Émile Zola : les meilleures adaptations de son œuvre au cinéma | Vogue Paris
Alors que “Germinal” est diffusé ce soir sur 6ter, retour sur les meilleures adaptations des recueils d’Émile Zola à revoir absolument.
Ses descriptions aiguisées à la manière d'un scientifique, – “une nécessité de savant” selon lui -, ses personnages soumis à la fatalité, ses portraits au vitriol de la France sous le Second Empire…. Les rapports humains complexes qu'Émile Zola décortique au fil des Rougon-Macquart composent une immense histoire de famille, où le poids de l'hérédité détermine le destin contrarié des personnages. Une œuvre foisonnante véritablement taillée pour le cinéma. On compte d'ailleurs plus de de 150 films et téléfilms inspirés par ses recueils. De Jean Renoir à Michel Carné en passant par Roger Vadim et Claude Berri, retour sur les meilleures adaptations des romans et nouvelles de l'un des plus grands écrivains français à revoir absolument.
La Bête humaine (1938)
En 1938, Jean Renoir s'inspire du roman éponyme d'Émile Zola en transposant son action, non pas dans le Paris du Second Empire, mais celui de 1939. Jean Gabin incarne Jacques Lantier, un mécanicien qui refoule ses idées morbides envers les femmes qu'il désire en chouchoutant maladivement sa locomotive à vapeur, la Lison, avec qui il fait la ligne Paris-Le Havre. Puis, il devient l'amant de Séverine (Simone Sibon), la femme du sous-chef de gare du Havre qui lui demande par la suite d'assassiner ce mari encombrant.
La Bête humaine
© Collection Christophel / RnB © Paris Films
Naïs (1945)
En 1945, Marcel Pagnol et Raymond Leboursier réalisent à quatre mains le long-métrage Naïs, d'après Naïs Micoulin, une nouvelle peu connue de Zola, publiée en 1883. Fernandel prend les traits du naïf bossu Toine, amoureux en secret de la belle Naïs (Jacqueline Bouvier), la fille du père Micolin, le métayer de la famille pour qui il travaille.
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Thérèse Raquin (1953)
En 1953, Michel Carné s'empare de l'une des œuvres les plus controversées de Zola, jugée à l'époque de pornographie Il faut dire que le propos est sulfureux. Lassée d'un mari qu'elle n'aime pas, Thérèse Raquin décide avec son amant de le tuer. Après cette mort jugée accidentelle, ils décident de se marier. Mais la routine et la violence auront raison du couple, de plus en plus hanté par le défunt. Cette version moderne portée par une Simone Signoret éblouissante a remporté le Lion d'argent à la Mostra de Venise en 1953.
Thérèse Raquin
© Photo12.com – Collection Cinema / Photo12 via AFP
Gervaise (1956)
De tous les écrivains, Zola est peut-être celui qui a su le mieux décrire Paris et sa population. Dans L'Assommoir, il nous emmène dans le quartier de la Goutte d'Or, au pied de la butte Montmartre où vit “toute la misère”. On y suit la descente aux enfers de Gervaise, une vaillante blanchisseuse qui élève seule ses enfants après que son amant l'a quittée. En 1956, René Clément choisit l'actrice autrichienne Maria Schell pour incarner cette héroïne tragique, malmenée par les hommes et l'alcool qui fait des ravages dans ce quartier populaire. Elle sera d'ailleurs récompensée de la Coupe Volpi pour la meilleure interprétation féminine à la Mostra de Venise et nommée aux BAFTA.
Gervaise
© ullstein bild via Getty Images
Pot-Bouille (1957)
Dans Pot-Bouille, publié en 1882, Zola décrit l'envers du décor d'un grand immeuble bourgeois qui, derrière ses somptueuses portes en acajou, cache une société viciée, rongée par l'argent, le pouvoir, les relations extraconjugales et les mariages arrangés. Un petit monde hypocrite dans lequel tente de s'élever le jeune provincial Octave Mouret en séduisant la ravissante et vertueuse Caroline Hédouin, propriétaire, avec son mari, du magasin Au Bonheur des Dames. Après avoir adapté Au Bonheur des Dames en 1930, Julien Duvivier revisite le roman qui le précède avec, dans le rôle de l'ambitieux Octave, Gérard Philippe qui donne la réplique à Danielle Darrieux, Anouk Aimée et Danny Carrel.
Pot-Bouille
© Walter Limot / Walter Limot / Photo12 via AFP
La Curée (1966)
Quand Roger Vadim s'aventure chez Zola, la censure n'est pas loin… Le réalisateur d'Et Dieu… créa la femme choisit le roman de mœurs La Curée pour le transposer dans les années 60, à l'aube de mai 68 et la libération sexuelle. Pour incarner la volage Renée Saccard, il choisit Jane Fonda, qu'il a épousé à Las Vegas quelques mois auparavant, Michel Piccoli incarne le mari trompé et Peter McEnery, le beau-fils et amant de Renée. Du roman de Zola, il en fait un drame torride qui s'entiche d'un “interdit aux moins de 18 ans” à sa sortie en salles en 1966.
La Curée
© Les Films Marceau Cocinor / Mega / Collection Christophel / Collection ChristopheL via AFP
Germinal (1993)
Parmi les multiples adaptations de Zola à l'écran, Germinal reste l'une des plus mémorables. Pour cause, Claude Berri réussit à retranscrire le souffle épique de ce roman important dans l'œuvre de l'écrivain engagé qui décrit, à travers les yeux d'Étienne Lantier, un machineur au chômage qui intègre la mine Le Voreux, située dans le nord de la France, l'exploitation physique et morale des miniers par la société capitaliste du XIXème siècle. Ce grand film servi par un casting impeccable (Renaud, Miou-Miou, Gérard Depardieu, Judith Henry, Jean Carmet) reçoit 12 nominations aux César.
Germinal
© Renn Productions / France 2 Ciné / Collection Christophel / Collection ChristopheL via AFP
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