Covid-19 : les 15 jours à venir vont conditionner notre été, alerte le Conseil scientifique
Le 21 mai dernier, l’Institut Pasteur avait dévoilé ses prévisions concernant la propagation de l’épidémie au cours de l’été 2021. Interrogé par le JDD, le Professeur Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, a déclaré que les 15 prochains allaient être déterminants pour passer un « été tranquille ».
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Depuis ce lundi 31 mai, la campagne de vaccination contre la Covid-19 est désormais ouverte à tous les adultes sans limite d’âge et sans condition. Quatre vaccins sont disponibles dans l’Hexagone : le Pfizer/BioNTech, le Moderna, l’AstraZeneca et le Janssen. Pour l’heure, près de 25 millions de Français ont reçu une première injection d’un des sérums anti-Covid-19. De son côté, le gouvernement souhaite vacciner 30 millions de Français d’ici les quinze prochains jours.
Les 15 prochains jours sont cruciaux pour passer un « été tranquille »
Le calendrier vaccinal continue donc de s’élargir tandis que l’État lève progressivement les mesures sanitaires. Depuis le 19 mai, il est désormais possible de s’asseoir en terrasse dans des restaurants et des bars pour consommer une boisson ou un repas. Et dès le 9 juin, les clients seront autorisés à retourner à l’intérieur de ces commerces.
Dans un document publié le 21 mai dernier, l’Institut Pasteur avait dévoilé ses projections concernant la levée progressive des mesures sanitaires. Ces prévisions se montraient rassurantes quant à la décrue de l’épidémie. Selon l’institution, la baisse des contaminations et/ou l’accélération de la vaccination offrent des « conditions favorables pour l’été ». Mais pour le Professeur Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique et chercheur à l’Institut Pasteur, les « quinze prochains jours sont cruciaux » pour passer « un été tranquille. »
Éviter un relâchement trop rapide des gestes barrières
Depuis plusieurs semaines, les indicateurs de l’épidémie de coronavirus sont en baisse. Dans son point épidémiologique du 27 mai, Santé publique France a indiqué que les taux d’incidence, d’hospitalisations et d’admissions en soins critiques diminuent malgré une tension hospitalière qui reste élevée. Interrogé par le Journal du Dimanche (JDD), le scientifique a expliqué que les modèles présentés par l’Institut Pasteur « offrent différents scénarios en fonction du moment où la baisse actuelle s’infléchit sous l’effet des réouvertures. Nous sommes à environ 10.000 nouveaux cas par jour. Ce n’est pas suffisant«
Pour le Professeur Arnaud Fontanet, la prudence est de rigueur afin d’écarter les risques d’une nouvelle hausse des contaminations. Mieux vaut donc éviter un relâchement trop rapide des gestes barrières surtout avec le décalage du couvre-feu à 21 heures et la réouverture des terrasses. « Tous les petits efforts – masque, gestes barrière ou distanciation physique – peuvent avoir de grands effets sur la courbe des contaminations. Pendant cette période de reflux, le gain est maximum », a complété l’épidémiologiste.
D’après le Professeur Arnaud Fontanet, « sans vaccination massive, l’épidémie pourrait repartir ». Le médecin a alerté sur l’émergence des variants, notamment les souches britanniques et indiennes qui sont considérées comme plus transmissibles. « La proportion de la population qui doit être vaccinée pour empêcher la circulation du virus grimpe : l’an dernier, on l’estimait à près de 70 %, contre 90 % aujourd’hui », a-t-il averti avant d’ajouter : « N’oublions pas que déjeuner ou dîner à l’intérieur avec des amis non vaccinés est risqué. »
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