Immunité post-Covid-19 : bonne nouvelle, les anticorps resteraient présents plus d’un an après une infection

Combien de temps est-on protégé après avoir contracté la Covid-19 ? D’après une récente étude française, les anticorps développés par les patients à la suite d’une infection au coronavirus pourraient les protéger pendant plus d’un an. Explications.

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Quelle est la durée de vie des anticorps après une infection à la Covid-19 ? Plusieurs travaux ont répondu à cette interrogation. Mais de nombreux scientifiques continuent de faire des recherches sur la question de l’immunité. La dernière en date est une étude menée par des chercheurs des Hôpitaux universitaires de Strasbourg. Dans ces travaux, les scientifiques ont révélé des résultats encourageants.

Immunité post-Covid-19 : les anticorps pourraient persister jusqu’à 13 mois après une contamination

Les auteurs de l’étude « ont montré que, chez les Covid-19 positifs, les anticorps dirigés contre la protéine spike du virus (anti-S) baissent plus rapidement chez les hommes que chez les femmes mais persistent chez presque tout le monde jusqu’à 13 mois après l’infection », peut-on lire dans un communiqué publié par les Hôpitaux universitaires de Strasbourg ce 18 mai.

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont suivi pendant un an 1.309 personnels hospitaliers, dont 393 ont été touchés par une forme légère du coronavirus. Le reste des volontaires, à savoir 916 personnes, n’ont pas contracté la Covid-19. Les chercheurs ont constaté qu’un an après l’infection, 97 % des participants ont gardé des anticorps protecteurs du virus.

Autre observation des scientifiques : parmi les 916 individus suivis, 69 nouvelles infections ont été identifiées, dont 32 au cours de la troisième vague, tandis qu’une seule réinfection asymptomatique a été observée dans le groupe déjà contaminé. « Cela indique que le risque de réinfection a été réduit de 96,7% chez les personnes anciennement infectées », ont indiqué les auteurs.

Les vaccins contre la Covid-19 renforceraient l’efficacité des anticorps

Au cours de cette étude, les scientifiques se sont également rendu compte que le taux d’anticorps augmentait fortement « quel que soit le taux pré-vaccinal et quel que soit le type de vaccin administré. »

« Ces résultats démontrent une persistance à long terme des titres d’anticorps anti-S qui peuvent protéger les patients convalescents Covid-19 contre la réinfection par le virus sauvage et le variant anglais. En augmentant les taux d’anticorps neutralisants, le vaccin contre le coronavirus peut renforcer leur capacité protectrice, en particulier contre les variants hébergeant des mutations comme le variant sud-africain », ont conclu les chercheurs.

La professeure Samira Fafi-Kremer, cheffe du service de virologie des Hôpitaux universitaires de Strasbourg qui a piloté les travaux, a précisé que l’étude allait être prolongée pour continuer le suivi à 18 mois et 24 mois afin de « mieux évaluer la dynamique des anticorps sur le long terme. »

Immunité post-Covid-19 : au bout de combien de temps peut-on à nouveau contracter le virus ?

Une autre étude, menée conjointement par des spécialistes de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, de l’Inserm ainsi que de l’institut Pasteur, s’était également intéressée à la durée de vie des anticorps chez les professionnels de santé qui ont contracté la Covid-19, et qui sont particulièrement susceptibles d’être à nouveau au contact du virus.

Publiés en février dernier dans la revue scientifique Nature Communications, les travaux faisaient état d’un « risque potentiel de réinfection » chez les personnes quotidiennement exposées au virus Covid-19.

Stéphane Marot, Isabelle Malet, et leurs équipes, avaient suivi pendant trois mois une vingtaine de travailleurs de la santé, qui avaient contracté une forme légère de la maladie. Les spécialistes avaient observé que les anticorps, susceptibles de les immuniser contre une nouvelle infection en étant constamment exposé au virus, diminuaient significativement au bout de deux mois.

Si l’immunité avait pu être observée durant les premières semaines qui suivent l’apparition des premiers symptômes, « cette activité neutralisante diminue, et peut même être perdue (…), à partir de deux mois après le début de la maladie », avaient précisé les principaux auteurs de l’étude.

Mesures sanitaires et tests réguliers pour réduire les risques de réinfection

Ces résultats confirment la nécessité de maintenir les mesures de précaution en cours ainsi que les contrôles réguliers d’infection potentielle au sein des équipes de travailleurs de la santé. Cette étude suggère également que « des rappels périodiques de la vaccination contre le SARS-CoV-2 pourraient être nécessaires », toujours selon les spécialistes.

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