Ici tout commence : le pacte de tous les dangers
L’alliance entre Louis et Emmanuel Teyssier va créer une onde de choc au sein de l’Institut. Que cache ce pacte conclu entre ces deux hommes assoiffés de vengeance ? Fabian Wolfrom et Benjamin Baroche, du lundi au vendredi à 18 h 30 dans Ici tout commence sur TF1, lèvent le voile.
Fabian Wolfrom : "Louis va aller jusqu’à l’autodestruction pour se venger"
Pour paraphraser une célèbre réplique de Terminator : "Louis revient… et il n’est pas content !"
Fabian Wolfrom : I’m back! (Il rit.) Après deux mois d’internement en hôpital psychiatrique, Louis a eu le temps de cogiter. Après avoir retourné l’histoire dix mille fois dans sa tête, il est prêt à tout pour se venger.
Pourquoi en veut-il autant à sa mère, Claire, qui l’a toujours soutenu ?
Il est persuadé qu’elle l’a envoyé en HP pour se débarrasser de lui. Il est aveuglé par son orgueil. À ce point-là, ça ne relève plus d’une crise d’adolescence attardée, c’est clairement pathologique! Louis, j’adore le jouer, mais je ne serais pas du tout pote avec lui! Je me sens bien plus proche d’un type comme Clément (Rémiens, ndlr), qui aime la nature et la solitude.
Jusqu’où peut-il aller pour éliminer Maxime, son rival ?
Jusqu’à l’autodestruction, l’annulation de lui-même. D’ailleurs, lâche comme il est, il ne va pas s’en prendre directement à Maxime…
A-t-il encore la volonté de reconquérir Salomé, en couple avec Maxime justement ?
Louis ne sait absolument pas ce qu’est l’amour. Mais il n’est pas que violent. On ne résume pas un personnage avec un seul adjectif! Je nourris secrètement l’espoir qu’un jour, il sera tellement au fond du trou qu’il ne pourra que remonter.
En s’associant avec Emmanuel Teyssier, ne prend-il pas un gros risque ?
Non, car il a tout à fait conscience que Teyssier l’utilise. Il pense juste être capable de le manipuler à son tour. Leur pacte est un marché de dupes.
Un mot sur votre relation avec Benjamin Baroche, l’interprète du chef Teyssier ?
J’ai adoré ! D’ailleurs, tout le monde veut jouer avec lui tellement c’est un mec génial ! Si j’arrive à être passable, voire bon dans certaines scènes, c’est parce que lui est très bon. Un acteur ne fait que réagir !
D’après vous, d’où le salut peut-il venir pour Louis ?
J’aimerais qu’il rencontre le véritable amour et qu’il abandonne un peu son arrogance. Il s’apercevra peut-être que les gens ne sont pas si néfastes autour de lui.
Censé être interné, Louis a disparu des écrans pendant deux mois. À quoi avezvous utilisé votre temps libre, du coup ?
Il y a des projets pour la télé qui se profilent. Rien n’est encore signé donc je ne peux pas en parler, mais il se pourrait que je parte tourner bientôt. J’ai également deux pièces de théâtre prévues en 2022 et j’ai pu faire deux courtsmétrages. Sur le plan personnel, j’ai utilisé ce temps pour faire un voyage aux Canaries. Je me suis baladé, quoi !
Benjamin Baroche : "Emmanuel est dans une course contre la montre"
Qu’est-ce que Teyssier a derrière la tête en passant un pacte avec Louis ?
Benjamin Baroche : La quête du pouvoir et la direction de l’Institut. Mais il n’y a pas que de la perfidie et du machiavélisme dans ses objectifs. Il y a aussi sa relation à Auguste Armand et sa conception non négociable de la haute gastronomie. Teyssier se sent seul héritier légitime de l’œuvre d’Auguste, son mentor, et il souhaite transmettre à son tour. C’est un peu Napoléon qui s’autoproclame Empereur. Pour moi c’est un excellent prof à part sur la méthode, c’est vrai.
Vous mettez toujours beaucoup de cœur à le défendre…
Oui car s’il est très exigeant, c’est pour emmener ses élèves vers le meilleur d’eux-mêmes, quitte à emprunter des chemins tortueux, voire quasiment impraticables. On l’a vu avec Mehdi, Teyssier a fendu l’armure. Il y a de l’humanité chez lui. Cela transparaît aussi avec sa femme et ses enfants. Je ne peux pas encore dire pourquoi mais s’il est si pressé d’arriver à ses fins, c’est parce qu’il est poussé par une sorte de course contre la montre.
Pourquoi Teyssier a-t-il besoin de Louis pour prendre le pouvoir ?
Disons qu’il a vu un moyen de prendre un raccourci pour accéder au trône. Tous les deux sont dans un rapport donnant-donnant, un échange de « mauvais » procédés. Teyssier est un joueur d’échecs et Louis est une pièce importante sur son échiquier, c’est la diagonale de Manu !
Il reste, semble-t-il, des parts intimes à découvrir chez Teyssier. Les avez-vous déjà intégrées dans votre jeu ?
L’une des grandes qualités d’une quotidienne, c’est que le rôle se densifie de plus en plus. Avec les auteurs, nous façonnons ensemble le personnage. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il y a des choses formidables qui se profilent, notamment au niveau de la sensibilité et du passé d’Emmanuel Teyssier. Vous allez voir apparaître d’autres versants de la montagne. Et notamment beaucoup plus d’humour, tout en gardant les mêmes caractéristiques du personnage évidemment.
Quel est le talon d’Achille de Teyssier ?
Pour reprendre la métaphore des échecs, comme tous les grands joueurs, il ne doit absolument pas montrer sa sensibilité. Dès qu’il la découvre, il devient vulnérable. C’est le cas avec sa famille.
Contrairement à votre personnage, tous vos partenaires louent votre bienveillance sur le plateau. Les avez-vous menacés ?
(Il rit.) Évidemment ! J’ai commencé dès juillet, au début du tournage, c’est un travail de longue haleine !
Ne faut-il pas beaucoup d’humanité pour défendre un personnage si peu empathique ?
C’est un échange. Je le construis en essayant de lui apporter ce que moi, Benjamin, je peux lui offrir – un peu de lumière, par exemple -, mais lui m’apporte beaucoup aussi. Son courage me bluffe particulièrement.
Un mot sur votre partenariat avec Fabian Wolfrom, qui interprète Louis ?
C’est un type qui a beaucoup d’instinct, très intense. Comme Khaled Alouach, qui joue mon fils. C’est un cadeau de travailler avec eux, ça vous remet en permanence dans le désir d’excellence. •
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