"Il a remonté ma robe jusqu'à ma culotte" : des candidates au poste d'hôtesse de l'air forcées de se dénuder par des recruteurs

Un entretien d’embauche discriminant, sexiste, et grossophobe, une expérience choquante pour les candidates.

Le 1er janvier 2023, le quotidien espagnol El Dario arévélé les circonstances dans lesquelles s’est déroulée une session de recrutement d’hôtesses de l’air pour la compagnie aérienne du Koweït Kuwait Airways, réalisée par l’entreprise spécialisée Meccti (« Middle East Cabin Crew Training International »), le 5 novembre 2022.

Sommées de se présenter en sous-vêtements

Ce jour-là, dans un hôtel près de l’aéroport de Madrid, en Espagne, et au cours d’entretiens individuels, les candidates auraient été sommées de se mettre en sous-vêtements par les recruteurs.

Il m’a demandé de remonter ma robe. Je l’ai relevée un peu, il a frappé juste en dessous de mon genou et il l’a remontée jusqu’à ma culotte.

« Il m’a demandé de remonter ma robe. Je l’ai relevée un peu, il a frappé juste en dessous de mon genou et il l’a remontée jusqu’à ma culotte », témoigne l’une des postulantes auprès d’El Dario. « La robe avait une fermeture éclair dans le dos et il m’a demandé de la baisser jusqu’à ma taille et de rester en soutien-gorge », confie-t-elle encore, sous le choc.

Des gestes et des réflexions choquantes

Deux autres femmes qui ont également candidaté à ce poste se sont exprimées dans les colonnes du journal qui révèle l’affaire.

Elles expliquent qu’après cette traumatisante requête, les recruteurs ont d’emblée éliminé les candidates qui présentaient des cicatrices, des taches de naissance, des tatouages, portaient des lunettes, ou encore, avaient des formes corporelles qui ne leur convenaient pas. 

Le recruteur lui a dit qu’il se fichait de ses sept langues, et qu’il ne baisait pas les gens avec des cicatrices.

L’une des interviewées raconte qu’une jeune femme polyglotte a été disqualifiée pour une petite cicatrice au niveau d’un sourcil. « Le recruteur lui a dit qu’il se fichait de ses sept langues, et qu’il ne baisait (sic) pas les gens avec des cicatrices », rapporte-t-elle. L’une des trois témoins confie à El Dario s’être effondrée en larmes après cet entretien.

Ni la compagnie aérienne ni l’entreprise de recrutement s’est exprimée sur cette affaire. Sur son compte Instagram, Meccti a récemment publié plusieurs annonces de leurs futures campagnes de recrutement à travers le monde, ainsi que des témoignages-vidéos d’hôtesses de l’air, reconnaissantes envers leur service.

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