Examen : une ponction lombaire, comment ça se passe ?
Prescrite pour pour diagnostiquer ou soigner certaines affections, elle continue d’occuper une place de choix au palmarès des gestes médicaux anxiogènes.
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Ponction lombaire, comment ça se passe ?
À l’hôpital ou à la clinique, on enfile une blouse qui découvre le dos afin de pouvoir appliquer facilement un pansement anesthésiant là où le praticien effectuera la ponction. Trois quarts d’heure après environ, on s’assied jambes pendantes au bord du lit, le dos rond et la tête penchée en avant ou l’on se couche sur le côté, en position fœtale. Le médecin désinfecte la zone avec un antiseptique. Puis il introduit une fine aiguille entre les vertèbres lombaires. Celle-ci traverse les tissus, les ligaments, jusqu’à un espace dit « sous-arachnoïdien » où il prélève le liquide céphalo-rachidien (LCR), recueilli goutte à goutte dans un tube stérile. Il faut rester immobile en respirant normalement tout le temps de « l’opération ». En cinq à dix minutes, c’est terminé.
Pourquoi faire une ponction lombaire ?
Le plus souvent, ce prélèvement sert à diagnostiquer une maladie infectieuse (par exemple méningite bactérienne ou virale), un cancer, une maladie neurologique (sclérose en plaques, Alzheimer), une inflammation du système nerveux ou une hémorragie interne, en recherchant dans le LCR certaines anomalies. On utilise également la ponction lombaire pour traiter une hydrocéphalie (excès de liquide céphalo-rachidien), injecter un antibiotique, un médicament contre le cancer ou réaliser une anesthésie des membres inférieurs (rachianesthésie).
Ponction lombaire : est-ce douloureux ?
La douleur de la piqûre disparaît quasi totalement grâce à l’anesthésie locale. Quant aux risques, ils sont rares aujourd’hui car la ponction lombaire est un geste bien maîtrisé. Des maux de tête apparaissent souvent dans les 24 à 48 heures, mais un antalgique (paracétamol) les soulage. Ils peuvent, mais c’est rare, s’accompagner de nausées, vertiges, acouphènes, troubles de la vue ou photophobie.
Ponction lombaire : quelle préparation ?
Aucune. Le médecin recherchera toutefois d’éventuelles contre-indications à l’examen : hypertension intracrânienne (en cas de tumeur cérébrale), anomalie de la coagulation sanguine (traitement anticoagulant, manque de plaquettes) et s’assurera de l’absence d’allergie aux anesthésiques locaux.
Et après ?
On reste allongé pendant deux heures puis on rentre chez soi en prenant soin de boire régulièrement (pour lutter contre les maux de tête) et en évitant l’activité physique durant vingt-quatre heures. Les résultats d’analyse sont connus très rapidement (en cas d’infection) ou arrivent sous quelques jours.
On ne vous le dit pas… mais c’est bon à savoir
Si l’aiguille touche une racine nerveuse (dans une zone non sensible à l’anesthésie locale), vous pouvez ressentir une décharge électrique dans une jambe ou les deux. Pas de stress, cette sensation désagréable ne dure pas. Signalez-la au médecin pour qu’il modifie le trajet de la piqûre.
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