Jauge réduite, pass sanitaire et durée augmentée pour le festival Rio Loco
- Annulé l’an dernier pour cause de coronavirus, le festival Rio Loco aura bien lieu cette année sur la prairie des Filtres, à Toulouse, du 13 au 20 juin.
- Pour cette édition soumise aux restrictions sanitaires, la jauge a été réduite et la durée est passée de quatre à huit jours.
- Ayo, Gaël Faye ou encore Amadou & Mariam sont les têtes d’affiche de ce premier festival de plein air, une édition consacrée à l’Afrique et à ses musiciens.
Ce sera le premier festival d’envergure en plein air de l’année avant la fin des restrictions sanitaires du 30 juin. Après une édition 2020 annulée pour cause de
coronavirus,
Rio Loco revient sur la prairie des Filtres du 13 au 20 juin, dans une configuration revue et corrigée pour répondre au contexte de pandémie. Pour pouvoir maintenir ce rendez-vous des musiques du monde prisé à
Toulouse, sa direction a dû revoir complètement son organisation pour répondre aux nouvelles contraintes, tout en maintenant une programmation ambitieuse autour de cette édition « Afrika ».
Version allongée et jauges réduites
« Pour étaler la venue du public et permettre au plus grand nombre de voir des concerts, nous l’avons pensé sur huit jours, au lieu de quatre jours, avec cinq à six concerts par jour », a indiqué mardi Virginie Choquart, la directrice des Musiques de la Ville rose lors de la présentation de cette 26e édition.
Pour répondre aux directives gouvernementales, tous les spectateurs seront assis et la jauge réduite à 2.800 personnes accueillies chaque jour sur les deux scènes, où des gradins vont être installés pour l’occasion. Sur les huit jours, il est prévu d’accueillir 19.000 spectateurs contre plus de 50.000 habituellement.
Horaires, version couvre-feu
A partir du 9 juin, le couvre-feu prendra effet à 23 heures. Pas question de jouer les prolongations en bord de Garonne pour les amateurs de musique, comme il est d’usage pour fêter habituellement l’arrivée de l’été. « Les concerts démarreront vraiment à 17h30 et se termineront à 22 heures. Nous demandons aux gens d’être présents dès l’ouverture des portes, à 16 heures, car ils vont être placés et cela va prendre du temps. Les autres années, il y avait un côté libertaire, où l’on pouvait se déplacer, regarder un groupe, ou pas. La cela va être plus contraint », reconnaît Herbé Bordier, le directeur artistique du festival.
En mode « pass sanitaire »
S’ils n’ont pas encore toutes les directives en main, les organisateurs du festival savent d’ores et déjà que les spectateurs devront être munis du pass sanitaire pour pouvoir assister aux concerts, ce qui sera valable à partir du 9 juin pour tous les évènements de ce type. Le port du masque y sera aussi obligatoire, tout comme le respect des gestes barrières, avec des sens de circulation adaptés sur le site.
« Nous travaillons encore avec la préfecture sur le sujet. Les spectateurs devront normalement avoir leur pass sanitaire, sous forme de QR code à montrer à l’entrée, montrant soit qu’ils sont vaccinés, soit qu’ils ont un test PCR de moins de 48 heures », poursuit Virginie Choquart qui devrait avoir confirmation d’ici peu de ces mesures.
Programmation adaptée
Si les mesures sanitaires concernent le public durant le festival, elles ont aussi eu un impact en amont sur la programmation. « Beaucoup de tournées d’artistes ont été annulées car ils viennent de pays avec de fortes contraintes sanitaires, comme l’Afrique du Sud ou l’Algérie. Nous travaillons sur la programmation depuis deux ans et nous avons réussi à avoir des artistes de 20 pays différents », se félicite Hervé Bordier.
Du rap à la rumba africaine, le grand public pourra découvrir une programmation éclectique en provenance du Congo, du Mali ou encore du Burkina. A côté des chanteurs de renommée comme Ayo, Amadou & Mariam ou Gaël Faye, il pourra découvrir les talents du fils de Manu Dibango, James BKS, ou encore le hip-hop déjanté de Fokn Bois en provenance du Ghana.
Des billets à la journée
« Nous avons réussi à maintenir ce festival et c’est une performance. C’est aussi un effort financier supplémentaire pour la mairie qui aura moins de recettes et plus de dépenses pour faire respecter les règles sanitaires. Mais ça méritait bien ça, pour les artistes et les Toulousains », a indiqué l’adjoint à la Culture de Toulouse, Francis Grass.
Les tarifs à la journée restent donc les mêmes qu’en 2019, à 7,5 euros en prévente et 10 euros sur place. Mais pas de pass sur plusieurs jours cette année, histoire de « favoriser la rotation des publics ». Pour mieux réguler les flux, le festival préconise aussi d’acheter ses billets en ligne, dont la vente a débuté ce mardi. Et pour ceux qui n’auraient pas pu en trouver pour le concert de leur artiste préféré, une diffusion aura lieu en live sur Facebook le jour J.
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