HPI : qu'est-ce que le haut potentiel intellectuel et comment le repérer ?
A partir du 29 avril, TF1 diffusera la série HPI, dans laquelle Audrey Fleurot campe une femme à haut potentiel intellectuel qui devient consultante dans la police. Qu’est-ce qu’un haut potentiel intellectuel et comment le repérer ? On fait le point.
« HPI ». Tel est l’acronyme utilisé pour désigner le « haut potentiel intellectuel », qui se caractérise par un fonctionnement intellectuel particulier conférant des aptitudes au-dessus de la normale. Une spécificité mise en lumière dans la série policière HPI, qui sera diffusée sur TF1 à partir du 29 avril prochain. On y retrouve Audrey Fleurot dans le rôle de Morgane, une mère de famille ayant 160 de QI et à qui l’on propose un poste de consultante pour la brigade criminelle en raison de ses capacités intellectuelles hors normes. Mais à quoi fait-on réellement référence lorsque l’on parle de haut potentiel intellectuel ?
Haut potentiel intellectuel : de quoi s’agit-il ?
Le haut potentiel intellectuel se caractérise par « un fonctionnement neurologique particulier au niveau de l’organisation du cortex cérébral et de la particularité des influx nerveux, qui se traduit concrètement par des capacités intellectuelles accrues », peut-on lire dans une fiche d’information sur le haut potentiel intellectuel proposée par la Fondation Centre suisse de pédagogie spécialisée.
Le HPI peut donc être défini comme la capacité à réaliser, dans un certain nombre d’activités intellectuelles, des performances que la plupart des individus du même âge ne parviennent pas à accomplir. Pour parler des enfants à haut potentiel intellectuel, l’Éducation nationale utilise désormais l’expression « élève intellectuellement précoce » (EIP). Ils représenteraient 2 à 5 % des élèves.
Comment repérer un haut potentiel intellectuel ?
Le quotient intellectuel (QI) associé au haut potentiel intellectuel est souvent supérieur à 130, mais cette donnée obtenue dans le cadre d’un test psychométrique ne suffit pas pour parler de HPI. La reconnaissance des spécificités des élèves intellectuellement précoces se fait grâce à un bilan psychologique, psycho-affectif et intellectuel. « Cet examen est destiné à mettre en évidence les particularités cognitives, socio-émotionnelles, comportementales et de personnalité de l’enfant ou de l’adolescent en difficulté ou en demande », peut-on lire sur le site de l’Éducation nationale.
L’Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces (ANPEIP) indique que les seuls tests valables sont seuls pratiqués par des psychologues en passation individuelle. « Toutes les autres pratiques (internet, tests de magazines…) sont des pratiques ludiques qui ne peuvent donner lieu au calcul de QI », est-il précisé.
Vidéo: Les jeunes ont-ils un problème avec la laïcité ? (Dailymotion)
Certaines caractéristiques peuvent être évocatrices d’un haut potentiel intellectuel chez l’enfant, selon une fiche sur le haut potentiel intellectuel proposée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Parmi elles, on retrouve par exemple un vocabulaire particulièrement développé, un grand sens de l’humour souvent incompris, une hypersensibilité, un certain perfectionnisme ou encore une compréhension très rapide.
Les parents qui se questionnent sur le potentiel intellectuel de leur enfant peuvent en discuter avec le professeur principal de leur enfant et demander à rencontrer le psychologue de l’établissement, qui pourra réaliser les différents tests permettant de repérer le haut potentiel intellectuel, mais aussi mettre en place un accompagnement pédagogique adapté.
HPI : quels aménagements à l’école ?
Contrairement à certaines idées reçues, les enfants à haut potentiel intellectuel n’ont pas toujours un parcours scolaire exemplaire, notamment lorsqu’ils ne sont pas identifiés en tant que tels. Et pour cause : pour mettre à profit leurs capacités intellectuelles dans le cadre scolaire, les élèves ont besoin d’aménagements éducatifs particuliers pour ne pas être démotivés, s’ennuyer ou encore procrastiner.
Sans ces aménagements spécifiques, certains élèves HPI peuvent même être en échec scolaire. C’est pourquoi il est essentiel de les repérer le plus précocement possible afin d’adapter les contenus d’enseignement, les méthodes pédagogiques ou encore de se concentrer sur la méthodologie, l’organisation et la socialisation.
Sources : l’Éducation nationale, l’Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces (ANPEIP), la Fondation Centre suisse de pédagogie spécialisée, la Fédération Wallonie-Bruxelles.
A lire aussi :
⋙ Quotient intellectuel : comment calculer son QI ?
⋙ Témoignage : « Maman de 4 enfants, j’ai été diagnostiquée autiste asperger et Haut Potentiel à 39 ans »
⋙ Enfant surdoué : comment détecter un enfant précoce ?
Source: Lire L’Article Complet