Découvrez le chat de Pallas, un félin sauvage aussi irrésistible que méconnu
Le chat de Pallas (Otocolobus manul) ou manul, est un félin insaisissable qui peuple les steppes arides de l’Asie centrale. Ce curieux spécimen, semblable à un gros chat et dans le top 10 des chats sauvages aussi fascinants que méconnus, est le seul représentant de son genre Otocolobus.
Il est particulièrement difficile d’observer cette espèce qui privilégie les zones de haute altitude, éloignées de toute activité humaine. Parfaitement adaptée au froid, elle évolue au sein des zones rocheuses et des ravins de montagnes.
Bien que des témoignages rapportent l’existence de ces animaux à plus de 4.500 mètres, la plupart des observations documentées à ce jour ont été réalisées à des altitudes plus basses, dans des régions davantage accessibles, comme pour le chat-renard corse.
Du potentiel pour conquérir le web
Le chat de Pallas reste méconnu et pour cause, il fait partie des félins les moins étudiés au monde. Néanmoins, des études menées sur le terrain ont permis de collecter quelques informations sur le caractère, le mode de vie et le comportement de cette curieuse espèce. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cette dernière a tout pour devenir une vedette d’Internet.
Le manul ressemble en effet à un gros chat domestique en plus poilu et plus expressif. Son pelage, qui peut varier du gris au brun est particulièrement fourni et épais pour résister aux basses températures. Ses courtes pattes, sa tête arrondie dotée d’un museau plat et ses petites oreilles confèrent à l’animal un aspect des plus irrésistibles.
Celui-ci n’a d’ailleurs pas besoin de faire le pitre pour conquérir les internautes. Des photographies et vidéos prises sur le vif suffisent. Elles dévoilent les expressions faciales du félin au naturel. Face à ces images, l’envie viendrait presque de vouloir l’adopter. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un spécimen sauvage très loin du matou que nous connaissons.
Un spécimen sauvage et solitaire
Le chat de Pallas est d’ailleurs plutôt solitaire et impossible à apprivoiser. Rien que l’élevage en captivité représente un véritable défi, car ces animaux des hautes montagnes ne disposent pas d’un système immunitaire capable de lutter contre les virus des basses altitudes.
Ne pouvant avoir recours à la reproduction assistée, les organismes en charge de la conservation de la faune sauvage doivent redoubler d’efforts pour éviter la disparition de cette espèce répertoriée dans la catégorie « Quasi menacé » sur la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Plusieurs facteurs mettent en effet à risque les populations de ce félin. Longtemps chassé pour sa fourrure, il doit aujourd’hui faire face à la fragmentation et à la destruction de son habitat naturel ainsi qu’à la disparition de ses proies, pikas et campagnols, considérés comme nuisibles et empoisonnés en grand nombre.
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