Covid-19 : si vous avez ces symptômes, c'est que votre immunité est robuste

Très tôt dans la pandémie, la perte du goût et de l’odorat – agueusie et anosmie – ont été identifiées comme des symptômes courants de la Covid-19. Pouvant durer plusieurs jours à plusieurs mois, ils seraient liés à une réponse immunitaire robuste contre le virus des personnes contaminées, assurent des chercheur.euse.s de l’Université de Columbia (États-Unis).

Selon les résultats de leur étude, publiée le 14 décembre 2022 dans la revue PloS One, le dysfonctionnement chimiosensoriel serait en effet un bon indicateur de la présence accru d’anticorps dans le sang des personnes infectées. 

Une probabilité deux fois plus élevée de développer des anticorps

Pour en arriver à ces conclusions, les chercheur.euse.s ont comparé les données sanguines de 306 patient.e.s convalescents de la Covid-19 entre avril et juin 2020. Plus de la moitié des participant.e.s ont signalé un trouble du goût ou de l’odorat au cours des premières semaines de leur infection, mais aucun ne présentait de signe d’infection active au moment du prélèvement sanguin.

Résultat : les personnes ayant subi une altération de l’odorat et aussi du goût ont une probabilité de développer des anticorps de type IgG anti-S supraliminaires près de deux fois plus élevée que ceux qui ne rapportaient pas ce symptôme. « Une proportion significativement plus élevée de participants (72 %) présentant un dysfonctionnement de l’odorat et du goût (71 %) a montré des titres d’IgG anti-S positifs que des réponses séronégatives pour le SRAS-CoV-2 », rapporte l’étude.

Un dysfonctionnement du goût et de l’odorat pourrait ainsi induire une réponse immunitaire forte contre le virus. Et donc provoquer une forme moins sévère, estiment les chercheur.se.s

« Comprendre la prévalence et la durée de la réponse immunologique chez les patients ayant des antécédents d’infection par le SRAS-CoV-2 et les personnes vaccinées reste une priorité alors que nous nous tournons vers l’émergence sociétale de la pandémie de Covid-19 (…) Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer la durabilité de la séropositivité chez ces personnes », concluent les auteur.ice.s.

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