Comment Threads Styling parvient à vendre ses montres ultraluxe sur les réseaux sociaux
Rolex, Audemars Piguet,Richard Mille… Autant de montres rares qui s’arrachent comme des petits pains chez les millenials, attirés par les mises en scène fun et décomplexées de cet e-shop uniquement disponible sur les réseaux sociaux. Mais alors, quel est le secret de leur succès ?
La fermeture des boutiques pour cause de crise sanitaire aura poussé bon nombre de maisons de joaillerie et d’horlogerie à se mettre à l’heure du «conversational commerce». Une urgence que n’aura pas connu Threads Styling puisque ce mode de «chat-shopping» est au cœur même de leur ADN. Sur cette plateforme londonienne en vue lancée par Sophie Hill, sa CEO, nul besoin de passer par un e-shop ou par une application. C’est directement en story sur Instagram, avant d’être redirigé sur Whatsapp, que la Gen Z s’empare en un clic du dernier sac Jacquemus, Hermès ou Dior. Des accessoires stars dénichés chez les 650 marques partenaires, mais aussi une foule de bijoux en vogue et depuis quelques temps des montres griffées Rolex, Audemars Piguet, Chaumet ou Richard Mille. Mais peut-on vraiment vendre des produits aussi haut placés via le prisme des réseaux sociaux ? La réponse est oui.
Tempo précieux
Mix & match de joncs Cartier, Tiffany & Co et montre Rolex.
«Nos ventes horlogères sont très fortes cette année, avec une croissance de +395% par rapport à l’année précédente», précise Sophie Hill. «Nous en avons toujours mis en scène sur nos contenus Instagram, mais ces derniers temps, avec la pandémie, nous avons vu apparaître de nouvelles habitudes de consommation. Notamment une hausse des achats de pièces dites d’investissement, qui sont intemporelles». Avec un panier moyen qui s’établit désormais autour des 15.000 euros, le retour aux valeurs sûres se confirme.
Cependant, si les icônes inoxydables ont la faveur des clients, ces derniers se laissent de plus en plus tentés par des marques refuge, certes, mais surtout par des produits plus atypiques proposés par ces maisons phares. «Nous voyons bien que nos clients ont de plus en plus envie de s’amuser avec leur style et se tourner vers la couleur. Certains veulent mixer leurs pièces classiques à des teintes plus fun», ajoute-t-elle. «D’ailleurs, nous pensons que la personnalisation et les lancements exclusifs vont devenir de plus en plus important. Les clients cherchent des pièces uniques.»
Duo de montres Richard Mille et sacs Hermès.
À ce jeu-là, Threads Styling s’est vu surpris par l’engouement suscité par le lancement de sa capsule de montres Rolex «custom» aux cadrans parés de smileys ou d’impressions tie & dye. Six de ces montres collector s’étant immédiatement vendues en 24 heures sur leurs réseaux sociaux. La même frénésie devrait se produire prochainement quand la marque va mettre en orbite ses premières montres Nuclieus qui twistent l’allure des AppleWatch avec des bracelets en diamants. Alors que le groupe LVMH vient d’annoncer une hausse de 35% des ventes de sa division horlogerie-joaillerie par rapport à 2020, c’est bien la preuve que de tout temps, l’or trône en bonne place. Même au plus fort de la crise.
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