Histoire de mode : la santiag

Santiag égale cowboy : tout le monde connaît cette affirmation. Et elle est juste : cette botte de vacher en cuir au talon biseauté pour mieux attraper le bétail au lasso est indissociable de la conquête de l’Amérique, version prairies et grands espaces.

On la rencontre vers 1860 dans le Kansas, mais elle étend vite son domaine. Au fur et à mesure que le mythe du cowboy battait de l’aile, la santiag prenait son envol. Par un étrange retour de situation, elle devint la botte préférée des Native Americans, alors qu’elle avait chaussé les pieds de ceux, des cowboys au général Custer, qui avaient volé leur terre.

Parallèlement, elle faisait son entrée dans le monde de la musique en devenant la chaussure de référence des rockers et des chanteurs et chanteuses de country. Devenue un objet de mode culte, elle est de plus en plus créative, associant des couleurs entre elles, multipliant les motifs, même si celui de l’aigle reste le plus emblématique.

Face à l’invasion de la basket, la santiag a cependant cru perdre de sa superbe. Une partie des rockers, jeunes ou vieillissants, s’étant convertis à la sneaker, et le grunge et le rap ignorant jusqu’à son existence, son avenir semblait mal parti. Mais elle connaît un retour en grâce ces temps-ci. Déjà Madonna lui avait ouvert les portes des filles stylées. Et c’est au tour du rap de s’intéresser à la botte dite texane depuis que Lil Nas X a reçu ses Grammy Awards de 2020 en (fausse) tenue de cowboy fuchsia, santiags incluses.

Connaissant la puissance de frappe des musiques urbaines, si Lil Nas X montre l’exemple, la santiag a encore de très beaux jours devant elle.

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