Covid-19 : cette nouvelle mutation inquiétante du variant anglais qui pourrait tout changer
Depuis quelques jours, une nouvelle mutation du variant anglais inquiète les autorités sanitaires. La raison est simple : cette dernière diminuerait l’efficacité des anticorps face à la Covid-19. Elle serait donc plus préoccupante que toutes les souches précédentes de la Covid-19.
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Le virus Sars-CoV-2 ne cesse de muter. Pour preuve : le variant anglais, aussi appelé « B.1.1.7 », commencerait à acquérir la mutation la plus inquiétante des variants sud-africains et brésiliens du coronavirus, baptisée E484K. C’est ce qu’a révélé l’agence Public Health England dans un rapport publié le 14 janvier et mis à jour le 26 janvier dernier. « La mutation de la protéine E484K, trouvée chez les variants sud-africains (VOC 202012/02 B1.351) et brésiliens (VOC 202101/02 P1) a été détecté dans les séquences de 11 virus de la lignée B1.1.7. Les informations préliminaires suggèrent plusieurs apparitions indépendantes », peut-on lire dans le rapport de l’agence de santé publique anglaise.
Covid-19 : pourquoi cette mutation du variant anglais est-elle préoccupante ?
Cette mutation est présente dans la protéine Spike du coronavirus, à l’origine de l’infection. Selon une étude réalisée par une équipe de chercheurs de Seattle, dont les résultats ont été publiés le 4 janvier dans BioRxiv, la variation E484K favoriserait la résistance du virus aux anticorps développés par les patients contaminés. Cela compliquerait sa neutralisation. Les scientifiques ont découvert que les anticorps pouvaient être dix fois moins sensibles au virus, à cause de la mutation E484K. En clair, les personnes ayant contracté la Covid-19 pourraient être moins immunisées contre la mutation du variant anglais que contre une souche ne disposant pas de cette variation.
D’après le professeur de microbiologie de l’université de Cambridge, Ravi Gupta, cette mutation est « la plus inquiétante de toutes ». « Dans l’ensemble, E484K augmente considérablement la quantité d’anticorps nécessaires pour prévenir l’infection des cellules. (…) Il se peut que le nombre de cas soit plus élevé étant donné le taux de transmission élevé. Nous devons continuer à vacciner et à réduire la transmission », a tweeté le professeur ce 2 février.
Le virologue de l’Institut Pasteur, Björn Meyer, a quant à lui voulu se montrer rassurant. « Les virus sont complexes, une meilleure accroche aux cellules ne veut pas forcément dire un meilleur virus », a-t-il déclaré au HuffPost. Le chercheur a également rappelé que le variant sud-africain, qui dispose à la fois de la mutation E484K et de la mutation N501Y, « serait 40% plus contagieux, selon des analyses préliminaires ». Un taux semblable à celui du variant anglais ou B.1.1.7.
Les vaccins contre la Covid-19 sont-ils efficaces contre cette mutation du variant anglais ?
Dans un communiqué publié le 8 janvier, le laboratoire BioNTech a assuré que son vaccin contre la Covid-19, mis au point avec le groupe pharmaceutique Pfizer, était efficace contre les variants anglais et sud-africain du virus. Selon un communiqué de la firme Moderna paru le 25 janvier, les premiers tests ont suggéré que les anticorps déclenchés par son vaccin pouvaient reconnaître et combattre les nouvelles variantes du virus. Mais, pour l’heure, nul ne sait si ces vaccins agissent contre la mutation E484K du variant anglais.
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