Covid-19 : une classe de maternelle pourra fermer une semaine si un élève est testé positif

Face aux variants britannique et sud-africain, plus contagieux, du nouveau coronavirus, le ministère de l’Éducation nationale a décidé de renforcer son protocole sanitaire, a annoncé son ministre, Jean-Michel Blanquer. Ces nouvelles mesures sont appliquées depuis ce lundi 1er février. Elles sont basées sur des recommandations des autorités sanitaires. 

Parmi elle, figure l’obligation pour les élèves de maternelle de « rester chez eux une semaine » dès que l’un d’eux est testé positif à la Covid-19. 

Classe de maternelle fermée si un élève est testé positif

« L’apparition d’un cas confirmé parmi les élèves implique que les autres élèves de la classe soient identifiés comme contacts à risque », peut-on ainsi lire dans la Foire aux questions du site du ministère de l’Éducation nationale. 

En conséquence, il est demandé aux élèves de « rester chez eux pendant sept jours », ce qui revient à fermer la classe pendant une semaine.

« Si cette mesure permet enfin de considérer les cas de contamination dans les écoles maternelles, la mise en œuvre nécessitera sur le terrain un suivi conjoint des autorités sanitaires et académiques pour qu’elle soit effective », pointe le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, cité par l’AFP, notamment reprise par France inter. Jusqu’à présent, les tests sur les tout-petits ont été plus rares que pour les primaires et secondaires, car difficiles à mettre en place. 

Mais comme le rappelle le site de la radio publique, les tests antigéniques proposés par le ministère de l’Éducation nationale ne permettent pas de détecter les nouveaux variants à la Covid-19. Le gouvernement vise « 300.000 tests par semaine » à l’école, et des objectifs sont fixés dans chaque académie.

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Les adultes pas considérés comme cas-contact

A contrario, si su un élève de maternelle est testé positif à la Covid-19, les adultes travaillant dans sa classe ne seront pas forcément considérés comme cas-contact, pourvu qu’ils aient bien porté un masque grand public de catégorie 1, ou un masque chirurgical, en présence des enfants. 

De même, si un enseignant est testé positif à la Covid-19, les élèves ne seront pas estimés comme cas-contact, à partir du moment où l’enseignant portait bien son masque en classe. 

Pour rappel, les enseignants sont censés être fournis gratuitement en masques par l’Éducation nationale. Le port d’un masque est « proscrit « pour les élèves de maternelle, conformément à l’avis de l’Organisation Mondiale de la Santé, mais obligatoire dès l’âge de 6 ans.

Un cas positif aux variants suffira à fermer une classe du primaire et du secondaire

Dans le primaire et le secondaire, une classe pourra désormais être fermée dès qu’un élève est testé positif à l’un des variants du nouveau coronavirus. Jusqu’à présent, il fallait trois contaminations pour fermer une classe.

Vendredi dernier, on comptait une centaine d’établissements, et plus de 400 classes fermées, pour cause de Covid-19, en France. 

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Masques chirurgicaux ou grand public de catégorie 1 « obligatoires » pour les adultes et élèves

Par ailleurs, le port de masque grand public de catégorie 1, ou chirurgical, est à présent « obligatoire » pour les personnels enseignants, mais aussi, les élèves des écoles élémentaires, des collèges et des lycées, « dans les espaces clos ainsi que les espaces extérieurs », précise le nouveau protocole sanitaire.

« Afin que les familles puissent acquérir de nouveaux masques respectant ces exigences, un délai est accordé jusqu’au 8 février 2021 », ajoute le ministère. Il n’est donc plus possible de venir à l’école avec un masque artisanal.

« Il appartient aux parents de fournir des masques à leurs enfants. Le ministère dote chaque école, collège et lycée en masques ‘grand public’ de catégorie 1 afin qu’ils puissent être fournis aux élèves qui n’en disposeraient pas », indique le ministère de l’Éducation nationale. 

Les masques ne sont pas obligatoires lors des repas, activités sportives, et la nuit dans les internats. « En cas de pathologie particulière et sur avis du médecin traitant, un élève peut être dispensé de port du masque », peut-on encore lire sur le site du gouvernement.

Autre règle mise en place depuis ce lundi : les groupes d’élèves d’une même classe sont désormais séparés d' »au moins deux mètres » au lieu d’un seul à la cantine, au plus tard, à partir du 8 février. Les classes d’élèves ne doivent pas être mélangées au moment du repas. 

Enfin, l’aération des pièces doit aussi être « renforcée », en étant pratiquée « quelques minutes », « toutes les heures ». 

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