Don du sang : comment ça se passe et qui peut donner ?

Les dons du sang sont utilisés dans les situations d’urgence telles que les hémorragies lors d’un accident, d’un accouchement ou d’une opération chirurgicale. Pour donner son sang, il est nécessaire de respecter plusieurs conditions. Voici les réponses aux questions que vous vous posez sans doute sur ce geste solidaire.

Restez informée

Près de 10.000 dons du sang quotidiens sont nécessaires pour traiter un million de malades chaque année selon l’Établissement français du sang (ESF). Ce geste solidaire permet donc de sauver de nombreuses vies, mais les réserves de sang sont actuellement très faibles. Le 14 juin prochain, la journée mondiale du donneur de sang aura lieu. Pendant la semaine du 11 au 17 juin, 10.000 collectes seront organisées à travers la France afin de récolter des prélèvements sanguins. Certaines modalités sont cependant à respecter pour donner son sang. Quelles sont-elles ?

Les conditions pour donner son sang

Le donneur doit en effet avoir entre 18 et 70 ans et peser plus de 50 kilos. Après 60 ans, le premier don est soumis à l’appréciation d’un médecin de l’Etablissement Français du Sang (EFS).

Chaque don du sang doit être espacé de 8 semaines, et tandis que les hommes peuvent donner jusqu’à 6 fois par an, les femmes ne peuvent le faire que 4 fois. L’ESF conseille également de se présenter au lieu de collecte en étant en forme. Il est déconseillé de donner votre sang si vous ressentez de la fatigue, des gênes ou des douleurs.Avant le prélèvement, pensez à consommer un petit-déjeuner ou un déjeuner équilibré. Évitez aussi les boissons alcoolisées dans les heures précédant le don du sang.

Il existe aussi de nombreuses contre-indications au don du sang, comme :

  • la prise d’un traitement antibiotique ;
  • un antécédent de paludisme ;
  • la présence d’une infection active transmissible par le sang ;
  • des tatouages ou piercings datant de moins de 4 mois ;
  • la pratique de l’acupuncture ou de la mésothérapie lorsque les séances ne sont pas réalisées avec des aiguilles personnelles ou à usage unique dans les 4 derniers mois ;
  • encore un séjour dans une région où peuvent sévir certaines maladies ;
  • etc.

Autant d’éléments dont prend connaissance l’EFS lors de l’entretien prédon, à travers un questionnaire. Pour le premier don, il est également nécessaire de se munir d’une pièce d’identité. Concernant les donneurs réguliers, ils peuvent présenter leur carte de donneur. D’autres formalités sont aussi obligatoires comme avoir une adresse postale en France et maîtriser la langue française.

Don du sang : comment ça marche ?

Vous êtes éligible au don de sang ? Bonne nouvelle ! Place maintenant au prélèvement. Mais comment se déroule cette étape que certains appréhendent ?

Avant toute chose, un test pour déterminer votre taux d’hémoglobine et confirmer votre aptitude peut être réalisé, surtout si vous donnez votre sang pour la première fois ou si vous n’avez pas donné depuis plus de deux ans.

Le prélèvement en lui-même est réalisé et surveillé par un infirmier et s’effectue en position allongée. Il dure entre 8 et 10 minutes, le temps de prélever entre 420 et 480 ml de sang en fonction de votre poids.

Ca y est, c’est terminé ! Il est désormais temps de vous hydrater, de prendre une collation et de vous reposer pendant une vingtaine de minutes. Au total, le don du sang dure environ 45 minutes.

A quoi sert le sang collecté ?

Après ce geste solidaire, vous vous demandez peut-être ce qui va advenir de votre sang ?

Les dons sont principalement utilisés dans les situations d’urgence, comme des hémorragies lors d’un accouchement, d’un accident ou encore d’une opération chirurgicale ; et les besoins chroniques, à savoir les maladies du sang et les cancers.

Quand faut-il contacter l’EFS ?

L’EFS a développé des lignes dédiées accessibles du lundi au dimanche 24 heures/ 24 afin d’assurer le suivi des donneurs et de garantir la sécurité transfusionnelle. Après un don du sang, plusieurs situations doivent pousser le donneur à les contacter :

  • des signes d’infection se caractérisant par de la fièvre jusqu’à 15 jours après le don. Le produit sanguin issu du don sera ensuite détruit afin de ne pas être transfusé à un patient ;
  • une information médicale importante qui n’a pas été évoquée lors de l’entretien prédon ;
  • une sensation de gêne ou de malaise quelques jours après le don.

Don du sang et Covid-19 : quelles sont les informations à connaître ?

Ce lundi 31 mai, une nouvelle étape de la campagne de vaccination contre la Covid-19 a été franchie. Tous les adultes âgés de plus de 18 ans peuvent désormais recevoir un vaccin anti-Covid-19 sans condition. La vaccination peut soulever plusieurs questions, notamment concernant le don du sang. Est-il possible de donner son sang après avoir reçu une injection d’un des sérums anti-Covid-19 ?

« Dans la grande majorité des cas, il est possible de donner son sang après une injection de vaccin contre la Covid-19, sans aucun délai d’ajournement à respecter. Il n’y a que dans les cas de vaccination en dehors de l’UE ou dans le cadre d’un essai vaccinal qu’il faudra respecter un délai de 28 jours avant de donner son sang« , peut-on lire sur le site de l’EFS.

Quid en cas de test positif à la Covid-19 ? « Avant tout, il faut rappeler que le virus n’est présent dans le sang qu’en cas de symptômes sévères de la maladie. Donc si vous êtes positif, aucun don n’est autorisé », a expliqué à France 3 Michèle Saint, médecin du don EFS. Il est donc obligatoire d’attendre 28 jours après l’apparition des symptômes ou 14 jours après la disparition de ces derniers avant de donner son sang. Concernant les asymptomatiques, un délai de 14 jours est nécessaire pour pouvoir réaliser un don du sang. « Si vous avez été en contact étroit avec un cas confirmé de Covid-19, vous devez attendre 14 jours après le dernier contact sauf si le test PCR est négatif », a complété l’EFS.

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