"Il y a beaucoup de lumière au bout du tunnel", le directeur des Francofolies de La Rochelle se réjouit des annonces sur les festivals d'été
« C’est un point de départ formidable, pour tout le monde, pour les artistes, pour le public et pour nous », s’est réjoui, vendredi 19 février sur franceinfo, Gérard Pont, le directeur des Francofolies de La Rochelle, après les annonces de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, sur les festivals d’été à l’heure de la pandémie de coronavirus Covid-19. Ils pourront se tenir mais avec une jauge réduite de 5 000 spectateurs assis. « C’est une excellente nouvelle d’avoir ce point de départ, clair, précis et j’espère que tout cela va évoluer positivement », a-t-il déclaré.
franceinfo : Il y a un peu de lumière au bout du tunnel ?
Gérard Pont : Il y a beaucoup de lumière au bout du tunnel. Je vous rappelle que l’an dernier la lumière était complètement éteinte. Au mois d’avril on nous a annoncé qu’il n’y aurait pas de festival, là c’est un point de départ formidable pour tout le monde, pour les artistes, pour le public, pour nous. C’est une excellente nouvelle d’avoir ce point de départ, clair, précis et on va travailler en ce sens. Maintenant, il faut qu’on maintienne tous les gestes barrières, qu’on se vaccine pour que ce point de départ s’ouvre. On a encore cinq mois avant les Francofolies donc j’espère que tout cela va évoluer positivement.
Cette jauge de 5 000 spectateurs assis n’est pas trop restrictive ?
D’abord, c’est le nombre de spectateurs par concert. La grande scène des Francofolies accueille d’habitude 12 000 personnes, elle sera cette année un curseur qui permettra d’accueillir 5 000 personnes assises. Mais j’ai espoir que, si on joue le jeu, en cinq mois, les choses vont changer. Je suis persuadé qu’on pourra faire des concerts debout, j’en suis convaincu. Mais pour cela il faut être extrêmement vigilant d’ici là et organiser les choses comme le souhaite le gouvernement. On a tous envie qu’il y ait de la musique, des concerts live, on a tous envie que ça se passe, ça peut se passer et c’est donc la meilleure nouvelle de ce mois de février. Ce qui compte c’est de se remettre en route, de se mettre en marche. Nous avons besoin de cela, nous les organisateurs, les artistes, le public, c’est ce qui nous manque. C’est ce qui nous a manqué depuis un an et demi et je suis convaincu qu’on sera tous prêts à faire des efforts, que les spectateurs seront prêts à porter des masques s’il faut en porter et à rester assis si vraiment il faut rester assis.
Le directeur du Hellfest parle d’un « report très certainement inévitable », difficile pour lui d’imaginer « 5 000 hard rockeurs assis sur une chaise », pour vous, cela vous semble possible ?
Par rapport à d’autres festivals, nous sommes protégés par la programmation. D’abord, nous programmons des artistes francophones, il n’y a pas d’artistes anglo-saxons qui pourraient être bloqués dans leurs pays. Et puis on peut en effet plus facilement rester assis. Il faut s’adapter, je préfère être positif, voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide. On peut imaginer doubler les concerts, peut-être deux concerts dans la journée. C’est ce qui est intéressant, on a cinq mois pour travailler avec les artistes, avec les autorités. Mais ce qui est formidable c’est d’avoir un point de départ. Je ne pense pas que les artistes accepteront d’être masqués sur scène mais peut-être qu’ils vont accepter de se faire tester comme les sportifs. Moi je suis pour un passeport vaccinal pour le public, il vaut mieux cela que de ne pas faire de festival du tout. C’est temporaire, alors trouvons des solutions pour être dans la vie la plus normale possible en faisant en sorte que cette épidémie disparaisse.
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