Dominique, l'épouse de fer de Bernard Tapie
Elle est sa femme depuis plus de trente ans. Ensemble, ils ont traversé de multiples épreuves, dont des violences perpétrées à leur encontre lors d’un cambriolage, dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 avril. Portrait de Dominique Tapie, le «pilier de la famille».
Ils ont bravé, ensemble, bien des tempêtes. Bernard Tapie et son épouse Dominique ont subi une nouvelle épreuve dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 avril. Le couple a en effet été violenté lors d’un cambriolage à son domicile de Combs-la-Ville, en Seine-et-Marne. Quatre personnes se sont introduites par effraction au sein de la demeure des Tapie, avant de les ligoter, de les frapper et de s’enfuir avec le butin. Dominique Tapie est parvenue à se défaire de ses liens, puis à donner l’alerte chez l’une de ses voisines. La septuagénaire, légèrement blessée, a par la suite été transportée à l’hôpital. Son époux n’a, quant à lui, pas souhaité être hospitalisé. La police judiciaire de Versailles a été saisie de cette enquête pour vol aggravé avec violences et séquestration, explique l’AFP.
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« Bernard souffre d’un cancer »
Près de quatre ans plus tôt, le 24 septembre 2017, Dominique Tapie annonçait la maladie de son époux via un communiqué diffusé par l’AFP. «Bernard souffre d’un cancer de l’estomac avec extension sur le bas de l’œsophage, précisait-elle alors. Il est traité par le service d’oncologie de l’hôpital Saint-Louis (à Paris, NDLR) pour un programme de chimiothérapie adapté. On espère une intervention chirurgicale possible avant la fin de l’année.» Intervention que l’homme d’affaires subira en janvier 2018.
Dominique et Bernard Tapie sont mariés depuis plus de trente ans. Elle le soutient depuis quarante. Depuis ses 19 ans et sa rencontre avec l’homme d’affaires, alors dirigeant de l’entreprise dans laquelle elle est secrétaire. Pour elle, Bernard Tapie aurait tout arrêté, l’alcool, la cigarette, les grosses cylindrées. Pour lui, Dominique, née Mialet-Damianos, a fait une croix sur sa carrière de danseuse. Elle s’est d’abord occupée de Nathalie et Stéphane, nés du premier mariage de Bernard (avec Michèle Layec). Puis de leurs enfants, Sophie et Laurent.
Femme d’affaires
Ensemble, c’est vrai, ils ont créé un empire immobilier. «Elle ne m’a pas conseillé», a l’habitude de dire Bernard Tapie. «Mais elle a anticipé mes choix.» La vérité, c’est que Dominique Tapie s’est révélée être une femme d’affaires avisée. Dans une enquête de L’Obs publiée en novembre 2014, on apprend qu’elle possède notamment, via trois SCI, deux demeures à Neuilly-sur-Seine (un appartement de 213 m² dans lequel vit sa fille Sophie, et un hôtel particulier situé près du bois de Boulogne), un pavillon à Asnières et un appartement à Marseille. Le couple est aussi propriétaire de l’hôtel de Cavoye, demeure de 1500 m² au cœur de Saint-Germain-des-Prés (Paris VII) – accessoirement ancienne propriété de Hubert de Givenchy -, et d’une maison à Combs-la-Ville.
Dans une écoute téléphonique fuitée en février 2013, Bernard Tapie disait de sa femme : «Elle fait la maligne comme ça, mais l’autre fois, je l’ai retrouvée dans la salle de bains en train de chialer dans la nuit.» Si l’épisode la fragilise, il ne semble en aucun cas refléter la vraie personnalité de Dominique Tapie. «Le pilier de la famille», comme elle se définit dans sa toute première interview, accordée à Paris Match en 2013. «J’ai appris toute petite, j’avais 5 ans, à gérer mes émotions, à dissimuler mes souffrances et à ne rien laisser paraître. Cette carapace d’enfance, je l’ai gardée.»
Dame de fer
Dominique et Bernard Tapie à la garden party de l’Élysée, en 1993.
Quand, en février 2017, Bernard Tapie se confie sur ses années noires dans «Le Divan» de Marc-Olivier Fogiel, il avoue que c’est Dominique qui l’empêche de commettre l’irréparable, en «mettant de côté» l’arme qu’ils possédaient. «Ma femme avait prévu le coup, donc cela ne s’est pas fait.» «Nous avons la chance d’être soudés envers et contre tout, dit-elle à Paris Match. Nous sommes mariés pour le meilleur et pour le pire.»
Le pire, pour elle, a peut-être été l’affaire du Crédit Lyonnais. Le dossier «qui empoisonne notre vie depuis presque vingt ans», livrait-elle en 2013. Celui «qui nous a mis dehors, a saisi ma maison, confisqué mes meubles, (…) qui nous a traînés dans la boue en disant que nous étions des escrocs, et même récemment, des gangsters.» Celui qui a sali leur nom, «le nom de mes enfants et celui de mes petits-enfants». Pour ces raisons, elle essaie de comprendre, de suivre les dossiers, d’assister aux réunions avec les avocats, d’accompagner son mari du mieux possible. «Ma force est de ne pas être exposée et de rester toujours derrière», concluait-elle à Paris Match.
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Épouse fidèle
Bernard et Dominique Tapie à Roland-Garros, en 1998.
Depuis l’adolescence, elle fait de la danse classique. Deux heures par jour. Pour garder la forme et pour tenir le coup. «La période de la prison a été très difficile pour les enfants et moi-même», confiait-elle au JDD en décembre 2015. «Mais si Bernard ressemblait de près ou de loin au portrait que vous avez l’habitude d’en faire, je ne partagerais pas ma vie avec lui depuis quarante-deux ans !» Aujourd’hui comme toujours, elle est à son chevet. «Sa nature de battant et l’affection de sa famille, de ses proches mais aussi les formidables témoignages d’encouragement qu’il reçoit nous rendent optimistes», ajoutait Dominique à l’AFP, le dimanche 24 septembre 2017.
*Cet article, initialement publié le 25 septembre 2017, a fait l’objet d’une mise à jour.
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