Covid-19 : les formes graves entraînent-elles des symptômes persistants ?
Des cas de symptômes persistants ont été signalés chez des patients infectés par la Covid-19. Des spécialistes irlandais ont cherché à savoir si ces complications concernaient surtout les formes graves de la maladie. Les résultats de cette récente étude sont surprenants…
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Depuis les premiers cas de coronavirus humain détectés dans le monde, les recherches se succèdent pour une meilleure prise en charge des formes sévères de la maladie. En septembre dernier, deux études identifiaient des anomalies génétiques et immunologiques qui pourraient être à l’origine de 15% des formes graves de la Covid-19.
Récemment, une étude s’est intéressée aux conséquences que peuvent avoir ces formes sévères sur les patients. Des chercheurs irlandais ont cherché à savoir si les patients touchés par une forme sévère de la maladie étaient davantage exposés à des risques de symptômes persistants.
Et la réponse n’est pas forcément celle que l’on attendait, car, comme le révèlent ces travaux publiés dans la revue Annals of the American Thoracic Society, la gravité initiale de la maladie n’est pas associée à des problèmes de santé par la suite, comme on pourrait l’imaginer.
Covid-19 : formes graves de la maladie et risques de symptômes persistants
Pour en arriver à cette conclusion, les spécialistes de l’hôpital St. James à Dublin (Irlande), ont fait passer des tests à des patients positifs à la Covid-19. Certains d’entre eux ne présentaient pas de symptômes graves de la maladie, tandis qu’un autre groupe de patients avait été admis à l’hôpital et un troisième groupe avant eu besoin de soins en unité de soins intensifs.
Une radiographie du thorax, un test d’effort, des examens sanguins, ont permis d’évaluer leur état de santé sur environ 75 jours.
« Des radiographies pulmonaires anormales persistantes ont été observées chez 4 % des patients. », expliquent le Docteur Liam Townsend et son équipe. Mais « Aucune des mesures de la persistance des maladies respiratoires n’était associée à la gravité initiale de la maladie. », ajoutent-ils.
Les risques de complications pulmonaires par la suite, existent donc aussi bien chez les patients qui présentent une forme bénigne de la maladie que chez les personnes qui souffrent d’une forme grave.
Forme légère de la maladie : les risques de problèmes persistants existent
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les formes bénignes de la Covid-19, souvent accompagnées du symptôme de la perte de l’odorat et du goût comme cela a pu être observé, n’écartent donc pas totalement les risques de complications futures.
Une étude menée par des chercheurs suisses avait révélé que 30 % des patients ont des symptômes persistants six semaines après l’infection. Cette forme longue de la Covid-19, surnommée « Covid long », concernerait en particulier les jeunes femmes qui ont développé une forme légère de la maladie, comme le suggéraient les travaux menés par l’hôpital Hôtel-Dieu AP-HP (Paris).
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