Covid-19 : que sait-on du variant B.1.617, responsable d’une flambée de cas en Inde ?

Les mois passent et les variants du SARS-COV-2 continuent de se multiplier. Alors que le monde entier s’inquiète déjà de la propagation du variant P1 brésilien, c’est désormais un « double mutant » apparu en Inde (nommé B.1.617) qui fait craindre le pire. 

Le pays fait actuellement face à une deuxième vague et vient d’enregistrer une hausse quotidienne record de 273 810 nouveaux cas au cours des dernières 24h. Un nouveau confinement d’une semaine a été annoncé dans la capitale New Delhi.

Deux mutations responsables d’un nouveau variant 

B.1.617 été détecté pour la première fois le 5 octobre 2020 près de Nagpur. Comme l’indique Gautam I. Menon, professeur à l’Université Ashoka de Sonipat et à l’Institut des sciences mathématiques de Chennai dans The Wire, « ce variant contient deux mutations spécifiques, appelées E484Q et L452R ». Il s’agit de deux mutations du virus qui forment un seul variant.

Un communiqué du ministère de la Santé indien du 24 mars rapporte que 15 à 20% des PCR réalisés dans l’État du Maharashtra concernent le variant indien, B.1.617. Il serait responsable de l’augmentation de 55% des cas dans cet État où se trouve la ville de Mumbai.

Par ailleurs, le variant serait déjà installé dans une dizaine de pays dont l’Australie, la Belgique, l’Allemagne, l’Irlande, la Namibie, la Nouvelle-Zélande, Singapour, le Royaume-Uni et les États-Unis, selon un communiqué du gouvernement indien daté du 16 avril.

Une contagiosité plus importante

Ces deux mutations sont connues pour diminuer l’immunité face au virus de 50%. La mutation L452R est quant à elle connue pour augmenter la contagiosité de 20%.   

« Le variant B.1.617 a toutes les caractéristiques d’un virus très dangereux », alerte William A. Haseltine, ancien professeur à la Harvard Medical School dans Forbes. « Nous devons faire tout ce qui est possible pour identifier sa propagation et pour le contenir. »

Interrogé par France Info sur les variants qui circulent actuellement, Philippe Froguel, généticien et endocrinologue au CHRU de Lille, prévient : « Il faut aussi bloquer le variant indien, qui lui aussi commence à inquiéter à peu près tout le monde. On l’a repéré depuis à peu près un mois en Angleterre, mais il y a une très grosse augmentation du nombre de cas dans certains États d’Inde, avec des éléments qui rappellent très très fortement le variant brésilien : plus de contagiosité, plus de mortalité apparemment, et il atteindrait des gens beaucoup plus jeunes, voire des enfants, ce qui inquiète beaucoup de monde en Inde. »

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