Interview de Indira Ampiot (Miss France 2023) : “Je souhaite remporter Miss Univers !”
Certains lui trouvent de faux airs de Rihanna. Ce qui est sûr c’est que notre nouvelle Miss France est éblouissante. Son sourire et sa joie de vivre réchauffent les cœurs !
©PIERRE VILLARD/SIPA
Indira a du soleil dans la voix. Et une énergie folle quand elle nous passe un coup de fil dimanche, au lendemain de sa victoire. La benjamine de la compétition a somnolé deux heures. Mais elle ne s’en plaint pas. « Ce qui est dur, c’est de ne pas avoir pu saluer ma famille présente à Châteauroux, glisse la Guadeloupéenne de 18 ans. J’ai juste échangé quelques mots avec mes parents qui sont venus en métropole pour me soutenir ». Un comble, pour cette jeune fille « très pipelette », comme elle l’avoue. Le mois dernier, Indira aurait pu s’émouvoir que le voyage préparatoire des candidates se déroule… sur son île. Au lieu de ça, elle a offert à chacune de ses concurrentes un crop-top qu’elle a pris soin de tricoter. Entretien avec une chic fille.
Ici Paris : Bravo pour votre couronne ! Qu’avez-vous ressenti quand Francis Huster vous a proclamée gagnante ?
Indira Ampiot : Sur le coup, je n’ai pas du tout réalisé. Et je ne réalise toujours pas ! Je suis encore sur mon petit nuage et il me tarde de vivre cette belle aventure. Devenir Miss France était un rêve de petite fille. J’ai suivi toutes les élections et j’ai toujours voulu y participer. Alors, savoir que c’est moi qui vais représenter tous les Français, c’est incroyable.
Votre papa a confié que vous avez beaucoup travaillé pour y parvenir.
Je n’ai cessé de me préparer depuis ma première victoire, à l’élection de Miss Basse-Terre. J’ai suivi des coachings en élocution et en démarche, j’ai appris à me coiffer et à me maquiller seule, à aimer le sport… Et j’ai aussi eu des séances de kinésithérapie pour me relaxer et me ressourcer. Je vous conseille d’essayer.
“Gamine, je marchais en talons avec un dictionnaire sur la tête”
Béatrice, votre maman, a été première dauphine de Miss Guadeloupe en 1998. J’imagine qu’elle est fière de vous et qu’elle vous a prodigué des conseils ?
Très fière ! Elle a gardé tous les souvenirs de son élection. Ce qui a donné à la petite fille que j’étais l’envie de suivre ses pas. Gamine, je m’entraînais à marcher en talons avec un dictionnaire sur la tête et à monter des escaliers en colimaçon. Ma mère m’a appris plein de choses.
À qui est allée votre première pensée ?
À ma famille… Mais surtout à ma grand-mère, qui n’est malheureusement plus avec nous. Elle nous a quittés il y a quelque temps.
C’est pour elle que vous avez décidé de vous engager pour aider les femmes qui souffrent d’un cancer ?
Oui. Mamie Éliane en a eu cinq. Jusqu’au bout elle est restée coquette. Avec ma mère, on faisait en sorte de la maquiller chaque matin et on l’emmenait régulièrement chez l’esthéticienne. Je pense que ça lui mettait du baume au cœur, que ça lui a donné de l’espoir. M’engager contre le cancer, c’est un hommage que je lui rends. Elle me manque énormément. Elle est dans mon cœur.
Est-ce la femme qui vous a le plus inspirée ?
Ma grand-mère et ma mère sont mes exemples. Elles m’ont transmis le goût de la détermination, du courage et, surtout, le sens du partage. Ma grand-mère était une femme forte, aussi belle à l’extérieur qu’à l’intérieur. Malgré sa maladie, elle a toujours été présente pour ses enfants et ses petits-enfants. Quant à ma mère, je sais que je peux compter sur elle.
Comment était votre enfance ?
Heureuse. J’ai grandi entourée de ma famille, malgré le divorce de mes parents quand j’avais deux ans. Mon père est chef d’entreprise dans le digital, ma mère travaille à la Sécurité sociale. J’ai un grand frère de 21 ans et une demi-sœur que je considère comme ma sœur. Tous m’encouragent dans chacun de mes projets. Ils sont ma force.
Appréhendez-vous de moins les voir cette année ?
J’ai la chance que mon frère vive à Paris. Et je sais que mes parents viendront me voir souvent. J’avais de toute façon prévu de suivre mes études à Paris l’année prochaine. J’ai juste pris un peu d’avance.
Que répondez-vous à ceux qui trouvent le concours rétrograde ?
Je crois qu’aujourd’hui, toutes les femmes qui se présentent ont, au-delà de la beauté physique, un projet à défendre et à mettre en valeur.
Que faut-il pour être une bonne Miss France ?
Il faut être naturelle, authentique, positive et reconnaissante envers toutes les personnes qui m’ont soutenue. C’est grâce à elles que je suis là aujourd’hui. Souhaitez-moi de vivre de beaux moments et, pourquoi pas, de remporter Miss Univers ! Rapporter une deuxième couronne, ce serait fou !
“Je n’ai pas de petit ami”
Êtes-vous un cœur à prendre ?
Pour l’instant, mon cœur appartient à tous les Français.
Connaissez-vous la malédiction qui frappe les petits copains des Miss France (aucune d’elles n’est restée en couple, ndlr) ?
(Elle rit). J’imagine que c’est assez compliqué d’avoir une relation amoureuse car le rythme de Miss France est intense. Cela étant, l’amour triomphe toujours… si le couple est solide. Pour ma part, ça va aller très vite : je n’ai pas de petit ami.
La France s’est inclinée en finale de Coupe du monde, ressentez-vous la déception des Bleus ?
Je les encourage à ne pas perdre espoir. Dans quatre ans, ils seront peut-être à nouveau champions du monde ! Les Bleus ont donné le meilleur d’eux-mêmes, ils ont fait un beau match et démontré qu’ils ont l’esprit d’équipe. J’espère les rencontrer un jour.
Allez-vous passer Noël en Guadeloupe ?
Je ne sais pas si ce sera là-bas où à Paris mais je serai avec ma famille. C’est le plus important.
En cette période propice aux vœux, que souhaitez-vous à nos lecteurs ?
De profiter de chaque instant. C’est important, car la vie est courte et les bons moments passent très vite. Enfin, j’espère que le Père Noël va gâter tous les enfants.
PROPOS RECUEILLIS PAR LOÏC TORINO-GILLES
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