Interview de Jamy Gourmaud : “J'ai beaucoup appris en écrivant cet almanach"

Le journaliste et animateur nous offre chaque jour une petite dose de savoirs étonnants pour se cultiver dans la bonne humeur !

France Dimanche : Comment est née l’idée de cet almanach ?

Jamy Gourmaud : C’est une idée qui me trottait dans la tête depuis pas mal de temps parce que j’aime apprendre et découvrir. Je me suis rendu compte qu’il y avait plein de petits savoirs qui nous entourent, qui ne nécessitent pas forcément de grand développement et qui peuvent nous émerveiller. Il m’est souvent arrivé de me dire « tiens, j’expliquerais bien ça ». Puis l’envie de proposer ces petits savoirs au fil des jours en les réunissant dans un almanach s’est imposée à moi, un peu à la manière de ce que je faisais pendant le confinement avec mes vidéos sur Twitter.

FD : Combien de temps de recherches vous a-t-il pris ?

JG : C’est un gros travail ! Pour collecter les savoirs et dresser la liste de ce dont j’allais parler, je me suis entouré d’une petite équipe. J’ai beaucoup appris en écrivant cet almanach. C’est un travail qui a commencé il y a un an environ et dont j’ai bouclé la préface début juillet.

FD : Quelles anecdotes vous ont surpris ?

JG : J’ai découvert comment les jurons nous font du bien, grâce au mécanisme qui libère des endorphines quand on les prononce. Également qu’au départ, l’aspirateur était une énorme machine tractée par des chevaux et qui fonctionnait avec un moteur à explosion. L’inventeur, qui était anglais, allait aspirer de maison en maison grâce à un tuyau de quinze mètres de long. J’ai aussi appris l’existence du brun de momie, un pigment brun-rouge fabriqué à l’origine à partir de momies broyées.

FD : Comment arrivez-vous à rendre la science accessible ?

JG : Tout simplement en commençant par comprendre ce que je vais écrire. Le comprendre et le conceptualiser ! Quand vous traitez un petit article, il faut toujours en savoir un peu plus pour donner du relief à l’information, pour la rendre ludique, accessible et tonique. Tout repose également sur le style. J’aime rendre un texte dynamique.

FD : D’où vous vient cette curiosité ?

JG : Ma maman me demandait toujours « Qu’as-tu appris aujourd’hui ?» et j’ai souvent repensé à cette phrase. J’ai toujours pris du plaisir à apprendre, et quand je lui expliquais, je voulais qu’elle soit émerveillée par ce que j’avais appris. Et qu’elle prenne autant de plaisir que moi.

FD : Vous attendiez vous au succès de C’est pas sorcier ?

JG : Aucunement ! Quand on a démarré, on imaginait faire deux ou trois saisons. J’étais journaliste reporter d’images et j’allais être papa. Je voulais faire une pause pour voir grandir mon petit garçon. C’était pour moi une parenthèse avant de reprendre la route. Je suis resté dans le camion de l’émission pendant dix-neuf ans !

FD : Comment avez-vous vécu son arrêt ?

JG : C’était il y a dix ans, donc je suis passé à autre chose. Quand une émission s’arrête, ça ne fait jamais plaisir, mais on essaie de retrouver de l’énergie et de partir sur d’autres projets. Avec Le Monde de Jamy, je fais des choses extraordinaires depuis dix ans !

FD : Depuis le confinement, vous avez créé Les Épicurieux, une chaîne YouTube…

JG : C’est bien plus qu’une chaîne YouTube car je suis aussi sur Instagram, Facebook, TikTok et Snapchat… C’est un nouvel univers dans lequel je m’amuse beaucoup et qui est idéal pour transmettre des connaissances.

FD : Quels sont vos projets pour l’année prochaine ?

JG : J’ai pas mal de choses sur le feu. Avec Les Épicurieux, c’est une dizaine de personnes qui travaillent sur les différents supports. Et je continue Le Monde de Jamy, on fait quatre épisodes par an.

A lire…

365 jours avec Jamy, éd. Nathan, 22,90 €.

Amélie DESCROIX et Yves QUITTÉ

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