Entorse : les symptômes à reconnaître et les premiers réflexes pour se soulager
Qu’est-ce qu’une entorse ? Quels sont les symptômes qui doivent conduire chez le médecin ? Comment soulager la douleur ? Tour d’horizon.
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Qu’est-ce qu’une entorse ?
Définition. L’entorse se définit comme un traumatisme des ligaments qui soutiennent une articulation : elle est provoquée par un mouvement brusque et violent, accompagné d’une torsion. « La torsion brutale conduit à un étirement des ligaments : ceux-ci peuvent même se déchirer ou s’arracher » précise le Dr. Marc Perez, médecin du sport et ostéopathe.
Les articulations les plus fréquemment concernées sont celles de la cheville (le mouvement brusque survient généralement lors de la marche, à la faveur des irrégularités du sol), du genou (l’entorse du genou concerne surtout les sportifs, en particulier les skieurs et les adeptes du roller), du poignet (en cas de chute), du pouce (plutôt chez les sportifs) et de l’épaule (chez les pratiquants des sports de combat, par exemple).
Il existe 3 types d’entorses en fonction de la sévérité de l’atteinte ligamentaire :
- L’entorse bénigne guérit spontanément en l’espace d’une dizaine de jours,
- L’entorse moyenne doit être prise en charge par un médecin (médecin généraliste ou médecin du sport),
- L’entorse grave doit être prise en charge par le chirurgien orthopédiste.
Facteurs de risque. On l’a dit : l’entorse survient plutôt chez les sportifs, et surtout chez les amateurs de sports violents (sports de combat, par exemple, mais pas seulement : on peut aussi parler du football, du rugby, du hockey…). » Les personnes hyperlaxes (qui ont des articulations très souples) et les patients atteints d’un syndrome d’hyperlaxité articulaire (dans un contexte de syndrome d’Ehlers-Danlos, par exemple) ont également un risque accru d’entorses » ajoute le Dr. Marc Perez.
Entorse : quels sont les symptômes à connaître ?
Symptômes. Qu’elle soit bénigne, moyenne ou grave, l’entorse se caractérise d’abord par une douleur : celle-ci est plus ou moins supportable. » Lorsqu’il s’agit d’une entorse grave avec un arrachement des ligaments, une luxation et/ou une fracture associées, on ne peut pas toucher l’articulation tant elle est douloureuse : s’il s’agit d’une entorse de la cheville, il n’est pas possible de poser le pied par terre – encore moins de marcher » remarque le médecin du sport.
L’articulation où est survenue l’entorse va également avoir tendance à gonfler (œdème) : » l’œuf de pigeon, ce gonflement qui ressemble à une grosse » boule « , est caractéristique de l’entorse, note le Dr. Marc Perez. Un hématome (c’est-à-dire : un bleu) peut s’y associer s’il y a une déchirure ou un arrachement des ligaments. «
Entorse : le diagnostic et les traitements
Entorse : quand faut-il aller chez le médecin ? Le Dr. Marc Perez recommande de consulter rapidement (dans la journée) son médecin traitant si les symptômes de l’entorse sont vraiment violents ( » vous ne pouvez plus poser le pied par terre, vous ne pouvez plus lever le bras, vous ne pouvez plus fermer la main… tellement la douleur est intense « ) et/ou si les symptômes de l’entorse se manifestent après un accident (une chute, un accident de sport…).
« Si les symptômes ne sont pas handicapants mais qu’ils sont toujours présents après 45 jours malgré l’adoption de bonnes pratiques (l’application de glace, l’immobilisation avec un bandage, le repos…), il est également préférable de consulter sans tarder davantage » ajoute le spécialiste.
Diagnostic. Le diagnostic de l’entorse est principalement clinique : » en cas d’accident sur la voie publique ou dans un contexte sportif, le médecin généraliste pourra prescrire une radiographie afin d’identifier une éventuelle luxation ou fracture » précise le Dr. Perez.
Traitement. Pour soigner une entorse, on commence par appliquer régulièrement du froid sur l’articulation (poches de glace), on la met au repos (pas de sport) et on la comprime (avec un bandage). Côté médicaments, le médecin pourra prescrire un anti-inflammatoire par voie locale (une crème ou une pommade).
Côté médecines douces, plusieurs remèdes naturels ont fait leurs preuves – attention, un avis médical reste nécessaire :
- Aromathérapie. Anti-hématome (grâce à ses cétones sesquiterpéniques) et anti-inflammatoire (grâce à ses carbures sesquiterpéniques), l’huile essentielle d’hélichryse italienne (Helichrysum italicum G. Don) contribue à améliorer les symptômes de l’entorse. On applique chaque jour 3 gouttes pures sur l’articulation préalablement bien refroidie, dès l’âge de 6 ans. Attention : cette huile essentielle est contre-indiquée pendant la grossesse et l’allaitement, mais aussi en cas de traitement anti-coagulant ou de règles abondantes.
- Homéopathie. Dès les premiers signes de l’entorse, on prend 3 granules 3 fois par jour d’Arnica 5 CH (c’est » le » remède homéopathique des contusions et des hématomes) et de Ruta Graveolens 5 CH s’il y a une lésion osseuse associée (une fracture par exemple).
- Phytothérapie. Outre la fleur d’arnica, super-efficace, on peut se tourner vers la racine de consoude : en effet, cette plante (Symphytum officinale) est également spécialiste des contusions, entorses et fractures. On l’utilise en cataplasme en mélangeant 2 c. à s. de racine de consoude en poudre avec 100 mL d’eau, à faire bouillir et réduire pendant quelques minutes, avant d’appliquer sur l’articulation douloureuse, au moins une fois par jour.
Merci au Dr. Marc Perez, médecin du sport et ostéopathe, co-auteur de Soulagez vous-même vos douleurs avec l’ostéo-gym– Dr. Marc Pérez et Alix Lefief-Delcourt, éd. Leduc.S.
Sources :
- La compagnie des sens
- Le grand livre de l’homéopathie – Dr. Dominique-Jean Sayous, éd. Eyrolles.
- Les meilleures plantes qui soignent – Dr. Franck Gigon et Alessandra Moro Buronzo, éd. Leduc.S
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