Comment faire une sieste réparatrice ?

  • Éviter d’excéder les 30 minutes de sieste dans la journée
  • À quelle heure faire sa sieste pour bénéficier de tous ses bienfaits ?
  • Canapé ou lit : l’endroit où l’on se repose est aussi déterminant
  • Faire la sieste n’est pas toujours une bonne idée

Faire la sieste, c’est un art. Pas étonnant donc, qu’il faille connaître ses rouages pour bien la pratiquer et bénéficier de tous ses bienfaits santé. Entre autres, selon des recherches publiées en septembre dernier dans le journal scientifique Heart, deux siestes par semaine pourraient nous protéger face à certaines pathologies cardiaques. 

Mais attention à sa durée, nuance une nouvelle étude, parue le 26 avril 2023 dans la revue spécialisée Obesity, et menée par des chercheur.ses de l’université de Guadalajara (Mexique) et de l’université de Murcie (Espagne) auprès d’un échantillon de 3300 personnes.  

Ces derniers ont ainsi avancé que faire une sieste de plus de 30 minutes pouvait être “associé à un risque plus élevé de souffrir d’obésité et d’hypertension”. Des conclusions qui les ont amenés à définir les contours de la sieste la plus réparatrice possible

Éviter d’excéder les 30 minutes de sieste dans la journée 

Tout d’abord, l’étude précise qu’il vaut mieux privilégier les temps de sieste courts, de moins de 30 minutes. “Les adeptes de la sieste courte étaient moins susceptibles d’avoir une pression artérielle systolique élevée”, observent-ils. 

“Les bienfaits des siestes courtes pendant la journée sont prouvés. Par exemple, nous recommandons des siestes préventives de 10 minutes aux personnes souffrant de narcolepsie et aux patients souffrant d’apnée du sommeil qui doivent également faire une sieste pour être actifs”, explicite Francesca Cañellas, membre du groupe de travail sur l’insomnie de la Société espagnole du sommeil, auprès du quotidien El Pais

À quelle heure faire sa sieste pour bénéficier de tous ses bienfaits ? 

Mais la durée de la sieste n’est pas le seul facteur déterminant dans l’équation du repos réparateur. Selon l’étude, l’heure à laquelle nous faisons ce petit somme diurne a aussi son importance. 

Ainsi, faire sa sieste sur le temps du “midi ou en début d’après-midi” serait le meilleur choix, notamment pour améliorer ses capacités d’attention et de concentration, résume El Pais

Canapé ou lit : l’endroit où l’on se repose est aussi déterminant 

Enfin, les scientifiques ont noté une différence entre la qualité des siestes au lit ou sur un canapé. Et selon eux, il vaut mieux se reposer sur le canapé. 

Si vous dormez dans un lit, il y a une association avec plus d’hypertension que si vous restez sur le canapé. Il semble que cela ait à voir avec des changements posturaux, mais nous ne sommes pas clairs là-dessus”, nuance Marta Garaulet, auteur de l’étude et professeur de physiologie à l’université de Murcie auprès du quotidien espagnol. 

De plus, les chercheur.ses ont observé que les personnes faisant leur sieste dans un lit avaient tendance à dormir plus longtemps – un temps de sommeil supérieur à 30 minutes étant associé à “un risque d’obésité augmenté de 23 % et de syndrome métabolique de 40 %”. 

Faire la sieste n’est pas toujours une bonne idée 

Et les spécialistes insistent sur ce temps de sieste limité. Car, même si l’on pourrait penser l’inverse, la sieste peut être mauvaise pour la santé. 

« On nous fait dormir la nuit et être éveillé le jour. S’il s’avère que vous dormez le jour et que vous atteignez des stades de sommeil profond, c’est comme si votre corps pensait que c’était la nuit. Dans la courte sieste, vous n’entrez que dans les phases I ou II du sommeil, qui sont capables de vous procurer une relaxation, mais pas un sommeil profond. De plus, si la sieste est longue, elle peut retarder le sommeil nocturne. Ça fait de vous un chronotype plus tardif : vous dînez plus tard et vous vous couchez plus tard, ce qui peut être un facteur circadien de mauvaise santé ».

Enfin, « des siestes prolongées provoquent une altération du rythme de production du cortisol, qui est associée au stress », résume la chercheuse, interrogée par El Pais

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