Exit les insecticides, vive le nichoir !

Bien plus qu’un accessoire décoratif, ces gîtes destinés aux oiseaux et chauves-souris jouent un rôle majeur au jardin. Ils évitent l’usage de produits phytosanitaires.

Restez informée

Les beaux jours arrivent ! Leur retour signe le réveil de la nature. Les arbres fleurissent. Les oiseaux gazouillent. Les abeilles bourdonnent… Mais c’est aussi le moment où d’autres espèces reprennent du poil de la bête. C’est le cas des chenilles processionnaires qui squattent les branches des pins tout l’hiver et en descendent à la queue leu leu au printemps. Ces défilés en rang d’oignons n’auraient rien de pénible si ces bestioles ne nous exposaient pas à leurs poils urticants à l’origine de démangeaisons, voire d’allergies chez l’être humain et de terribles blessures chez les chats et les chiens. Un autre réveil pénible, pour nous, est celui des moustiques, en particulier les derniers envahisseurs en date, les moustiques tigres. Leurs vrombissements et leurs piqûres gâchent nos nuits mais aussi nos journées.

Pour vous débarrasser de ces gêneurs tout en préservant l’environnement, faites venir chez vous leurs pires ennemis : des mésanges pour les chenilles et des chauves-souris pour les moustiques. Ces espèces ont vu leur habitat s’étioler, voire disparaître, avec le développement urbain. Mais on peut facilement y remédier en leur installant de nouveaux abris, au jardin comme sur le balcon.

Nichoir : un nid douillet

Les nichoirs à mésanges ou à chauves-souris s’achètent prêts à poser ou en kit (à partir de 15 euros). Si vous êtes bricoleuse, vous pouvez les fabriquer. Des plans se trouvent facilement sur internet. Dans tous les cas, respectez certaines caractéristiques. « Le nichoir doit être en bois non traité, issu de forêt gérée durablement et résistant aux intempéries (mélèze ou pin de Douglas, par exemple). Ceux des mésanges doivent comporter un toit amovible avec un débord suffisant (4 à 5 cm) pour éviter qu’un chat puisse atteindre les oisillons », précise Yann Le Portal, ingénieur environnement de la Scop Symbiosphère qui fabrique et commercialise des nichoirs. Une bonne profondeur de nichoir (25 cm minimum) protège également des prédateurs. Le diamètre du trou d’envol doit être adapté à l’espèce (28 mm pour les mésanges bleues et 30 à 32 mm pour les mésanges charbonnières).

Des aménagements sur mesure

L’installation des abris doit respecter certaines règles. « Les nichoirs à mésanges s’installent de 2 à 4 mètres du sol, ceux pour chauve-souris entre 2 et 6 mètres. Ce peut être dans un arbre, sur la façade d’une maison ou d’un bâtiment. Le trou d’envol est exposé si possible sud-est pour les mésanges et au sud ou à l’est pour les chauves-souris », indique l’expert. Enfin, au début de l’automne, videz le nichoir à mésanges de son nid (amas de brindilles et de plumes). Ce ménage s’effectue à la fin du printemps pour les abris à chauves-souris. Bien accueillis, ces animaux volants identifiés deviendront de précieux alliés.

A lire aussi :

⋙ Adopter une chauve-souris pour chasser les moustiques ?

⋙ 5 astuces pour jardiner bio

⋙ 6 conseils pour un potager sans maladie

Source: Lire L’Article Complet