Étude : 2 femmes françaises sur 3 favorables au congé menstruel dans le Code du travail

Grosses douleurs, fatigue extrême et irritabilité, les menstruations mènent la vie dure aux Françaises qui, selon un sondage réalisé pour 20 Minutes, seraient 68% à vouloir que quelques jours de pause au travail leur soient accordés pour mieux les supporter.

Alerte rouge !

Un récent sondage mené par Ifop pour 20 Minutes et la marque de culottes menstruelles, Eve and co, révèle que près de deux femmes françaises sur trois seraient favorables au congé menstruel, « c’est-à-dire une période pendant laquelle une personne qui souffre de règles douloureuses peut prendre un ou plusieurs jours de congés maladies ». Alors que le congé menstruel est déjà mis en place dans plusieurs pays, principalement asiatiques, comme le Japon, la Corée du Sud, Taiwan ou encore l’Inde, 68% des 1009 Françaises interrogées, âgées de 15 à 49 ans, souhaiteraient qu’une telle mesure soit appliquée dans l’Hexagone.

Absences répétées

Pour cause, les désagréments liés aux menstruations (douleurs, fatigue, gêne, irritabilité…) peuvent affecter la productivité au travail. C’est une étude néerlandaise menée en 2017, et publiée dans le BMJ Open, qui l’a prouvé, en s’intéressant plus particulièrement au lien entre le taux d’absentéisme au travail ou à l’école et les douleurs menstruelles. Près de 14% des 32 748 femmes néerlandaises interrogées, âgées de 15 à 45 ans, avaient déclaré s’être déjà absentées du travail ou de l’école pendant leurs règles. Près de 3,5% avaient dès lors ajouté que cela arrivait pendant chaque cycle menstruel, ou presque.

Et la précarité menstruelle n’arrange en rien ces absences ! D’ailleurs, 1/3 des femmes françaises sondées par l’Ifop ont confié avoir déjà traversé une période de précarité menstruelle, sans accès alors aux protections hygiéniques…

Un sujet qui divise

Malgré les 68% d’avis favorables du sondage français, le sujet du congé menstruel fait débat… Notamment chez les rangs féministes qui craignent que le congé menstruel discrimine encore davantage les femmes au travail. Selon Ophélie Latil, fondatrice de l’association féministe des Georgettes Sand, et interrogée par 20 Minutes, le congé menstruel pourrait dissuader des patrons à embaucher des femmes dans leurs entreprises.

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