Covid-19 : selon les scientifiques, cette consigne primordiale qui limite la transmission du virus n’est pas assez appliquée

Pour limiter le risque de transmission du coronavirus, de nombreux gestes sont devenus essentiels. Parmi eux, on retrouve l’aération. Un éditorial publié dans le British Medical Journal (BMJ) souligne la nécessité de cette directive qui ne serait pas suffisamment appliquée.

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Port du masque, lavage des mains, distanciation sociale… Ces gestes barrières essentiels dans ce contexte d’épidémie de Covid-19 sont désormais connus de tous. Une autre bonne habitude a également toute son importance dans la lutte contre le coronavirus : l’aération. Un éditorial publié dans le British Medical Journal (BMJ) rappelle l’intérêt de cette consigne qui ne serait trop souvent négligée.

Le virus en suspension dans l’air peut être contaminant

On le sait : la Covid-19 se transmet essentiellement par l’intermédiaire de gouttelettes émises par une personne infectée via la parole, la toux ou les éternuements. La contamination peut également se faire de façon indirecte, via des objets ou des surfaces infectés par gouttelettes qui s’y seraient déposées.

Autre mode de contamination possible : les gouttelettes produites par un individu contaminé par le Sars-CoV-2 qui restent en suspension dans l’air. « Plus le diamètre des gouttelettes émises par la personne infectée est faible, plus ces gouttelettes peuvent être entraînées à distance par l’air ambiant, et y rester en suspension. Le virus peut ainsi s’accumuler dans l’air intérieur d’un local mal ventilé et conduire à sa transmission aéroportée », peut-on lire sur le site de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Covid-19 : améliorer l’aération pour rester en sécurité

C’est la raison pour laquelle il est essentiel de renouveler l’air régulièrement dans les lieux clos. « Les plus petites particules peuvent rester en suspension dans l’air pendant des heures, et elles constituent une importante voie de transmission« , peut-on lire dans le British Medical Journal. Une expérience menée par des chercheurs américains et détaillée en janvier dernier sur le site de pré-publication scientifique medRxiv avait notamment démontré que le virus SARS-CoV-2 était toujours détectable dans une voiture deux heures après un trajet de 15 minutes effectué par personne contaminée qui n’avait pas ouvert les fenêtres.

Résultat : « Les gens risquent beaucoup plus d’être infectés dans une pièce dont les fenêtres ne peuvent pas être ouvertes ou qui ne dispose d’aucun système de ventilation », est-il également écrit dans le BMJ. Le gouvernement français préconise d’ailleurs d’« aérer les pièces le plus souvent possible, au minimum quelques minutes toutes les heures ».

« L’amélioration de la ventilation intérieure et de la qualité de l’air nous aidera tous à rester en sécurité », conclut le BMJ.

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