Covid-19 : à quel moment le pic épidémique de cette troisième vague aura-t-il lieu ?

Le pic épidémique correspond au moment où il y aura le plus de nouveaux cas de Covid-19. Après sa survenue, le nombre de contaminations diminuera. Quand pourrait-il survenir ? On fait le point.

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La flambée de l’épidémie de Covid-19 a poussé le gouvernement à mettre en place de nouvelles restrictions dans l’Hexagone. Après avoir instauré un confinement hybride dans 19 départements, cette mesure a été élargie à tout le territoire français.

Pendant quatre semaines les commerces « non essentiels » seront fermés et il ne sera plus possible de se déplacer à plus de 10 km de son domicile. Les établissements scolaires fermeront également leurs portes.

Un pic épidémique d’ici 7 à 10 jours selon Olivier Véran

Grâce à ces mesures de freinage qui prendront effet dès samedi 3 avril, « on pourrait avoir atteint le pic épidémique d’ici 7 à 10 jours environ, puis il faut deux semaines pour atteindre le pic en réanimation », a indiqué le 1er avril sur France Inter le ministre de la Santé Olivier Véran. « Ensuite il faut deux semaines supplémentaires pour atteindre le pic de réanimation ce qui pourrait être du côté de la fin avril », a-t-il ajouté.

Le pic épidémique correspond au moment où il y aura le plus de nouveaux cas de Covid-19. Après sa survenue, l’épidémie ralentira et le nombre de contaminations ne fera que diminuer. Olivier Véran a-t-il raison d’attendre ce pic épidémique d’ici 7 à 10 jours ?

Covid-19 : le taux d’incidence en baisse dans certains départements

Les effets des mesures renforcées pourraient effectivement se faire sentir rapidement. « Si ces mesures sont efficaces – nous ne le savons pas encore -, cela va réellement commencer à se faire ressentir dès le début de la semaine prochaine. Forcément, cela aura un effet plus tôt sur la dynamique générale de l’épidémie. En ce sens, mais uniquement si le ‘confinement soft’ porte ses fruits, un pic d’ici 7 à 10 jours me semble crédible », a indiqué le 1er avril sur LCI Pierrick Tranouez, spécialiste en modélisation et ingénieur de recherche.

Une hypothèse d’autant plus envisageable que le taux d’incidence est en baisse dans les départements les plus touchés par l’épidémie de Covid-19. C’est notamment le cas à Paris, où le confinement hybride a été instauré vendredi 19 mars. Jeudi 25 mars, le taux d’incidence était de 591 cas pour 100.000 habitants, selon la plateforme Geodes, mise en place par Santé Publique France. Une semaine plus tard, le 1er avril, il était à 531 cas pour 100.000 habitants, selon Covid Tracker.

Pic épidémique : il pourrait survenir aux alentours du 18 avril

Si cet infléchissement de la courbe est encourageant, pour parler de pic épidémique, « il faut que la courbe descende », précise Pierrick Tranouez sur LCI. « Nous commencerons à bénéficier de données complètes environ deux semaines après la mise en place des mesures, notamment avec les moyennes glissantes sur sept jours. Avec cet indicateur, le pic pourrait se situer vers le 18 avril », ajoute-t-il.

Si l’on verra le nombre de contaminations diminuer après ce pic épidémique, ce dernier ne marquera pas pour autant la fin de la pandémie de Covid-19. L’accélération de la vaccination devrait néanmoins permettre de freiner la circulation du virus. « La campagne de vaccination progresse et s’amplifie tous les jours. Nous avons enfin une vraie raison de penser que nous avançons dans la voie d’une possible sortie de crise », a affirmé le Premier ministre Jean Castex à l’Assemblée nationale le 1er avril.

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