J'ai du mal à respirer : stress intense ou symptômes de la Covid-19 ?
« Quand le cœur bat calmement, il envoie des signaux au cerveau pour dire que tout va bien, explique le Dr Mathieu Bernard-Le Bourvellec, cardiologue à l’Institut Cœur Paris Centre, dans son ouvrage Le cœur notre autre cerveau (Éd. Larousse). Le cerveau est alors rassuré. Quand le cœur s’emballe, c’est la panique à bord. »
Il n’est pas rare de sentir son coeur s’emballer et d’avoir des sensations d’oppression au niveau de la poitrine depuis l’arrivée du nouveau coronavirus. Confrontés au risque d’attraper une maladie potentiellement mortelle, nous avons un peu tous (enfin surtout nos amis les hypocondriaques) une certaine propension à ressentir du stress et de l’anxiété.
Le Dr Mathieu Bernard-Le Bourvellec nous explique comment réagir face à cet état.
La Covid-19, une maladie qui complexifie les diagnostics
« Pour toute symptomatologie de la sphère cardiaque, on peut incriminer le stress, mais à condition de ne pas passer à côté d’autre chose. D’autant plus, dans le contexte particulier dans lequel nous nous trouvons : face à une situation qui sort de l’ordinaire et génère donc une angoisse », analyse le cardiologue. Il le reconnaît, « faire la part des choses entre une douleur ou sensation liée au stress, une douleur liée à un problème cardiaque et, désormais une douleur liée à une pneumopathie du coronavirus, commence à devenir très compliqué. »
Le spécialiste précise toutefois que les patients, s’ils sont atteints de la Covid-19, peuvent effectivement présenter une douleur dans la poitrine ou des sensations de pression thoracique ou de capacité respiratoire limitée. Mais, ces signes sont aussi généralement associés à d’autres (notamment la fièvre et la toux).
« C’est une maladie que l’on découvre et le coronavirus est vicieux. Nous sommes face à des patients qui un jour présentent plusieurs symptômes et le lendemain, plus rien. Et le surlendemain, ça revient. Il mène des ‘attaques’, puis se met en retrait et repasse à l’attaque. Chaque jour, il y a des modifications dans les protocoles de prise en charge », reconnaît le Dr Bernard-Le Bourvellec.
Que faire si j’ai du mal à respirer ou que je me sens oppressée au niveau du thorax ?
« La téléconsultation reste, à mon sens, la première solution. Soit pour rassurer le patient lorsqu’il s’agit uniquement d’un stress et que l’on peut le déceler. Soit pour poser un autre diagnostic. »
Le Dr Mathieu Bernard-Le Bourvellec précise tout de même que pour un cardiologue, « une consultation à distance atteint très rapidement des limites. On ne peut pas faire d’électrocardiogramme par exemple. Cependant, on voit le patient, on entend comment il respire, cela nous oriente déjà. »
Pour nous donner un exemple, celui-ci nous raconte le cas d’une jeune patiente prise en charge dans sa clinique : « Elle était très essoufflée. Elle avait été suspectée Covid et venait de sortir d’un grand hôpital parisien, une situation qui la préoccupait beaucoup. Au cours de l’examen clinique, nous nous sommes rendus compte, dès lors qu’elle était un peu distraite, qu’elle respirait normalement. Typiquement, c’est ce que l’on appelle une dyspnée psychogène, un essoufflement psychosomatique. Bien évidemment, pour elle il était difficile de faire la différence, mais un médecin pouvait le constater rapidement, même en téléconsultation. Nous pouvons, malgré tout, réussir à discerner un symptôme lié au stress d’autre chose. Et donc rassurer le patient. »
Dans le doute donc, surtout si l’on présente des facteurs de risques cardio-vasculaires ou des antécédents, mieux vaut demander l’avis d’un professionnel de santé. En cas d’impossibilité de consulter un médecin ou un spécialiste en cabinet ou à distance, les services d’urgences médicales sont toujours ouverts.
De plus, il est important de garder en tête que coronavirus ou pas, les autres pathologies cardiaques ou respiratoires continuent de nous toucher. Peut-être n’êtes-vous pas « juste stressé » ou infecté par le coronavirus, mais en train de faire une crise cardiaque.
Et si c’est juste un « gros coup de stress » ?
Le stress a cette faculté énorme à générer en nous une perception et une gravité de symptômes que l’on pense en même temps avoir totalement faussées. C’est un cercle vicieux duquel on peut se sortir en se résonnant tout d’abord, mais aussi en faisant appel à l’aide de quelques disciplines qui peuvent être salutaires par les temps qui courent. Le mot d’ordre : lâcher prise.
Voici une sélection de méthodes validées par notre spécialiste et qu’il recommande régulièrement à ses patients :
- La méditation (et si possible, en pleine conscience)
- Le yoga
- La thérapie par le froid avec la Méthode Wim Hof
- La sophrologie
- La stimulation du nerf vague
- Respirer (oui, oui)
Mais aussi la cohérence cardiaque, un exercice de respiration simple qui permet de retrouver calme et sérénité rapidement. Durant cinq minutes consécutives, il permet d’abaisser son rythme respiratoire. Le cœur et le cerveau se synchronisent alors et empêchent les pensées négatives d’avoir un impact sur le cerveau. Notre taux de cortisol, l’hormone sécrétée en cas de stress, diminue progressivement. Et le calme revient.
- Covid-19 : quand apparaissent les premiers symptômes de la maladie ?
- Quelles séquelles la Covid-19 laisse-t-elle après son passage ?
La Covid-19, une maladie qui complexifie les diagnostics
« Pour toute symptomatologie de la sphère cardiaque, on peut incriminer le stress, mais à condition de ne pas passer à côté d’autre chose. D’autant plus, dans le contexte particulier dans lequel nous nous trouvons : face à une situation qui sort de l’ordinaire et génère donc une angoisse », analyse le cardiologue. Il le reconnaît, « faire la part des choses entre une douleur ou sensation liée au stress, une douleur liée à un problème cardiaque et, désormais une douleur liée à une pneumopathie du coronavirus, commence à devenir très compliqué. »
Le spécialiste précise toutefois que les patients, s’ils sont atteints de la Covid-19, peuvent effectivement présenter une douleur dans la poitrine ou des sensations de pression thoracique ou de capacité respiratoire limitée. Mais, ces signes sont aussi généralement associés à d’autres (notamment la fièvre et la toux).
« C’est une maladie que l’on découvre et le coronavirus est vicieux. Nous sommes face à des patients qui un jour présentent plusieurs symptômes et le lendemain, plus rien. Et le surlendemain, ça revient. Il mène des ‘attaques’, puis se met en retrait et repasse à l’attaque. Chaque jour, il y a des modifications dans les protocoles de prise en charge », reconnaît le Dr Bernard-Le Bourvellec.
Que faire si j’ai du mal à respirer ou que je me sens oppressée au niveau du thorax ?
« La téléconsultation reste, à mon sens, la première solution. Soit pour rassurer le patient lorsqu’il s’agit uniquement d’un stress et que l’on peut le déceler. Soit pour poser un autre diagnostic. »
Le Dr Mathieu Bernard-Le Bourvellec précise tout de même que pour un cardiologue, « une consultation à distance atteint très rapidement des limites. On ne peut pas faire d’électrocardiogramme par exemple. Cependant, on voit le patient, on entend comment il respire, cela nous oriente déjà. »
Pour nous donner un exemple, celui-ci nous raconte le cas d’une jeune patiente récemment prise en charge dans sa clinique : « Elle était très essoufflée. Elle avait été suspectée Covid et venait de sortir d’un grand hôpital parisien, une situation qui la préoccupait beaucoup. Au cours de l’examen clinique, nous nous sommes rendus compte, dès lors qu’elle était un peu distraite, qu’elle respirait normalement. Typiquement, c’est ce que l’on appelle une dyspnée psychogène, un essoufflement psychosomatique. Bien évidemment, pour elle il était difficile de faire la différence, mais un médecin pouvait le constater rapidement, même en téléconsultation. Nous pouvons, malgré tout, réussir à discerner un symptôme lié au stress d’autre chose. Et donc rassurer le patient. »
Dans le doute donc, surtout si l’on présente des facteurs de risques cardio-vasculaires ou des antécédents, mieux vaut demander l’avis d’un professionnel de santé. En cas d’impossibilité de consulter un médecin ou un spécialiste en cabinet ou à distance, les services d’urgences médicales sont toujours ouverts.
De plus, il est important de garder en tête que coronavirus ou pas, les autres pathologies cardiaques ou respiratoires continuent de nous toucher. Peut-être n’êtes-vous pas « juste stressé » ou infecté par le coronavirus, mais en train de faire une crise cardiaque !
Et si c’est juste un « gros coup de stress » ?
Le stress a cette faculté énorme à générer en nous une perception et une gravité de symptômes que l’on pense en même temps avoir totalement faussées. C’est un cercle vicieux duquel on peut se sortir en se résonnant tout d’abord, mais aussi en faisant appel à l’aide de quelques disciplines qui peuvent être salutaires par les temps qui courent. Le mot d’ordre : lâcher prise.
Voici une sélection de méthodes validées par notre spécialiste et qu’il recommande régulièrement à ses patients :
- La méditation (et si possible, en pleine conscience)
- Le yoga
- La thérapie par le froid avec la Méthode Wim Hof
- La sophrologie
- La stimulation du nerf vague
- Respirer (oui, oui)
Mais aussi la cohérence cardiaque, un exercice de respiration simple qui permet de retrouver calme et sérénité rapidement. Durant cinq minutes consécutives, il permet d’abaisser son rythme respiratoire. Le cœur et le cerveau se synchronisent alors et empêchent les pensées négatives d’avoir un impact sur le cerveau. Notre taux de cortisol, l’hormone sécrétée en cas de stress, diminue progressivement. Et le calme revient.
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