Diptyque souffle ses 60 bougies

Qui dit anniversaire dit bougie. Ce qui tombe plutôt bien car c’est la spécialité de la maison en question. En 2021, Diptyque célèbre ses 60 ans. Un quart de siècle largement entamé donc au compteur pour une maison qui a toujours eu à coeur de ne jamais chercher à coller aux tendances, préférant de loin cultiver son goût pour la singularité et la fantaisie…

Car avant de devenir une enseigne culte du boulevard Saint-Germain, spécialisée dans l’univers de la parfumerie – on vous conseille au passage la visite de cette adresse qui a su conserver sa magie -, Diptyque excellait dans l’art de la trouvaille, de la petite pépite déco susceptible d’interpeller les regards et d’émouvoir les grands sensibles aux décors. Renouer avec l’éclectisme originel de ses débuts dans la décoration d’intérieur c’est ce que promet la maison parisienne pour ses 60 ans. Un anniversaire célébré au fil de plusieurs collections distillées tout au long de l’annéoù la décoration sera la reine des festivités.

Diptyque, un passé de « marchands de rien » mais surtout de tout

Flash-black. A l’aube des années 60, au 34 boulevard Saint-Germain loge un repère de curieux. C’est ici qu’un trio d’amis lance l’aventure Diptyque. Christiane Montadre-Gautrot, Desmond Knox-Leet et Yves Coueslant évoluent tous dans le milieu l’art… ou l’art de vivre. Du pareil au même. Un même but, celui du beau. L’une est architecte d’intérieur, les deux autres respectivement peintre graphiste et décorateur de théâtre. A leurs débuts, la joyeuse troupe imagine d’ailleurs la boutique comme un théâtre ouvert sur la ville, curieux et riche en personnalité. Pour coller à leur caractère de touche-à-tout, ils s’inventent la réputation de « marchands de rien et de tout ». Leur spécialité alors ? Voyager,  dénicher des pépites et faire découvrir au visiteur lambda comme à l’habitué les trésors récoltés de leur vagabondage aux quatre coins du globe. Ici, on passe la porte autant pour se faire plaisir que pour offrir un objet singulier à une personne aimée. Papiers peints lithographiés, coussins et plaids, verroterie, dessus de lits et photophores artisanaux, lots chinés d’antiques bouteilles de ginger beer : chez Diptyque, l’offre est large mais avec les années, elle va diminuer. La maison préférant se consacrer pleinement sur ce qui fait sa renommée internationale : la parfumerie. 

Dans les années 60, le trio rencontre un artisan qui propose de réaliser des cierges de bougies assorties à leurs tissus d’ameublement. Les parfums thé d’aubépine et cannelle rencontrent un franc succès, viendra à la fin de la décennie sixties les eaux de toilette. La suite est connue de tous. La bougie made in Diptyque deviendra un incontournable, autant gage de parfums délicieux que de chic intemporel dans les intérieurs où elle trône fièrement. Art et parfum feront désormais la réputation de la maison.

Un anniversaire pour redécouvrir toute la palette créative de la maison française

Pour Diptyque, cet anniversaire est l’occasion de renouer avec ce passé lointain, de laisser les bougies et senteurs cultes légèrement au second plan, pour imaginer de nouveau des objets décoratifs capables d’habiter les quotidien, de créer des décors spirituels et fantaisistes à la fois dans les moindres recoins de la maison. Être de nouveau des « marchands de rien » et des marchands d’histoires surtout c’est la promesse faite par la maison Diptyque pour cette année en plus au compteur. Une promesse aux allures de pacte  de fidélité passé avec les créateurs dont les archives recèlent encore de mille et un trésors à redécouvrir et à exploiter. En 2021, cinq collections promettent ainsi de décliner et exposer l’oeil singulier, le goût pour l’artisanat et les affinités artistiques de la maison parisienne.

Porte-savon, à partir de 105 euros/ trio deux tasses et plateau, 125 euros/ couvercle encensoir, 75 euros

Au fil des saisons, elle promet de belles propositions pour métamorphoser les intérieurs en théâtre où les décors évolueront avec une ribambelle d’accessoires savamment travaillés par des artisans soigneusement choisis aux quatre coins de l’Europe : un céramiste vendéen, un verrier de Murano, un porcelainier de Limoges ou des artisans portugais. La table comme le bureau sont les premiers à accueillir une série d’objets déco revisités par l’esthétique mythique de la maison.

Presse-papier, 150 euros/ diffuseur avec socle, 250 euros/ socle en bois pour bougie, à partir de 125 euros/ porte-encens, à partir de 25 euros/ vase, 445 euros

Courbes cinétiques encerclent lanternes et photophores. Détail en marbre et socles en bois effet craquelé viennent mettre en valeur les bougies mythiques. Ovales et rectangles se répondent d’un objet à l’autre pour créer contraste et dynamisme au coeur des pièces. Verre tacheté ou cire modelé réinventent les vases. Enfin motifs géométriques et contrastes de noir et de blanc déploient leurs charmes sur la table avec des assiettes en porcelaine qui se parent des volutes d’un motif culte « Basile », apparu sur les premières collections de tissus d’ameublement de la marque édités dans les années 60. La prochaine collection piochera elle aussi dans les archives de l’enseigne pour renouer avec l’un des premiers amours de la maison : le papier peint. En 2021, Diptyque compose un étonnant langage graphique qui va puiser ses sources dans un passé dépoussiéré et qui fait mouche efficacement pour un décor contemporain en mal d’âme. Une versatilité des formes et des matières qui en cherchant à fuir les carcans déco du moment redéfinit, au cas où on l’oublierait, où est la véritable beauté. Un décor contemporain étrangement à contre-temps, celui d’un temps où il serait bon de le prendre pour sélectionner des objets produits en série et soucieux de mettre en valeur le travail de la main.

Assiette à dîner « Basile », 65 euros/ assiette à dessert, 55 euros/ assiette à tapas, 40 euros/ dessous de verre, 35 euros/ vase gigogne vrillé, 185 euros 

>> Nouvelle collection disponible sur le site Diptyque et en boutique dès la fin janvier

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