précédents. J’ai peur qu’à de telles altitudes nos lecteurs manquent d’oxygène. Je propose que nous renvoyions les bases scientifiques de ce nouveau sujet en fin d’ouvrage et que nous entrions tout de suite dans ce qui en découle, dans le vif
— J.-P. Petit : D’accord, faisons comme cela.
— JCB : Faisons le point. Dans les deux derniers ouvrages vous nous avez expliqué qu’il y avait dans l’univers deux types de masses. Il y a les masses positives, celles de notre physique, que nous pouvons toucher et voir et il y a ces masses négatives qui échappent à l’observation (Ces masses négatives ont une énergie mc2 également négative. Elles émettent des photons d’énergie négative, qui échappent donc à nos instruments d’observation. Elles sont donc fondamentalement invisibles) et qui interagissent avec les premières de manière antigravitationnelle (Avec les lois suivantes : les masses de même signe s’attirent selon la loi de Newton. Les masses de signes opposés se repoussent selon « anti-Newton »..). Selon vous, cette seconde matière, négative, remplace avantageusement ces deux entités que sont la matière sombre et l’énergie noire, dont les astrophysiciens n’arrivent pas à démontrer l’existence.
— JPP : Parce que cette matière sombre, qu’ils imaginent dotée d’une masse positive, n’est qu’un leurre. La véritable composante invisible de l’univers c’est cette masse négative.
— JCB : J’entends bien. Mais voilà maintenant que vous faites émerger de vos creusets deux autres types de matière. Et là, ça devient très difficile à envisager.
— JPP : Convenons que l’ensemble des masses positives correspond à ce qu’on appellera la réalité. Cette autre matière, que j’appellerai une méta-matière, correspond à un autre plan, à une autre forme de réalité. Je vais tout de suite faire référence à deux qualificatifs. Les masses dont nous considérons qu’elles correspondent à ce que nous appelons le réel, obéissent aux lois de la physique. Mais ces autres masses obéiront aux lois d’une métaphysique.
— JCB : Autrement dit, vous envisagez de décrire ce qui relève de la métaphysique de manière particulaire.
— JPP : Tout à fait, avec une complète analogie. Dans ce monde métaphysique, nous aurons des méta-particules, porteuses de méta-charges électriques, subissant des méta-forces. Ces particules interagiront les unes avec les autres par l’intermédiaire de méta-rayonnements.
— JCB : Cela ressemble à l’interprétation que pourrait donner un physicien des grands thèmes de la tradition ésotérique (la « table d’émeraude »). Dans celle-ci cette idée centrale d’analogie s’exprime selon la phrase :
Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.
— JPP : Absolument.
— JCB : Que voilà des pensées sulfureuses dans la bouche du physicien que vous êtes !
— JPP : C’est une tentative d’essayer de modéliser un ensemble, au lieu de se cantonner à ce que nous appelons « le réel », en faisant l’impasse sur le reste.
— JCB : Le reste c’est-.‑dire la conscience, les pensées, les sensations, les sentiments, le bien, le mal, la naissance, la mort, le sens de la vie et de l’univers lui-même. La science « pure et dure » néglige quand même pas mal de choses et cela depuis un bon paquet de siècles, non ?
— JPP : Je trouve aussi.
— JCB : La science a en principe pour mission de se pencher sur des phénomènes ayant un caractère de réalité. Des phénomènes comme les sentiments ou les pensées sont certes difficiles à mettre entre lame et lamelle. Mais il reste une expérience que tous les êtres humains vivent un jour ou l’autre, c’est la mort.
— JPP : Et là, il y a un observable indéniable.
— JCB : Oui, quand on est mort, on est mort.
— JPP : Un observable qu’aucun physicien ne peut nier. La physique ne donne qu’une description phénoménologique de la mort. Les fonctions ralentissent progressivement. Le coeur s’arrête, les ondes cérébrales se modifient jusqu’à s’éteindre. Nous sommes tous amenés à vivre un tel événement.
— JCB : Tout se passe comme si un être humain était une sorte de boîte avec quelque chose dedans auquel on donne le nom de conscience. C’est ce que la science conventionnelle répond quand on s’adresse à elle. Quand la mort intervient, ce quelque chose disparaît. Il n’y a plus de correspondant en ligne. Selon la science, lors du décès ce quelque chose, indéfinissable, serait annihilé, détruit. Selon les différentes convictions religieuses, ce quelque chose survivrait même après que la « boîte » a été détruite. Mais là, les religions nous fournissent une réponse sous la forme d’une croyance, d’une foi. Et sous cet angle, la science a sa propre réponse, tout aussi dénuée de justification.
— JPP : En fait, la science n’exprime même pas explicitement cette idée. En se concentrant sur la vie, elle tourne en quelque sorte le dos à la mort, comme on le ferait vis-à‑vis d’un tabou. Ceux qui font mine d’étudier médicalement les NDE (NDE : « Near-Death Experience » : expérience dans un état proche de la mort. On dit aussi EMI : expérience de mort imminente) flirtent avec l’interdiction d’exercer, proférée par le Conseil de l’ordre des médecins. Par rapport aux phénomènes allégués, la doxa médicale oppose toutes sortes d’interprétations. Le tunnel lumineux décrit par des sujets ayant vécu ces états serait alors relié au fonctionnement de la rétine, dont le dysfonctionnement précédant la mort rétrécirait le champ visuel. Quant aux sensations rapportées, on les impute alors à l’action d’endorphines qui seraient sécrétées par le corps.
— JCB : Mais finalement personne n’a mis en évidence un manque d’irrigation de la rétine chez les mourants ou identifié ces endorphines destinées à atténuer l’inconfort d’un passage dans l’au-delà. Ce ne sont que des hypothèses réductionnistes.
— JPP : On reste dans l’indécidable, qui laisse la porte ouverte à une autre spéculation.
— JCB : Ce que vous proposez en introduisant un autre plan de réalité.
— JPP : Il se trouve que cela émerge de considérations purement mathématiques. Mais je suis ce que vous avez dit : nous n’aborderons cet aspect des choses que dans la seconde partie de l’ouvrage.
— JCB : Alors, comment présenter tout cela ?
— JPP : Puisqu’on envisage deux plans de réalité, nous allons les figurer comme ci-après :
Au fil des pages, Jean-Pierre Petit et Jean-Claude Bourret dressent un modèle « physique plus métaphysique » du monde que ce qu’on a l’habitude de penser et décryptent scientifiquement des sujets aussi vastes que la Vie, le karma mais aussi les chakras, les rêves, la méditation tout autant que la médiumnité, les anges gardiens ou encore les schémas religieux. On aime particulièrement l’aspect conversationnel du texte qui rend plus accessibles les différents concepts scientifiques abordés.
« Métaphysicon » de Jean-Claude Bourret et Jean-Pierre Petit, 19 euros, chez Guy Trédaniel éditeur.
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