Donut, churros… 6 beignets à savourer
Un peu partout dans le monde, ils sont les petits bonheurs des fêtes foraines, des carnavals et des goûters réconfortants.
Pet-de-nonne
On le reconnaît à son petit diamètre et à son aspect soufflé. Ce miracle de pâte à choux serait né au Moyen Age au sein de l’abbaye de Marmoutier, à Tours. La veille de la Saint-Martin, les nonnes s’affairent en cuisine. Tout à coup, elles entendent un bruit suspect. Une novice a laissé échapper un vent et tente de le couvrir en faisant tomber un morceau de pâte dans de l’huile bouillante. Le beignet aérien est aussi une spécialité de l’est, en particulier lors des carnavals. Un championnat du monde s’est tenu à Chartres, en 2019, et a été remporté par le chef étoilé Jean-Marie Baudic.
Churros
Ils signifient beignets, en espagnol. Les churros auraient vu le jour à Madrid. Sortes de frites cannelées, servies croustillantes, elles sont un régal, saupoudrées de sucre. Encore aujourd’hui, certains Madrilènes prennent leur petit-déjeuner dans des cafés spécialisés, les churrerias, et les accompagnent de chocolat chaud épais. Depuis, ces gourmandises addictives ont envahi les baraques ambulantes des fêtes foraines et des plages du monde entier. En France, on les appelle parfois chichis. La dernière mode? Les churros glacés : les spaghettis roulés en galettes enserrent une boule de vanille ou de chocolat.
Donut
Il a traversé l’Atlantique. Péché mignon des Américains, le donut (raccourci de l’anglais doughnut, beignet) serait un descendant des boules frites des colons néerlandais. Il aurait pris son allure d’anneau au XIXe siècle. Aujourd’hui, aux Etats-Unis, il a ses boutiques franchisées comme Krispy Kreme. Son succès a largement dépassé les frontières: il trône sur les tables du petit-déjeuner et règne sur les pauses-café du monde entier. Il se dévore nature, couvert d’un glaçage, trempé dans du chocolat ou fourré à la confiture.
Bonbon-piment
En dépit de son nom, il n’est pas sucré. Mais, sur l’île de La Réunion, le bonbon-piment est un petit plaisir qui se croque aussi bien en en-cas, dans la journée, qu’en apéritif. Cette petite sphère frite, qui aurait été importée par les immigrés indo-pakistanais au XIXe siècle, est confectionnée à partir d’une pâte de pois du Cap, relevée de piment, de coriandre, de curcuma, d’oignon vert, de gingembre… Juste après la cuisson, bien égouttée, on n’en fait qu’une bouchée. A Maurice, elle s’appelle gâteau-piment et s’est imposée comme l’incontournable de la street food.
Firifiri
Un mélange de farine, de levure et de sucre passé dans un bain d’huile 6 à 8 minutes. Jusque-là, rien d’exceptionnel. Sauf que le firifiri est une douceur tahitienne. Il contient donc un petit plus des mers du Sud : du lait de coco. Et parfois même de l’eau de coco, qui donne une pâte plus parfumée. Certains y ajoutent encore de la vanille. Quelle que soit la recette finale, le beignet modelé en huit généreux, tout chaud, incite les Polynésiens à sortir du lit le dimanche matin. Il est aussi parfaitement complémentaire de mets salés comme le poisson cru.
Bombolone
Une boule d’une dizaine de centimètres préparée avec du saindoux et aromatisée aux écorces de citron, plongée dans une huile semi-bouillante, puis saupoudrée de sucre. Le bombolone toscan, imaginé sur le modèle du krpafen autrichien lorsque le grand-duché était dirigé par la maison de Habsbourg-Lorraine au XVIIIe siècle, a de quoi exploser en bouche. Dans la province voisine du Lazio, il est encore plus détonant car il renferme de la crème pâtissière ou du chocolat. Etant donné sa richesse, il n’est pas proposé en dessert, mais au petit-déjeuner ou au goûter. Etonnamment, on le trouve aussi sur les plages des stations balnéaires.
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Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Délices n°15 février-mars 2021
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