Covid-19 : comment fonctionnent les autotests de dépistage du virus ?

  • Comment s’utilise un autotest ?
  • Qui peut l’utiliser et quand ?
  • Que faut-il faire en cas d’autotest positif ?
  • Combien coûte un autotest  ?

Invité de l’émission BFM Politique dimanche 14 mars, le directeur générale de la Santé, Jérôme Salomon, a annoncé que des autotests covid seraient proposés à la vente « dès cette semaine » dans les supermarchés ou les pharmacies. « Ce sera assez facile d’accès. Le principe de l’autotest, c’est justement qu’on puisse l’avoir en famille« , a-t-il déclaré. « La vraie question pour moi, c’est l’évaluation scientifique. On ne peut pas autoriser des tests qui donneraient de faux négatifs, ou des faux positifs. Il faut donc la certitude que ces tests sont fiables puis que les Français puissent avoir une confirmation du test. »

Ce mardi 16 mars, la Haute autorité de santé vient de donner une autorisation pour son déploiement en France. Cependant, elle précise que « le suivi des performances de ces tests dans les conditions réelles d’utilisation est essentiel. Il revient aux autorités compétentes (ANSM) de déterminer les modalités de validation des critères établis par la HAS et les conditions de suivi post-autorisation de ces tests. »

« Je pense que les autotests sont l’avenir. Il y en a plusieurs et leur validation est importante », estime pour sa part Christian Bréchot, virologue et président du Global Virus Network.

Comment s’utilise un autotest ?

Il s’agit d’un test antigénique comme ceux déjà utilisés en pharmacie (TDR/TROD). La différence réside dans le prélèvement, beaucoup moins invasif pour un autotest, puisqu’il s’agit de réaliser seul un simple prélèvement nasal et non nasopharyngé.

« On a juste besoin d’aller à la surface du nez, et non au fond du naso-pharynx. L’échantillon prélevé est ensuite mis dans un tube qui contient un tampon d’extraction, détaille à Sud Ouest Michel Guyon, directeur marketing de Roche Diagnostics France et expert des enjeux diagnostiques liés à la crise sanitaire. Une réaction antigène/anticorps se produit si le virus est présent dans le prélèvement du patient, et fait alors apparaître une ligne colorée qui signe un résultat positif, après lecture du test au bout de 15 -20 minutes. »

Qui peut l’utiliser et quand ? 

La HAS préconise son utilisation dans les indications suivantes : 

  • Indication sociétale : chez les personnes asymptomatiques de plus de 15 ans dans le cadre d’une utilisation restreinte à la sphère privée (par exemple, avant une rencontre avec des proches…). Le test antigénique rapide sur prélèvement nasal devra idéalement être réalisé le jour même ou à défaut la veille de la rencontre.
  • Indication médicale en complémentarité des modalités de dépistage existantes : chez les personnes asymptomatiques de plus de 15 ans, dans le cadre d’un dépistage itératif ciblé à large échelle en alternative aux TDR/TROD antigéniques sur prélèvement nasopharyngé ou nasal (tests réalisés en pharmacie). Le choix entre TDR/TROD et autotest dépend du mode d’organisation du dépistage et de la volonté et de l’aptitude à réaliser elles-mêmes le test des personnes à dépister.

Que faut-il faire en cas d’autotest positif ?

« La question, c’est comment ensuite on déclenche le système ‘Tester-alerter-protéger’ pour avoir le suivi de la personne et s’assurer qu’auprès de l’Assurance maladie on a bien le dispositif du contact tracing, parce que si on ne prévient plus vos contacts, c’est un vrai problème », a soulevé Jérôme Salomon au cours de son interview sur BFM TV

De son côté, la Haute autorité de santé rappelle que la traçabilité des résultats des autotests n’est « pas opérationnelle », et recommande donc « au ministère en charge de la santé et aux fabricants d’autotests antigéniques SARS-CoV-2 de mettre en place les modalités de traçabilité les plus adaptées à ces enjeux. »

Elle précise par ailleurs que « tout autotest antigénique positif doit ensuite faire l’objet d’une confirmation par test RT-PCR, permettant également de caractériser le variant en présence. »

Combien coûte un autotest  ?

Le prix de ce type de test en France n’est pas encore connu. Toutefois, le feu vert de la HAS pourrait garantir qu’il soit pris en charge à 100% par l’Assurance maladie. 

En Allemagne, où il est déjà largement utilisé depuis quelques semaines, le lot de cinq tests est vendu 21,99 euros par la chaîne de magasins Lidl et 24,99 euros par Aldi, souligne LCI.

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