Des écureuils roux auraient développé une résistance à la variole
L’écureuil roux n’a pas dit son dernier mot. L’espèce, qui a longtemps souffert de la variole de l’écureuil transmise par son cousin gris semble finalement avoir pris sa revanche. Au cours des quatre dernières années les chercheurs de l’Université de Liverpool ont étudié les populations évoluant au cœur de la réserve naturelle de Formby. La petite ville côtière se situe dans le comté de Merseyside, au nord-ouest de l’Angleterre. Les résultats de leurs travaux de recherche, publiés en 2013, indiquent la présence d’anticorps contre le virus chez au moins 10% des spécimens de la région.
Une réserve qui protège les écureuils roux
La variole de l’écureuil est l’une des principales causes de mortalité chez l’espèce au pelage fauve. Elle est transmise par son concurrent aux poils gris, introduit au 19e siècle au Royaume-Uni et redouté pour être porteur du virus sans pour autant en mourir. Formby est l’une des rares réserves protégées d’Angleterre où le nombre d’écureuils gris est strictement contrôlé pour éviter la compétition avec l’écureuil roux. Malgré cette protection, une épidémie de variole survenue en 2008 a dévasté la population de l’écureuil roux, la réduisant de 80%.
Les chercheurs se sont donc naturellement demandés si au sein des 20% restants, il existait des spécimens naturellement invincibles à l’infection ou si la totalité étaient des rescapés ayant échappé par chance à l’épidémie.
« Nous avons commencé ce projet en nous demandant si des écureuils avaient survécu à l’exposition au virus » indique à BBC Nature Tim Dale, directeur de l’équipe de recherche.
Une bonne nouvelle pour la conservation de l’écureuil
« Notre travail indique qu’il existe un petit pourcentage de spécimens qui, après avoir été exposés, ont continué de vivre en bonne santé dans la forêt« , ajoute t-il. La présence d’anticorps dans le sang des spécimens roux est une bonne nouvelle pour les experts en charge de la conservation de l’espèce. En effet, les systèmes immunitaires des rongeurs semblent pour la plupart avoir évolué pour répondre efficacement à l’infection de l’agent pathogène.
Les chercheurs restent pourtant prudents par rapport à ces résultats. « Il y a encore beaucoup de travail à faire » indique Tim Dale. Il conclut : « Le pourcentage d’écureuil présentant les anticorps est très petit et nous ne savons pas si cette proportion est suffisante pour transmettre cet avantage à la prochaine génération« .
Les scientifique s’attèlent désormais à trouver les financement nécessaires pour poursuivre leurs travaux. Ils envisagent d’étudier la voie de transmission du virus de la variole et la façon de combattre l’infection.
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