Covid-19 : la France bénéficie de "conditions favorables pour l’été", estime l’Institut Pasteur
La Covid-19 va-t-elle nous laisser un peu de répit durant la période estivale ? C’est une possibilité, estime l’Institut Pasteur dans de nouveaux « scénarios pour la levée des mesures » publiés samedi 22 mai. « L’accélération de la décrue de l’épidémie et de la vaccination observée ces dernières semaines nous place dans des conditions favorables pour l’été », écrit la fondation.
Des conditions à respecter pour éviter un rebond
Toutefois, deux conditions devront être respectées pour éviter un risque de rebond épidémique en juillet-août : que la décrue actuelle des infections et hospitalisations soit maintenue pendant encore quelques semaines et que le rythme actuel de vaccination soit maintenu ou augmenté.
L’Institut Pasteur pense que « sous ces conditions, un niveau bas d’infections au démarrage de l’été permettrait d’absorber une hausse possible des infections durant l’été ; le relâchement se ferait à un moment où une plus grande proportion de Français auraient été vaccinés. »
La vaccination, essentielle pour freiner l’épidémie
En revanche, ces projections ne seraient plus si optimistes « si nous ne réussissons pas à atteindre ces objectifs, par exemple du fait de l’hésitation vaccinale ou du sentiment erroné que la vaccination n’est plus nécessaire car la situation épidémiologique s’améliore », interpelle le fondation.
Aussi, « si la décrue s’arrête suite à la deuxième étape du calendrier de réouverture le 19 mai et que les taux de transmission repartent à la hausse dès cette date, la situation épidémiologique durant l’été est plus incertaine. Dans ce scénario, un rebond épidémique cet été ne pourrait être exclu. »
Une reprise à l’automne est également à redouter malgré une possible décrue en été. « Pour limiter ce risque, il est important de maintenir l’effort de vaccination cet été et s’assurer qu’on atteigne un niveau de couverture vaccinale élevé à la rentrée », précise l’Institut Pasteur.
« On nous a souvent reproché d’être trop pessimistes, voire alarmistes. On avait projeté une deuxième vague qui a bien eu lieu, une troisième vague avec le variant britannique qui a bien eu lieu… Cette fois, ce sont des projections optimistes », a de son côté déclaré Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique, ce mardi 25 mai sur Europe 1.
Selon lui, « ce que les nouvelles projections nous apprennent, c’est que nous devons tenir encore trois semaines. » Hors de question de relâcher les efforts donc, surtout en ce qui concerne les gestes barrières. « Il est trop tôt pour tomber le masque, même pour les personnes vaccinées car cela encouragerait les autres de faire de même », a-t-il prévenu.
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