France Inter indétrônable, RTL chute

L’audience de la radio toujours en berne ! La radio, malmenée par la pandémie, a encore perdu globalement des auditeurs en début d’année, un contexte déprimé dans lequel le leader
France Inter creuse l’écart avec
RTL tandis que Franceinfo garde le vent en poupe, selon les résultats d’audience de la radio sur la vague janvier-mars 2021 dévoilés ce jeudi par Médiamétrie.

Le nombre d’auditeurs quotidiens de la radio, toutes stations confondues, a chuté à 40,1 millions sur la période janvier-mars, soit 300.000 auditeurs de moins que fin 2020 et 2,1 millions de moins qu’un an plus tôt.

France Inter reste la première radio

Une situation de crise dans laquelle le service public se distingue une nouvelle fois : France Inter reste la première radio avec 6,7 millions d’auditeurs et 12,3 % d’audience cumulée, malgré une baisse d’un demi-point.

France Inter creuse l’écart avec RTL et ses 6,7 millions d’auditeurs (- 1,6 point à 10,5 %). Et RTL, à égalité il y a un an sur l’autre critère de comparaison, la part d’audience, repasse derrière sa rivale (à 12,4 % contre 13,3 %).

« Les antennes de Radio France ont conquis une place inédite et solide et qui montre leur utilité de service public dans le quotidien des Français, face à cette crise et à des incertitudes qui durent » , commente pour l’AFP Sibyle Veil, PDG de Radio France.

En tête pour la 9e fois de suite et avec sa 2e meilleure vague d’audiences en janvier-mars, « France Inter a une position de leader solide », abonde sa directrice Laurence Bloch, qui souligne « l’inventivité » de ses équipes.

RTL passe sous la barre des 6 millions

« Il y a eu un vrai effet confinement. La pandémie n’aime pas les déplacements, or RTL réalise plus du tiers de son audience en mobilité et quand les voitures ne roulent plus elle est mécaniquement impactée », analyse Régis Ravanas, patron des radios du groupe M6 (RTL, RTL2, Fun). La radio privée perd ainsi pas moins de 790.000 fidèles sur un an et passe sous la barre des 6 millions d’auditeurs avec 5,8 millions de fidèles.

Franceinfo conserve sa 3e place avec 4,9 millions d’auditeurs, à 8,9 % (+1,5 point) devant NRJ (-0,6 point à 8,5 %). « On est sur une tendance qui se confirme, depuis la rentrée nous avons trouvé notre public et ce que nous avons fait autour de la crise sanitaire a été payant », félicite Jean-Philippe Baille, directeur de Franceinfo. La radio publique a gagné 800.000 auditeurs en un an

RMC en difficulté

« Les fondamentaux sont là, il y a des signaux prometteurs de reprise et nous sommes prêts pour la sortie de crise », assure Maryam Salehi, la patronne de NRJ Group. « Le groupe NRJ rassemble plus de 9,5 millions d’auditeurs quotidiens et NRJ reste la première radio de France chez les moins de 65 ans, et a recruté 190.000 nouveaux auditeurs depuis la précédente vague », fait-elle valoir.

RMC (-0,6 à 5,8 %), en difficulté depuis le départ de Jean-Jacques Bourdin de sa matinale, est rattrapée par Skyrock (6,2 %) ou France Bleu (6 %). Europe 1 (groupe Lagardère) perd 0,4 point sur un an à 5 %, mais se stabilise par rapport à la précédente vague d’audiences et affiche aussi un PDA inchangée sur un an (à 4,5 %).

« La stratégie d’’Europe 1, consistant à rajeunir l’auditoire et à cibler les CSP +, commence à payer : l’audience cumulée et la part d’audience se sont stabilisées, alors que l’ensemble du média est impacté par la baisse de la mobilité », indique sa patronne Constance Benqué, qui note en particulier une « hausse de 31 % de la part d’audience chez les CSP + sur l’ensemble de la journée ».

« Le début de la remontada de Fun »

Les indésirables radios, groupement de 130 stations locales, régionales et thématiques, cédent 0,3 point à 13,6 % mais remontent par rapport à fin 2020.

Plusieurs musicales retrouvent des couleurs, comme Fun qui s’appuie sur son virage électro latino. « C’est le début de la remontada de Fun, son nouveau son est en train de prendre », note Régis Ravanas.

France Culture continue, elle, sur sa lancée et signe sa meilleure audience hivernale, à 2,9 %. « Les gens viennent de plus en plus écouter la radio pour des raisons précises, et la prime va à celles qui ont une offre éditoriale forte et attractive », observe la directrice Sandrine Treiner.

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