Hermès se met à l'heure des montres sport chic
Si on ne présente plus l’attachement de la maison Hermès au monde sportif, il lui restait encore à relever le défi d’une montre légitime sur le secteur horloger très prisé du sport chic. Et comme toujours, elle le relève à sa manière.
Au fil de ces dernières années, Hermès aura patiemment posé tous les jalons de sa haute horlogerie maison jusqu’à devenir, comme toujours chez eux, parfaitement indépendant, de la création au design en passant par l’assemblage des pièces. Une série de garde-temps allurés, auréolée par le passé de quatre Grand Prix d’Horlogerie de Genève, qui reste là aussi fidèle à l’esprit de la maison en cultivant une jolie part de risque graphique et technique. Et c’est là, dans cet exercice de style de haute volée, que naît l’émotion.
Après s’être aventuré sur le terrain des complications squelette, phases de lune, de l’extra-plat ou de nouvelles formes comme la Galop, Hermès se lance dans l’une des aventures les plus courues de l’horlogerie traditionnelle, la montre de sport.
Temps fort
Montre H08 d’Hermès.
Il aura fallu trois années à Pierre-Alexis Dumas, directeur artistique général de la maison, Véronique Nichanian, directrice artistique de l’univers masculin et Philippe Delhotal, directeur de la création et du développement de La Montre Hermès, pour penser cette nouvelle montre dans ses moindres détails. Et surtout ne pas juste en faire une montre de sport, mais plutôt un pur produit Hermès.
Son nom de code ? H08. Son signe distinctif ? Aucune trace de cuir. Car quitte à se lancer un nouveau défi technique, autant affûter de nouvelles armes. En ligne de mire ici, un accord parfait entre un boîtier à géométrie variable taillé dans les matières composites, la céramique et le titane, et un bracelet en caoutchouc. Là aussi le diable se niche dans les détails puisque la maison aura scanné une sangle d’un sac du prêt-à-porter pour reproduire cet effet sur ce néo bracelet racé.
Au final, c’est un joli ovni que met en orbite Hermès. «Ce n’est pas une montre de performance, mais un objet compagnon de l’homme urbain», précise Philippe Delhotal. «La simplicité est très compliqué à obtenir, il faut de l’audace pour réussir une création évidente, et il y en a dans la H08». De quoi revenir à l’essence même de l’esprit horloger sport chic, né au début des seventies sous l’impulsion du designer Gérald Genta : la polyvalence d’une montre essentielle calibrée pour le quotidien.
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