Covid-19 : va-t-on pouvoir passer un été "normal" ? Les prévisions rassurantes de l’Institut Pasteur
Des scientifiques de l’Institut Pasteur ont publié leurs prévisions concernant la propagation du coronavirus au cours de l’été 2021. Selon eux, la décrue actuelle de l’épidémie et le maintien de la campagne de vaccination offrent des « conditions favorables » pour la saison estivale. On fait le point.
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En France, la levée progressive des mesures de restriction a débuté le 19 mai. Les bars et les restaurants ont pu rouvrir leurs terrasses et à partir du 9 juin, ils pourront à nouveau recevoir du public à l’intérieur. Quant au couvre-feu, il sera complètement levé à partir du 30 juin prochain. Où en sera l’épidémie de Covid-19 à ce moment-là ?
L’Institut Pasteur a récemment dévoilé ses projections sur la levée des mesures sanitaires en France. L’équipe de scientifiques a donc modélisé plusieurs situations afin d’estimer l’évolution possible de l’épidémie jusqu’à l’été 2021. Ils ont pris en compte plusieurs facteurs comme l’intensité de la transmission, le rythme de la campagne de vaccination, la transmissibilité et le risque d’hospitalisations liés au variant anglais qui est dominant en France.
Covid-19 : les deux scénarios envisagés par l’Institut Pasteur
Depuis plusieurs semaines, les indicateurs de l’épidémie de coronavirus sont en baisse. Dans son dernier point épidémiologique publié le 20 mai, Santé publique France a indiqué que les taux d’hospitalisation et d’admission en soins critiques de patients touchés par la Covid-19 ont diminué depuis deux semaines.
Dans sa modélisation publiée le 21 mai, l’Institut Pasteur a évoqué deux hypothèses pour l’été 2021. Ces nouvelles prévisions se montrent rassurantes concernant la décrue de l’épidémie. Dans le premier scénario, la décroissance de l’épidémie va se poursuivre jusqu’au 9 juin prochain, mais repartira à la hausse après cette date. D’après les résultats, une reprise importante de l’épidémie n’aura pas lieu « si l’on réussit à maintenir le rythme actuel de décrue des infections et hospitalisations jusqu’au 9 juin tout en maintenant ou augmentant le rythme de vaccination ».
Le deuxième scénario fait état d’une augmentation du taux de transmission dès le 19 mai. Dans ce cas de figure, « un rebond épidémique cet été ne pourrait être exclu. La taille de ce rebond dépendrait notamment des taux de transmission sur la deuxième moitié de mai et en juin, du rythme de vaccination et des hypothèses sur l’augmentation de transmission du variant B.1.1.7 (souche britannique). Dans tous les scénarios explorés, ce rebond resterait plus petit que la 3ème vague », peut-on lire dans le document.
Epidémie de Covid-19 : le coronavirus circule moins l’été
D’après l’Institut Pasteur, la décrue de l’épidémie ainsi que le maintien et/ou l’accélération de la vaccination offrent des « conditions favorables pour l’été ». Les scientifiques ont cependant émis plusieurs recommandations afin d’éviter un rebond épidémique pendant la saison estivale. Selon eux, il est nécessaire de maintenir la « décrue actuelle des infections et hospitalisations » pendant les prochaines semaines. La campagne de vaccination doit quant à elle être poursuivie sur ce rythme, ou accélérée. « Sous ces conditions, un niveau bas d’infections au démarrage de l’été permettrait d’absorber une hausse possible des infections durant l’été; le relâchement se ferait à un moment où une plus grande proportion de Français auraient été vaccinés », a expliqué l’Institut Pasteur.
Dans sa modélisation, l’Institut Pasteur a également rappelé que le coronavirus circule peu l’été contrairement à l’automne et à l’hiver qui favorisent sa transmission. Il est donc possible que l’épidémie reparte à la hausse à la fin de la saison estivale. « Pour limiter ce risque, il est important de maintenir l’effort de vaccination cet été et s’assurer qu’on atteigne un niveau de couverture vaccinale élevé à la rentrée », ont prévenu les scientifiques.
Depuis plusieurs mois, l’émergence des variants a été signalée aux différentes autorités sanitaires. Pour l’heure, la souche britannique est dominante en France, mais les variants sud-africain, indien et brésilien sont régulièrement surveillés. Les prévisions de l’Institut Pasteur prennent uniquement en compte les caractéristiques du variant britannique. Les scientifiques n’ont donc pas évalué les effets potentiels des autres variants qui « pourraient partiellement échapper à la protection conférée par l’infection naturelle, la vaccination ou pourraient être plus transmissibles que la souche britannique ».
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