Covid-19 : la chirurgie esthétique séduit de plus en plus de Français

Le syndicat national de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique (SNCPRE) a observé une augmentation de 20 à 30 % des demandes de consultation depuis le début de la crise sanitaire.

Sous les masques, quelque chose pourrait bien avoir changé. La pandémie, qui a limité nos interactions sociales et couvert nos visages, n’empêche pas certains de penser à la chirurgie esthétique. Ils seraient même de plus en plus nombreux, d’après le SNCPRE, qui a constaté une augmentation de 20 à 30% des demandes de consultation depuis le début de la pandémie.  

Le port du masque obligatoire, qui cache les visages, peut en fait être une aubaine lors des premiers jours qui suivent l’opération : les traces post-opératoires sont ainsi cachées. Le télétravail peut également permettre de passer sa convalescence chez soi, sans avoir à poser des congés.  

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Des économies disponibles  

Interrogé au micro de France Bleu Breizh Izel, le docteur Grangier, chirurgien plasticien et esthétique à la clinique de l’océan à Quimper (Finistère) explique cette hausse de l’intérêt pour la chirurgie esthétique ainsi : « Plusieurs facteurs interviennent, constate le docteur Grangier, avec le télétravail on se regarde plus par l’intermédiaire des écrans. Et grâce aux confinements, les gens ont fait des économies, cette assise financière leur permet d’oser la chirurgie esthétique. »  

L’exposition via les réunions en visio-conférence, et le temps passé à « scroller » les réseaux sociaux favorisent en effet la comparaison avec les autres, et renvoient les individus à leur propre physique. En 2019, déjà, une étude américaine mettait en évidence le lien entre exposition aux réseaux sociaux et intérêt pour la chirurgie esthétique. 

En parallèle, les Français, qui ont moins dépensé en sorties, voyages et restaurants du fait de la pandémie, sont donc prêts à mettre leurs économies dans la chirurgie esthétique. Et ce phénomène n’est pas propre à l’Hexagone : aux Etats-Unis, une hausse de 64 % des consultations virtuelles a été constatée par l’American Society of Plastic Surgeons depuis le début de la pandémie. 

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