Concert test à Paris : "Une expérience qui va nous permettre de confirmer que nos lieux ne sont pas des foyers de contamination", explique l'organisateur

« C’est une expérience scientifique qui va nous permettre demain de confirmer que nos lieux ne sont pas des foyers de contamination », a réagi samedi 29 juin sur franceinfo Angelo Gopee directeur général de Live Nation France et vice-président du Prodiss (syndicat national du spectacle musical et de variété), alors qu’un concert-test pour étudier les conditions de réouverture des lieux de spectacle, fermés en raison de l’épidémie de Covid-19. « Ambition Live Again » a lieu à l’Accor Hotels Arena, à Paris, avec notamment Indochine. « Aujourd’hui c’est un jour extraordinaire, explique-t-il. On a besoin de réentendre les artistes et on a besoin de partager ensemble des émotions qu’engendre la musique »

franceinfo : L’organisation de ce concert aujourd’hui, qu’est-ce que ça vous fait ?

Angelo Gopee : Ça fait chaud au cœur. C’est émouvant. Depuis quelques jours. On vit une émotion qui est forte. On a vécu d’émotions en rentrant il y a trois jours, alors qu’on était sortis d’ici il y a un an. On a vécu une émotion quand on a vu les gens courir dans la salle, quand on a ouvert des portes. Et puis, quand les décibels ont sonné, dès que les platines ont commencé, les gens ont frappé dans les mains. Les gens ont dansé et c’est quelque chose qui est extrêmement touchant.

« On a été injustement fermés depuis le 15 mars 2020. Et ce concert, c’est le concert de l’espoir. »

à franceinfo

C’est une expérimentation qui va nous permettre de recommencer les concerts debout à partir de septembre, on l’espère, qui représente 50% de la musique actuelle. De voir ces gens qui sont heureux, qui chantent et qui dansent,  ça ne fait que confirmer le fait qu’aujourd’hui, on a besoin de retrouver de l’activité. On a besoin de retourner sur scène. On a besoin de réentendre les artistes et on a besoin de partager ensemble des émotions qu’engendre la musique.

C’est que vous ressentez ce samedi soir, l’espoir plus que la crainte, parce qu’il s’agit d’une expérience, un test scientifique également derrière tout cela ?

Bien sûr, c’est une expérience scientifique qui va nous permettre demain de confirmer que nos lieux ne sont pas des foyers de contamination. On va pouvoir recommencer au mois de septembre, mais même au-delà de ça, se dire que si dans deux, trois ou quatre ans, une autre pandémie revient, on va pouvoir être prêts parce qu’on aura un protocole modélisé pour ne pas recommencer comme l’année dernière à s’enfermer, à fermer nos lieux, à ne pas de faire de festivals et empêcher les gens de danser ou de chanter. Donc, je pense qu’il y a de l’espoir, de la joie, de l’émotion et c’est quelque chose qui est extraordinaire. Des sentiments qui se mêlent parce qu’aujourd’hui, c’est un jour extraordinaire.

Vous parliez de protocole sanitaire, justement. Est-ce que le système qui est mis en place ce soir peut se généraliser ou il est bien trop complexe ?

Aujourd’hui, c’est une expérimentation médicale. Ce n’est pas un protocole qu’on va dupliquer sur tous les concerts. Il s’agit juste de dire, de prouver que les lieux ne sont pas des foyers contamination.

Après, effectivement, à la rentrée il y aura un pass sanitaire pour rentrer sur les événements. On a testé 8 000 personnes sur trois jours. Les gens ont fait un test avant le jour même et après. Pour les spectacles à la rentrée ce sera que des concerts et des tests peut être, qui auront lieu deux jours avant ou alors un vaccin, donc, c’est plutôt un protocole aujourd’hui. On nous a opposé depuis quinze mois, plus de paroles que des faits. Cette étude va nous permettre aujourd’hui de garantir aux gens un endroit qui peut être effectivement très sain, un lieu du spectacle debout comme dans un festival.

Il y a eu d’autres expérimentations de ce type à votre connaissance. Et quelles ont été les résultats ?

Il y a eu les Pays-Bas et l’Angleterre et on a vu qu’il y avait eu 0,03% de personnes contaminées dans la salle. On va au-delà même de ces études. C’est la première fois en Europe que ce genre d’événement est organisé parce que c’est une co-organisation avec l’AP-HP. C’est une construction d’un concert sur un protocole médical et pas du tout un concert. Donc, du coup, ce qui a été fait, c’est une première ce qui se passe en Europe et dans le monde, en France. Il faut être fier de ce qu’on fait. Il faut être fier de l’AP-HP. Il faut être fier de nos chercheurs parce qu’on fait quelque chose qui va peut-être permettre à d’autres pays même de pouvoir reprendre leurs activités. Parce que la modélisation qu’on aura ce soir peut être dupliquée dans d’autres salles, d’autres pays, voire d’autres continents

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