Gims : "Je reviens au rap"
Pourquoi Le Fléau ?
Déjà, c’est un peu un caprice parce que depuis gamin, c’est un de mes surnoms, parce que j’étais toujours là, dans tous les freestyles, toutes les battles, j’étais un vrai fléau. Ce n’était pas possible, j’étais là partout, sur tous les fronts, et c’était mon petit surnom avant et je me suis toujours dit que dès que je ferais un album rap, il s’appellerait Le Fléau.
Ce que les gens ne savent pas forcément d’ailleurs, c’est que vous avez été champion de France, vice-champion de France. Vous êtes très doué en improvisation.
Oui, c’est vrai que j’ai fait des battles où j’ai gagné. Champion de France d’End of the Weak et c’était magnifique à cette époque, c’était mes débuts.
Je voudrais qu’on parle des collaborations de cet album, vous avez eu besoin de revenir aux sources, d’aller chercher des personnes sur lesquelles vous comptiez et qui représentaient aussi le même état d’esprit que vous.
Bien sûr, la scène urbaine, les nouveaux, les gens qui sont en train d’émerger, j’ai invité les gens que j’apprécie vraiment, que j’aime. Donc, c’était important pour moi qu’ils fassent partie de cet album. Je pense à Gazo, Leto, Heuss l’Enfoiré, Vald, Kaaris. Ce sont vraiment des gens actuels et qui représentent vraiment l’état d’esprit de cet album.
D’être père, ça évoque quoi pour vous aujourd’hui ?
Quelle question ! En fait, j’oublie que je suis père parfois, parce que c’est tellement énorme. Je ne sais pas si je saurais répondre à cette question : Qu’est-ce que c’est qu’être père ? Ça me dépasse.
Il y a Origami qui est une énorme déclaration d’amour, c’est dur de lâcher ses sentiments ?
Ce n’est pas facile. Origami pour la petite histoire, j’avais le refrain uniquement et il n’y avait pas les textes et je n’arrivais pas à écrire et c’est ma femme qui a écrit tous les couplets. Donc là, j’ai été vraiment en mode limite interprète. Vraiment ça m’a plu.
Enfant, vous rêviez de faire de la musique ?
Oui, mais surtout faire du dessin.
Et aujourd’hui, quel regard vous avez ? Votre regard d’enfant sur la vie de l’homme que vous êtes devenu ? Parce que j’ai l’impression que vous conservez ces yeux d’enfant, même si vous les cachez.
Oui, c’est vrai. Je peux comprendre que ça fasse rêver. Si je remonte à il y a quinze ans, oui bien sûr ça m’aurait fait rêver, j’aurais eu envie. Donc je pense que oui, j’ai réussi, je suis allé au bout de ce que je voulais faire. En tout cas, je suis sur le chemin, c’est ce que je voulais.
Est-ce qu’il y a des moments où vous êtes triste ? J’ai l’impression que vous ne vous autorisez pas à prendre le temps pour vous
Je profite mais pas totalement, volontairement, parce que je ne veux pas m’abandonner à l’ivresse totale du showbizz, de tout ça. Moi, je ne suis pas quelqu’un comme ça de toute façon. Je suis heureux, je vis la chose mais toujours avec modération, c’est important parce qu’on peut se perdre.
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