Ecole covid : 1195 classes fermées, isolement de 10 jours

Olivier Véran a annoncé que la durée d’isolement des personnes positives au Covid-19 serait portée à 10 jours dès lundi. Pour les cas contacts, la durée reste fixée à 7 jours. A ce jour, on compte 1195 classes fermées en France. Le point sur les dernières actualités.

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[Mise à jour du 19 février à 11h03]. Ce 18 février, Olivier Véran a invité les Français à faire preuve de vigilance, même si le gouvernement ne prévoit pas de nouvelles mesures restrictives face à l’épidémie de coronavirus. « L’heure n’est pas au relâchement de nos efforts. Encore moins au relâchement de notre vigilance collective ». Le ministre de la Santé a également indiqué que la durée d’isolement des personnes positives au Covid-19 serait portée à 10 jours au lieu de 7 jours, dès lundi 22 février. En revanche, pour les personnes considérées cas contacts, la durée d’isolement reste fixée à 7 jours. Il a par ailleurs précisé que le dispositif permettant aux personnes positives, cas contact ou symptomatiques, d’obtenir un arrêt de travail sans jour de carence serait prolongé jusqu’au 1er juin 2021. Ce mercredi, à l’issue du Conseil des ministres, Gabriel Attal a lui aussi déclaré qu' »il serait totalement déraisonnable de relâcher nos efforts et de crier victoire« . Selon lui, la situation reste « préoccupante » et « si fragile qu’un rien pourrait la faire basculer ».

Rappelons que face à ces nouveaux variants, le protocole sanitaire à l’école a de nouveau été modifié cette semaine, pour adapter les fermetures d’écoles au cas par cas. Une décision jugée « incompréhensible et irresponsable » par les syndicats enseignants. Qu’est-ce qui change dans les établissements scolaires ? On fait le point sur les dernières actualités à l’école :

Combien de classes et d’écoles fermées en France ?

« Nous continuerons à fermer les classes des écoles, collèges et lycées au cas par cas, en lien avec les autorités de santé locales, chaque fois qu’un certain nombre de cas nous conduisent à cette décision » avait annoncé Jean-Michel Blanquer. Selon le ministère de l’Education nationale, à la date du 18 février à 13h alors que les zones A et C mais aussi la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Corse sont en vacances, 66 structures scolaires (48 écoles, 14 collèges et 4 lycées) sont fermées ainsi que 1195 classes. Il précise également, dans un communiqué du 19 février, que 5 422 élèves ont été testés positifs au Covid-19 ces 7 derniers jours. Depuis le 12 février, le protocole sanitaire a été renforcé : les classes ferment à partir d’un cas en maternelle, de trois cas en école, collège ou lycée (Covid ou variant anglais), ou si l’élève est positif ou cas contact d’un de ses parents ou d’un membre de sa fratrie (variant brésilien ou sud-africain). Le ministère de l’Education nationale précise que les autorités sanitaires peuvent durcir temporairement et localement ce protocole comme c’est actuellement le cas en Moselle.

Protocole sanitaire allégé à l’école : qu’est-ce qui change ?

Ce 12 février, le ministère de l’Education nationale a de nouveau allégé son protocole, notamment en ce qui concerne la fermeture de classes ou encore l’isolement des cas contacts ou avérés de variant. Par exemple, alors que le personnel était considéré cas contact à risque dès trois cas positifs de Covid chez des élèves de fratries différentes, il est désormais précisé qu' »une étude approfondie des contacts déterminera si les personnels de la classe doivent être également considérés comme contacts à risque conformément aux prescriptions des autorités sanitaires »Cette nouvelle mesure est valable pour l’école maternelle, élémentaire et dans le second degré. Même chose en cas de variant sud-africain ou brésilien : concrètement, en cas de l’un de ces deux variants, « tous les élèves de la classe seront assimilés à des contacts à risque« , (la classe sera donc fermée) mais le personnel ne sera considéré contact à risque qu’après une analyse. En cas de variant britannique, une classe ne fermera pas automatiquement, excepté en maternelle. Une décision jugée « incompréhensible et irresponsable » par le syndicat enseignants SNES-FSU. « Alors que l’épidémie atteint un seuil critique, le ministère assouplit en catimini le protocole sanitaire. (…) Les contaminations en milieu scolaire augmentent et cet allègement du protocole va augmenter la circulation du virus dans les écoles et les familles » précise-t-il dans un communiqué du 13 février. Par ailleurs, si un personnel est positif au variant sud-africain ou brésilien, cela n’implique pas automatiquement la fermeture de la classe, précise le nouveau protocole sanitaire. « Le personnel et les contacts à risque des personnes porteuses d’une variante sud-africaine ou brésilienne doivent bénéficier d’un test PCR, à J0 (dès leur identification), afin de démarrer sans délai les opérations de contact-tracing si le test est positif ». Si le test est négatif, une période de 7 jours devra être respectée, et 10 jours de quarantaine pour les cas confirmés porteurs d’une de ces deux variantes.

  • Masque enfant : masque de catégorie 1, quel modèle choisir ?

  • Covid étudiants : solitude, emploi, repas, quelles aides pour les jeunes ?

  • Tests Covid à l'école : 200 000 tests salivaires après les vacances

Actualités Covid à l’école

  • Quelles aides pour les étudiants ? Ce 17 février, le porte-parole du gouvernement a rappelé qu’aucun étudiant n’est laissé pour compte et livré à lui-même. Il a précisé que près de 1,3 million de repas à un euro ont été servis dans les 500 points de restauration en France durant les trois premières semaines, pour venir en aide aux étudiants touchés par la crise sanitaire. En ce qui concerne le mal-être des jeunes, Gabriel Attal a ajouté que les chèques psychologiques mis en place et les autres mesures « doivent maintenant s’appliquer partout sur le territoire en faveur des étudiants ».
  • L’inquiétude autour des écoles à Dunkerque. A Dunkerque, le variant anglais du coronavirus continue de se propager mais les écoles ont bien ouvert leurs portes ce 15 février avec un protocole sanitaire renforcé. Les entrées et les sorties des élèves se font ainsi de façon décalée afin d’éviter les regroupements devant les établissements scolaires. Dans les collèges et les lycées, la moitié des cours ont désormais lieu en distanciel. Mais ces mesures ne satisfont pas les parents d’élèves, les syndicats et certains élus. « Il faut coûte que coûte maintenir le lien social, garder le lien avec les élèves, tout en freinant la circulation du virus« , a expliqué Michel Lalande, le préfet des Hauts-de-France, selon FranceInfo.
  • Jean-Michel Blanquer défend l’allègement du protocole sanitaire. « Chaque étape du protocole sanitaire correspond à un cursus qu’on fait avancer en fonction de la situation sanitaire telle qu’elle est évaluée par les autorités de santé » a-t-il déclaré ce 15 février lors d’un déplacement en Loire-Atlantique. « On avait fortement durci ces derniers temps, notamment pour tenir compte des différents variants. Les autorités de santé ont pensé que c’était mieux de revenir au système précédent, c’est-à-dire la fermeture d’une classe en général quand il y a trois cas. C’est donc la situation dans laquelle on est pour le variant anglais, mais pas pour le variant dit brésilien et le variant dit sud-africain« , qui entraîne une fermeture de classe dès le premier cas, a déclaré le ministre de l’Education sur BFMTV.
  • La Moselle est confrontée à une augmentation importante du nombre de cas de variants sud-africain et brésilien du coronavirus. Pour autant, les écoles primaires, collèges et lycées restent ouvertes et il n’y a pas de reconfinement, a annoncé le préfet ce samedi 13 février. Les mesures seront renforcées dans les établissements scolaires et la classe fermera pour chaque cas positif. La durée d’isolement sera également porté à 10 jours. Ce lundi, Jean-Michel Blanquer a ajouté que les fermetures de classes avaient bien lieu en Moselle, mais de façon ciblée de manière à ne pas priver tous les élèves d’école.
  • Des médecins scolaires réclament la fermeture des écoles pour 4 semaines. Ce 8 février, les médecins scolaires avaient réclamé la fermeture de toutes les écoles à partir du 8 février pour une durée d’un mois, en même temps que les vacances de février des trois zones A, B et C. L’objectif : limiter la circulation du coronavirus en milieu scolaire. Cette mesure aurait pour mérite de « ralentir la circulation du virus dans les établissements scolaires afin de tenter d’éviter une fermeture qui risque d’être beaucoup plus longue dans le cadre d’un confinement, ce qui va à l’encontre de l’intérêt des élèves« , a indiqué le Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU-UNSA Éducation) dans un communiqué. « (Les élèves) sont des maillons actifs de la chaîne de transmission, surtout depuis l’apparition des nouveaux variants« , ajoute le syndicat.
  • Masques de catégorie 1 obligatoires à l’école. Depuis ce lundi 8 février, les masques de catégorie 1 deviennent obligatoires pour les élèves à l’école. En effet, le port du masque chirurgical ou grand public de catégorie 1 s’applique désormais dès l’école élémentaire, au collège et au lycée. Cette mesure figure dans le nouveau protocole sanitaire à l’école, en vigueur depuis le 1er février 2021. Le ministère de l’Education nationale a donc laissé une semaine aux parents pour leur permettre de se procurer des masques adaptés aux nouvelles normes pour leurs enfants.
  • Variants et fermetures de classes. Face aux variants sud-africain et brésilien, la Direction générale de la Santé a annoncé de nouvelles mesures : les tests antigéniques ou PCR positifs à un variant devront désormais faire l’objet d’un deuxième prélèvement, dans un délai de 36 heures, pour déterminer s’il s’agit d’un variant. L’isolement est porté à 10 jours, et en ce qui concerne les écoles, une classe devra fermer dès le premier cas de variant, qu’il s’agisse des élèves ou des enseignants. Une classe fermera également si un élève est considéré cas contact d’un parent ou d’un membre de la fratrie qui serait positif à l’un de ces deux variants.
  • Des tests salivaires à l’école. Olivier Véran a annoncé ce 4 février qu’un dépistage salivaire allait prochainement être déployé dans les établissements scolaires ainsi que les universités, notamment pour les enfants pour lesquels le dépistage par voie nasal n’est pas agréable. « Nous nous équiperons et nous déploieront ces techniques, pour qu’au retour des vacances scolaires, nous puissions réaliser plusieurs centaines de milliers de tests par prélèvement salivaire ». Ce 11 février, la Haute Autorité de santé (HAS) a autorisé  l’utilisation de ces tests salivaires sur des personnes ne présentant pas de symptômes dans les écoles et les universités. « Leur très bonne acceptabilité et leur bon niveau de performance sont particulièrement adaptés à ce type de dépistage, et en particulier à leur répétition », a indiqué dans un avis rendu public le Pr Dominique Le Guludec, présidente du collège de la Haute Autorité de santé. Ces tests salivaires basés sur la collecte de crachats seront analysés « en laboratoire ou dans le cadre des plateformes de dépistage organisé« , a-t-elle ajouté.
  • Pas de limitation de déplacements pour les vacances de février. Jean Castex a confirmé qu’il n’y aurait pas de limitation entre les régions durant les vacances scolaires. « Nous avons choisi de ne pas limiter les déplacements entre régions. Une telle mesure aurait été justifiée si la circulation du virus était très inégale selon les régions. Ce n’est pas le cas », a précisé le Premier ministre, tout en prévenant les Français : « Nous devons éviter tout relâchement. Comme vous l’avez fait à l’occasion des fêtes de fin d’année, je vous invite à la plus grande prudence durant ces congés, pour celles et ceux d’entre vous qui pouvez en prendre » a précisé le Premier ministre ce 2 février.
  • Une étude Ipsos sur le mal être des jeunes. Selon une enquête de l’Institut Ipsos pour la Fondation Fondamental (fondation dédiée à la lutte contre les troubles psychiatriques majeurs), publiée ce 28 janvier, les jeunes n’ont pas du tout le moral. Près d’un tiers des 18-25 ans (29%) ont des pensées suicidaires et plus d’un sur cinq (21%) ont été victimes de troubles dépressifs « sévères ou modérément sévères » au cours des deux semaines précédentes. Près d’un jeune sur trois (32%) avoue aussi avoir un problème de type dépression, anorexie, troubles obsessionnels compulsifs, phobies et troubles anxieux et 40% expliquent qu’ils pourraient souffrir d’un trouble anxieux. Enfin, la plupart de ces jeunes ne sont pas optimistes concernant leur avenir plus ou moins proche : près de deux tiers d’entre eux (61%) estiment que la crise sanitaire « aura des conséquences négatives sur leur santé mentale ».
  • Les écoles peu contaminantes quand les gestes barrière sont respectés. Basée sur des données d’écoles situées dans 3 Etats américains et des pays européens, une étude menée par des chercheurs des Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) a été publiée, ce 27 janvier, dans le Journal of the American Medical Association. Selon ses conclusions, les écoles qui demandent à leurs élèves de porter un masque, de respecter la distanciation physique et d’appliquer d’autres mesures sanitaires n’ont pas enregistré de propagation rapide du coronavirus. Les auteurs de cette étude suggèrent de maintenir ou de revenir partiellement ou entièrement à un enseignement en présentiel et de continuer à appliquer dans les écoles toutes les mesures recommandées pour limiter les risques de propagation du virus.
  • Bac 2021 : les enseignements de spécialités en contrôle continu. Les enseignements de spécialité n’auront pas lieu comme prévu en mars. Comme pour les épreuves communes, les lycéens seront donc évalués sur la base des moyennes des trois trimestres de terminale de ces enseignements, précise un courrier du ministère de l’Education envoyé aux enseignants ce 21 janvier. Sur Parcoursup, ce sont les moyennes portées dans les bulletins des deux premiers trimestres qui seront prises en compte, ainsi que les appréciations des professeurs. Quant au calendrier de la procédure d’orientation, il ne change pas.
  • Un jour de présentiel pour les étudiants et des repas à un euro. En déplacement dans les Yvelines, Emmanuel Macron a fait des annonces au cours d’un échange avec des étudiants de l’université Paris-Saclay. « Un étudiant doit avoir les mêmes droits qu’un salarié (…) S’il en a besoin, il doit pouvoir revenir à l’université un jour par semaine« , a indiqué le Chef de l’Etat qui a précisé que les amphis auront une jauge de maximum 20%. Emmanuel Macron a aussi annoncé que tous les étudiants, boursiers ou non boursiers, pourront bénéficier de repas à un euro dans les restaurants universitaires.
  • Les activités physiques et sportives scolaires et extra-scolaires en intérieur suspendues. Toutes les pratiques d’intérieur sont suspendues, pour quelques semaines pour ce type d’activités. « Cela concerne aussi bien les cours d’Education Physique et Sportive (EPS) à l’école, au collège et au lycée, que les activités sportives périscolaires comme extrascolaires, c’est-à-dire encadrées par des associations sportives ou autres structures privées » précise ce 15 janvier le ministère de l’Education.
  • EPS à l'école et Covid : protocole, quels sports autorisés ?

    Les activités sportives en intérieur sont suspendues jusqu'à nouvel ordre à l'école, dans les centres aérés ou les loisirs sportifs, mais la pratique sportive reste possible en plein air. Qu'est-il possible de faire pour les enfants ? Dans quelles conditions ? Réponses.

Cours hybrides. Si les cours hybrides restent efficace face au Covid, le ministre de l’Education se dit attentif aux élèves de Terminale qui passent le baccalauréat cette année. « Notre recommandation est que les élèves de Terminale soit le plus possible en présence dans les établissements scolaires ». Au collège, « à titre exceptionnel, lorsque les établissements rencontrent des contraintes, il peut y avoir aussi, au cas par cas, un système hybride, mais cela reste exceptionnel« , a précise Jean-Michel Blanquer.

  • Symptômes, cas contact à l'école : que faire ?

  • Protocole sanitaire à école : mesures allégées, cas contacts

  • Masque à l'école : catégorie 1, obligatoires dès le CP

  • Vacances de février : faut-il fermer les écoles pendant les vacances ?

  • Déplacements en famille : attestations, garde d'enfants, école

Cas contact, fermeture de classe : dans quels cas ?

  • Fermeture d'école : dans quels cas ferme-t-on une classe ?

    Face aux variants sud-africain et brésilien, la Direction générale de la Santé a annoncé de nouvelles mesures à l'école tandis que le protocole sanitaire est allégé pour le personnel. Dans quels cas une classe doit-elle fermer ? Quand un élève est-il considéré cas contact à l'école ? Ce qu'il faut savoir.

  • Symptômes, cas contact à l'école : que faire ?

    Le protocole sanitaire à l'école prévoit de fermer une classe dès le premier cas de variant brésilien ou sud-africain. Que faire si mon enfant présente des symptômes à la maison ou à l'école, et s'il est considéré cas contact ? La procédure pour les écoliers, collégiens et lycéens.

Protocole sanitaire renforcé à l’école : qu’est-ce qui change ?

« A compter du 1er février 2021, la distanciation de 2 mètres entre groupes à la cantine et le port de masque « grand public » de catégorie 1 sont désormais requis et l’aération des locaux est renforcée. » précise le ministère de l’Education nationale. Voici les nouvelles mesures en vigueur à l’école : 

  • Fermeture de classe dès le 1er cas de variant. Alors qu’une classe pouvait fermer à partir de trois cas de Covid-19, il suffira désormais d’un seul cas de variant anglais, qu’il s’agisse d’un élève ou même d’un professeur. Par ailleurs, la classe devra également fermer dès lors qu’un élève est considéré cas contact de l’un des variants sud-africain ou brésilien au sein de sa famille (par un des parents ou l’un des membres de la fratrie).
  • Fermeture de classe en maternelle. Désormais, les élèves de l’école maternelle font partie des cas contacts à risque dès le 1er cas de Covid-19 chez un enfant. Mais le personnel (qui porte un masque) ne l’est pas, excepté à partir de trois cas détectés chez les enfants. Par conséquent, les autres enfants devront rester chez eux pendant 7 jours, ce qui implique la fermeture de la classe.
  • La distanciation sociale à respecter est désormais de deux mètres à partir du 8 février. Ainsi, à la cantine, pour les lits en internat par exemple, les mesures de distanciation devront être suffisantes lorsque les élèves ôtent leur masque. 
  • Dans les classes, l’aération devra avoir lieu toutes les heures, pendant plusieurs minutes, au lieu de toutes les deux heures.
  • Le port du masque « grand public » de catégorie 1 est désormais obligatoire. Afin que les familles puissent acquérir de nouveaux masques respectant ces exigences, un délai est accordé jusqu’au 8 février 2021.
  • Protocole sanitaire à la cantine. Rappelons que depuis le 25 janvier, un nouveau protocole sanitaire est déjà appliqué dans les cantines scolaires. Désormais, une distance de deux mètres doit être respectée à la cantine. Les élèves dès le CP doivent également porter leur masque, lorsqu’ils sont assis, tant qu’ils ne consomment pas de plat ou de boisson. Les plats peuvent se faire à emporter pour éviter les contacts. Enfin, à l’école primaire, pour éviter le brassage, les élèves d’une même classe mangent ensemble tous les jours et à la même table, avait précisé Jean-Michel Blanquer.
  • Protocole sanitaire à école : mesures allégées, cas contacts

    Le protocole sanitaire a été renforcé début février. Mais le ministère de l'Education nationale a décidé de revoir les conditions pour les cas contacts face aux variants du Covid, notamment pour le personnel. Voici ce qui change.

Faut-il fermer les écoles, quelles recommandations ?

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Les experts scientifiques ainsi que le ministre de l’Education s’opposent à la fermeture des écoles pour le bien-être des enfants. Mais face aux variants du Covid-19 plus contagieux, et alors que le protocole sanitaire vient d’être renforcé, les avis divergent quant à la nécessité de fermer les écoles.

  • Fermer les écoles un mois ? « Compte tenu de ce qui se passe dans les hôpitaux, il faut fermer les écoles pendant trois semaines, un mois, puis les rouvrir », a déclaré sur France Info ce 2 février Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il plaide ainsi pour l’allongement des vacances de février, et un confinement territorialisé. « Comme le variant anglais est 40 à 70% plus contagieux, il va y avoir une accélération de l’épidémie si on ne fait rien de plus« , a-t-il ajouté. Rappelons que des médecins scolaires réclament également la fermeture des écoles durant les vacances d’hiver, pour une durée de 4 semaines.
  • Le Conseil scientifique recommande l’ouverture des écoles. Ce 28 janvier, le président du Conseil scientifique a indiqué devant l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques qu’il était favorable à l’ouverture des établissements scolaires, malgré la propagation du variant anglais du coronavirus. « Les données anglaises qui initialement suggéraient que le variant anglais était plus transmissible au sein des écoles et des enfants ne nous ont pas convaincus (…) C’est la raison pour laquelle (…) nous recommandions, y compris avec les variants, la poursuite de l’ouverture des écoles, parce qu’il y a d’autres enjeux (…) qui sont des enjeux sociétaux et en particulier pour les enfants qui sont issus des classes les plus fragiles ou socialement défavorisées. Nous restons pour l’instant sur cette position », a déclaré Jean-François Delfraissy. « Les enfants sont aussi un facteur de transmission mais ils ne sont pas un facteur de transmission particulièrement impliqué dans la transmission de ces variants »,  a ajouté le président du Conseil scientifique.
  • Jean-Michel Blanquer favorable à l’ouverture des écoles. Sur LCI, Jean-Michel Blanquer a réaffirmé que l’ouverture des écoles restait sa priorité. « On a réussi à ce que la France soit l’un des pays qui a connu le plus de jours d’écoles pour les enfants. Même dans les hypothèses de confinement, je suis favorable à ce que les écoles soient ouvertes« . Ce 24 janvier, le ministre de l’Education nationale avait également précisé : « Tout notre travail consiste à éviter cette hypothèse, même si elle reste concevable en cas de nécessité absolue. L’école reste essentielle pour nos enfants ». Malgré une hausse des cas de Covid-19 en milieu scolaire, le ministre dit préférer « les modalités qui ont prévalu en novembre, avec les établissements ouverts, d’autant que nous constatons a posteriori que notre stratégie a fonctionné. Tous les scénarios existent naturellement, mais nous partageons cette priorité éducative.
  • L’Association Française de Pédiatrie ainsi que les sociétés savantes de pédiatrie plaident pour le maintien des écoles ouvertes. Ils observent depuis plusieurs semaines « une augmentation des consultations, admission aux urgences et hospitalisation pour motifs psychiatriques tels qu’anxiété, idées noires et ou gestes suicidaires souvent dans un contexte de maltraitance », précisent-ils dans un communiqué du 26 janvier. Aussi, « la perspective d’un nouveau confinement avec fermeture des écoles, crèches, collectivités et milieux socio-éducatifs laisse craindre une aggravation des effets délétères indirects de la pandémie déjà objectivés par de nombreux pays sur la santé mentale et sociale des enfants » alertent les pédiatres.
  • Fermeture des écoles en dernier recours pour la HAS. La Haute Autorité de Santé recommande de laisser les écoles ouvertes en cas de confinement, et ne les fermer qu’en dernier recours. Sur France Inter, la présidente de la HAS Dominique Le Guludec a rappelé que « nous ne sommes pas dans la pire des configurations : les enfants ne sont pas ou très peu malades, c’est exceptionnel. Les écoles, c’est ce qu’il faut fermer en dernier« . Elle estime que de nouveaux outils comme les tests salivaires permettront de donner plus d’indications d’ici une quinzaine de jours. « On a tous appris que les écoles sont ce qu’il faut fermer en dernier. Il faut s’adapter à la situation épidémique » a-t-elle ajouté.
  • L’OMS contre la fermeture des écoles. Dans son rapport épidémiologique hebdomadaire, l’Organisation mondiale de la santé avait fait le point sur l’enseignement et l’éducation, un an après la pandémie. « Les fermetures d’écoles doivent être un dernier recours, elles doivent être temporaires et seulement à un niveau local dans les zones de transmission intense« , préconise l’OMS qui souligne l’impact sur les écoliers les plus démunis, vulnérables ou fragiles. En outre, « plusieurs études ont montré que la réouverture des écoles n’avait pas correspondu à des hausses significatives de transmission dans la communauté ou à des pics d’infection« . Néanmoins, si par la suite, « on trouve que les enfants sont plus touchés, les mesures de santé publique pourraient devoir être ajustées » préconise l’OMS.

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