Covid-19 : pourquoi les jeunes ne sont pas vaccinés en premier

La majorité des pays ont décidé de vacciner en premier les personnes âgées. Cependant d’autres, comme l’Indonésie, ont préféré prioriser les individus plus jeunes. Un avis partagé par certaines personnalités telles que Ségolène Royal. Pourquoi le gouvernement français a-t-il choisi de ne pas donner la priorité aux jeunes pour la vaccination ? Explications.

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Depuis le 27 décembre dernier, le déploiement de la vaccination contre la Covid-19 se déroule progressivement. À l’heure actuelle, seule une partie de la population est concernée par cette vaccination. La priorité a été donnée aux publics les plus vulnérables au coronavirus et aux patients susceptibles de développer des formes graves de la pathologie.

Pour l’heure, peuvent se faire vacciner :

  • les personnes âgées vivants dans des établissements d’hébergement, tels que des Ehpad ou des résidences services seniors
  • les personnels qui travaillent dans ces établissements lorsqu’ils sont à risque de développer une forme grave de la maladie
  • les personnes handicapées hébergées dans des établissements spécialisés et leurs personnels âgés de 50 ans et plus ou présentant des comorbidités
  • les professionnels de santé, les pompiers et les aides à domicile âgés de 50 ans et plus ou présentant des comorbidités

À partir du 18 janvier prochain, les personnes âgées, qui ne résident pas dans des établissements d’hébergement, pourront aussi bénéficier du vaccin dans le cadre de la deuxième phase de vaccination anti-Covid.

Vaccin contre la Covid-19 : « la priorité elle doit être aux jeunes »

La stratégie vaccinale du gouvernement n’est pas la bonne, selon Ségolène Royal. D’après l’ancienne ministre, l’exécutif devrait revoir sa copie sur la campagne de vaccination et donner la priorité aux jeunes, qui pourront bénéficier du vaccin contre la Covid-19 à partir du printemps 2021 sans pour autant être prioritaires.

« Commençons par faire vacciner les jeunes. La priorité elle doit être aux jeunes, y compris pour les vaccins », a-t-elle déclaré à BFMTV, le 8 janvier dernier. « Il est important de libérer les lieux où les jeunes peuvent se reconstruire et retrouver des opportunités d’être ensemble, d’être entre jeunes et ça leur manque cruellement », a poursuivi Ségolène Royal.

L’avis de l’ancienne ministre sur la campagne de vaccination en France a soulevé plusieurs interrogations. Qui doit-être prioritaire ? Pourquoi les jeunes ne sont pas vaccinés en priorité ?

Vaccination : pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas choisi de prioriser les jeunes ?

« Le premier objectif de la vaccination, c’est de faire baisser le nombre des formes graves de Covid-19 », peut-on lire sur le site du ministère de la Santé. C’est pourquoi la priorité a été donnée aux personnes âgées résidantes dans des établissements d’hébergement, qui « cumulent les facteurs de risque d’infection et de mortalité en raison de leur âge élevé, de leurs comorbidités mais également de la promiscuité de leur condition d’hébergement », a indiqué la Haute Autorité de Santé.

Le gouvernement a aussi opté pour cette stratégie car le Groupe stratégique consultatif d’experts sur la vaccination de l’Organisation Mondiale de la Santé a recommandé aux pays de donner la priorité aux personnes de plus de 60 ans pour « maximiser l’impact des vaccins disponibles en vue de limiter la morbidité grave et la mortalité ». « Les pays devraient commencer par vacciner en premier lieu les personnes les plus âgées qui sont les plus exposées au risque de maladie grave, puis passer à des catégories d’âge plus jeunes dans ce groupe à mesure qu’un approvisionnement suffisant en doses de vaccin pourra être assuré », a précisé l’OMS sur son site.

Les jeunes ne sont également pas prioritaires car pour l’heure, les scientifiques ignorent si les vaccins contre la Covid-19 sont capables d’empêcher toute contagion. « On ne sait pas du tout aujourd’hui si le vaccin empêche de transmettre le virus. Donc vous allez les vacciner et si ça se trouve ils seront toujours autant transmetteurs. Donc ça ne sert à rien. Il faut vacciner ceux qui sont la cible, ceux à qui ils peuvent le donner et qui ont un risque de forme sévère », a expliqué à FranceInfo la présidente de la Haute Autorité de Santé, Dominique Le Guludec.

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