Crise d’épilepsie : bien réagir
Les convulsions qu’elle provoque peuvent être impressionnantes. Mais moins on panique, mieux on aidera le malade. Marche à suivre.
Restez informée
Vous êtes chez vous, au restaurant, au spectacle, dans la rue et, soudainement, un ami, un inconnu semble ne plus maîtriser son corps, se raidit, s’affale sur le sol, les yeux révulsés et commence à se convulser. Votre réaction doit être immédiate : c’est le début d’une crise d’épilepsie.
Epilepsie : les signaux d’alarme
Les personnes proches ou vivant avec des épileptiques le savent bien : il existe des signes avant-coureurs d’une crise, mais ils ne sont pas toujours faciles à percevoir. La crise peut aussi se déclencher subitement, sans indice apparent.
• La personne cligne fréquemment des paupières ou se plaint d’auras (hallucinations visuelles, gustatives, olfactives).
• Elle peut prononcer des paroles ou des sons incohérents.
• Ses muscles se contractent et elle perd en partie ou totalement la maîtrise de son corps.
Epilepsie : la bonne attitude
Autant que possible, regardez l’heure et notez-la mentalement : a posteriori, cela permettra au malade ou aux secours d’identifier le type de crise selon une durée qui varie en moyenne de 30 secondes à 3 minutes. Faites de la place autour de la personne, éloignez les badauds, protégez sa tête avec au mieux un coussin, à défaut un vêtement plié en quatre, pour éviter qu’elle ne frappe le sol. Desserrez sa ceinture, ouvrez son col, ôtez ses lunettes et placez-la en position latérale de sécurité : couchée sur le côté, la jambe du dessus pliée avec le genou appuyé au sol pour stabiliser le corps. N’empêchez pas les mouvements incontrôlés de la victime et ne mettez rien dans sa bouche (ni tissu ni vos doigts) : contrairement à une idée reçue, elle ne risque pas d’avaler sa langue, mais de s’étouffer ou de vous mordre. Rassurez-la, parlez-lui même si elle ne semble pas consciente. Ne la déplacez pas (à moins d’un grand danger comme une crise au milieu de la route), ne lui donnez ni eau, ni nourriture, ni médicament durant la crise.
Donner l’alerte ou pas ?
Le plus souvent, quand une personne connue pour être épileptique fait une crise et que celle-ci se déroule « normalement », il n’est pas nécessaire de téléphoner au médecin, au Samu ou aux pompiers.
En revanche si la crise dure beaucoup plus longtemps que d’habitude, si deux crises surviennent l’une après l’autre sans que la personne ait repris conscience ou si elle s’est blessée pendant la crise sans reprendre conscience après les convulsions, il vous faudra appeler au plus vite les pompiers ou le Samu.
Le saviez-vous ?
Avec 600 000 Français touchés (soit 1 % de la population) et une fréquence élevée chez les enfants et les personnes âgées, les épilepsies arrivent en deuxième place des maladies neurologiques, juste après la migraine. Aucun des nombreux médicaments antiépileptiques dont on dispose n’est curatif.
Merci à Epilepsie-France
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