Hémorroïdes qui saignent : comment les soigner ?
Vous souffrez d’une crise hémorroïdaire, avec des hémorroïdes qui saignent ? Voici quelques conseils pour améliorer la situation…
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Hémorroïdes : de quoi parle-t-on exactement ?
Première chose à savoir : tout le monde a des hémorroïdes. Ces petits vaisseaux sanguins qui se trouvent à la fois dans le conduit de l’anus (ce sont les hémorroïdes internes, présents sous la muqueuse du canal anal) et sous la peau autour des plis de l’anus (ce sont les hémorroïdes externes, juste au niveau de l’orifice) jouent notamment un rôle dans la continence anale.
Oui, mais voilà : lorsque la pression veineuse augmente dans la région ano-rectale, les petits vaisseaux sanguins qui composent le réseau hémorroïdaire se dilatent de manière anormale et des » grosseurs » se forment au niveau de l’anus (à l’intérieur ou à l’extérieur). Cela entraîne une irritation : c’est la maladie hémorroïdaire, couramment appelée » hémorroïdes « .
À savoir. En France, environ 1 adulte âgé de plus de 50 ans sur 2 a déjà subi une » crise hémorroïdaire « . Le pic de prévalence de la » maladie hémorroïdaire » se situe entre 45 ans et 60 ans.
Hémorroïdes qui saignent : est-ce que c’est normal ?
Quels sont les symptômes de la maladie hémorroïdaire ? Une » crise d’hémorroïdes » se caractérise par des symptômes facilement reconnaissables :
- Une douleur aiguë. Celle-ci s’accompagne généralement d’une sensation de chaleur, de lourdeur et/ou de gonflement au niveau de l’anus. La douleur est aggravée par la défécation et l’exercice physique ; elle est soulagée par la position allongée.
- Des saignements. Les hémorroïdes s’accompagnent généralement de saignements par l’anus – on parle de rectorragie. Ce sang dans les selles est visible pendant (ou après) le passage aux toilettes, et est d’importance variable : quelques traces rouges sur le papier WC, des taches dans les sous-vêtements, l’eau des toilettes rougeâtre, des éclaboussures de sang dans la cuvette…
- Un prolapsus. Ce phénomène (qui survient plutôt lorsque la maladie hémorroïdaire est évoluée) survient lorsque les hémorroïdes internes » sortent » en dehors de l’anus : très concrètement, on peut alors palper une » boule » volumineuse (ou un gonflement) au niveau de la zone anale. Des démangeaisons anales peuvent s’ajouter à ce prolapsus.
Et aussi… Lorsque la maladie hémorroïdaire évolue depuis plusieurs années (on dit qu’elle devient chronique), on peut observer des douleurs quotidiennes, des saignements fréquents (qui peuvent même conduire à une anémie), un prolapsus permanent, des troubles de la défécation ( » faux besoins « ) ou encore des écoulements anaux (pus…).
À savoir. Si la maladie hémorroïdaire est plus fréquente avec l’âge, les crises d’hémorroïdes sont également plus susceptibles de toucher les femmes enceintes, les personnes souffrant régulièrement de constipation, les personnes très sédentaires ainsi que les personnes en surpoids ou obèses.
Hémorroïdes qui saignent : comment se soigner ?
Contre les hémorroïdes, le médecin généraliste pourra prescrire des médicaments (topiques locaux et toniques veineux : Diosmine®, Daflon®…). Attention : les médicaments anti-inflammatoires sont strictement contre-indiqués pendant la grossesse.
Les médecines douces peuvent également aider en cas de crise hémorroïdaire douloureuse avec des saignements anaux :
- Homéopathie. En cas de crise hémorroïdaire très douloureuse aggravée par une application chaude, avec des saignements et des sensations pulsatiles : prendre Lachesis 5 CH, 2 granules 3 fois par jour jusqu’à amélioration. En cas de crise hémorroïdaire très douloureuse améliorée par une application chaude, avec des saignements anaux : prendre Lycopodium 5 CH, 2 granules 3 fois par jour jusqu’à amélioration.
- Aromathérapie. Dans un flacon, mélangez 2 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée (vasoconstrictrice et anesthésiante), 2 gouttes d’huile essentielle de lentisque pistachier (décongestionnante veineuse, anti-inflammatoire et vasoconstrictrice), 1 goutte d’huile essentielle d’hélichryse italienne (cicatrisante) et 95 gouttes d’huile végétale de calophylle inophyle (cicatrisante et protectrice des vaisseaux sanguins). Appliquer localement 4 gouttes du mélange, 3 fois par jour. Cette synergie est réservée à l’adulte ; elle est contre-indiquée chez la femme enceinte et allaitante, chez l’enfant, chez les personnes souffrant de troubles de la vésicule biliaire, chez les personnes sous traitement anticoagulant et chez les femmes souffrant de règles très abondantes.
- Phytothérapie. Dans une casserole de 250 mL d’eau froide, jetez 1 poignée d’écorce de chêne coupée finement (astringente, antiseptique et anesthésiante), 2 c. à c. de fleurs de souci (anti-inflammatoire et anti-douleur) et 2 c. à s. de feuilles d’hamamélis (vasoconstrictrice, anti-démangeaisons et cicatrisante). Faites infuser à feu doux pendant 15-20 minutes, filtrez et laissez tiédir. Faites un bain de siège avec cette tisane pendant 10 à 15 minutes, 1 à 2 fois par jour. Vous pouvez aussi imbiber des compresses avec cette tisane et laisser celles-ci en place localement pendant 15 minutes, 2 à 3 fois par jour.
Merci au Dr. Sandrine Brugère, gynécologue et membre de la Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale (FNCGM).
Sources :
Le grand livre de l’homéopathie –Dr. Dominique-Jean Sayous, éd. Eyrolles.
La compagnie des sens
Le guide Terre Vivante de la santé au naturel – Dr. Christine Cieur, éd. Terre Vivante
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