Covid-19 : à partir de cet indice de masse corporelle, les jeunes ont plus de risques de développer une forme grave
Selon une récente étude britannique, plus l’indice de masse corporelle augmente, plus les jeunes ont des risques de contracter une forme aiguë de coronavirus. On fait le point.
Restez informée
Plusieurs catégories de la population sont considérées comme à risque de développer des formes graves de la Covid-19. C’est notamment le cas des personnes âgées et des individus atteints par des maladies chroniques pouvant fragiliser leur système immunitaire comme les affections chroniques respiratoires, les pathologies cardiovasculaires, les cancers, le diabète ou encore l’obésité.
Selon le ministère des Solidarités et de la Santé, « le lien est avéré entre obésité et risque de complications de la Covid-19″. Une récente étude publiée dans la revue scientifique The Lancet Diabetes and Endocrinology a notamment observé les effets de l’augmentation de l’indice de masse corporelle (IMC) sur les risques de contracter une forme aiguë de l’infection.
Les patients jeunes et en surpoids sont-ils plus à risque de développer des formes graves de Covid-19 ?
L’IMC est un indicateur permettant d’évaluer sa corpulence et de voir si l’on se situe dans un poids de forme ou dans une situation de maigreur, de surpoids ou d’obésité. Pour le calculer, il suffit de multiplier sa taille par elle-même, puis diviser son poids par le résultat obtenu. Le nombre final est normalement compris entre 16,5 et 40.
Pour les besoins de l’étude, les scientifiques ont utilisé QResearch, une base de data regroupant les dossiers de plus de 1.500 cabinets de médecins généralistes au Royaume-Uni. Ils ont donc étudié les données médicales de 6,9 millions de Britanniques hospitalisés à la suite d’une infection à la Covid-19 entre le 24 janvier et 20 avril 2020. Grâce à cette recherche, les auteurs de l’étude ont obtenu des informations sur le sexe, l’âge, l’IMC, la catégorie sociale, l’ethnie et les éventuelles pathologies des malades.
Résultat : les chercheurs ont constaté un lien significatif entre une augmentation de l’IMC et les formes aiguës de Covid-19, notamment chez les jeunes patients. D’après les scientifiques, le risque de formes graves pouvant conduire à une hospitalisation augmente lorsque l’IMC dépasse 23 (corpulence dite « normale »). Ce facteur augmente de 5 % à chaque unité d’IMC supplémentaire. Quant au risque de mortalité, il survient à partir d’un IMC de 28, qui est l’un des paliers correspondant au surpoids. Il augmente également de 5 % à chaque unité d’IMC franchie. « Un IMC de 23 est le point le plus bas à partir duquel chaque unité d’IMC est très nettement associée à un risque accru d’admission à l’hôpital », a expliqué Carmen Piernas, chercheuse en nutrition à l’Université d’Oxford et auteure principale de l’étude, à nos confrères du Monde.
L’ouverture de la vaccination aux plus de 18 ans souffrant de comorbidités
Selon les résultats, les patients âgés de 18 à 39 ans risquent de développer une forme grave de la maladie dès lors que leur IMC dépasse 23 alors que « chez les personnes de plus de 80 ans, le risque associé est quasi nul », complète Carmen Piernas. « Si l’on est jeune et en bonne santé, la probabilité de faire une forme grave est bien moindre que pour les personnes âgées. Mais, parmi les jeunes, ceux en surpoids sont beaucoup plus à risque de faire un Covid grave », précise la scientifique.
Pour les chercheurs, il est donc essentiel que les personnes jeunes en situation de surpoids ou d’obésité reçoivent un vaccin contre la Covid-19. Depuis le 1er mai, les personnes de 18 à 49 ans souffrant d’une ou de plusieurs comorbidités sont éligibles à la vaccination en France. Dans un communiqué, la Direction générale de la santé (DGS) a dévoilé l’ensemble des comorbidités concernées par cette ouverture de la vaccination. On retrouve notamment les patients de moins de 50 ans atteints d’obésité.
Source: Lire L’Article Complet